Bonjour à tous ! Des années soixante on vous avait parlé aussi bien des légendes qu'on ne présente plus que des outsiders qui méritent mieux que ça, eh bien ce matin je propose pour vous réveiller un groupe de la catégorie très sélect' des "groupes sixties dont tout le monde se foutait dans le temps mais totalement redécouverts depuis et qu'on considère désormais comme auteurs de classiques immortels." Ça aurait pu être un extrait de "Odessey and Oracle" des Zombies, mais ce sera plutôt du Love avec le morceau d'ouverture de l'album "Forever Changes", millésime 1967. Sur "Da Capo," sorti plus tôt la même année, Love se permettait déjà de faire cohabiter des morceaux raffinés et élégants arrangés à renfort de flûtes et clavecin (mais toujours avec un petit côté hispanisant, ce qui est un peu la marque de fabrique de ce groupe métissé) avec des pépites proto-punk sauvages et enragées, comme la cavalcade infernale 7 and 7 is qui vous essoufflait en seulement deux minutes et des poussières. Si ce mélange des genres entre garage rock et pop baroque est typique de la décennie, on remarque tout de même que le grand écart d'écriture accompli par les Kinks entre 64 (le riff rêche et primaire de You Really Got Me) et 66 (les descentes mélancoliques et délicates de "Something Else by the Kinks," un album qui porte décidément bien son nom), Love ne se gêne pas pour le faire parfois au sein d'un seul morceau, en témoigne l'étourdissante Stephanie Knows Who en ouverture. Le groupe aurait pu en rester là que l'album aurait ressurgi un jour ou l'autre avec un réputation d'obscurité 60's certes quelque peu inégale mais aux sommets suffisamment forts pour que Love dépasse le statut de banal "groupe Nuggets" (vous savez, cette compilation fleuve qui réunit des morceaux garage, pop ou psychédéliques de ces belles années).
(Love - The Red Telephone)
Avec "Forever Changes," chef d'œuvre qui n'a pas fini de fasciner et qui n'a été reconnu qu'après le fiasco humain qu'a été la carrière de Love par la suite, tout est plus subtil. L'album est d'un raffinement total, autant dans l'écriture très fluide et pourtant structurellement complexe (au point de perdre les musiciens de studio venus aider Arthur Lee alors que la cohésion du groupe commençait à battre de l'aile) que dans les arrangements amples de cordes et de cuivres. Fort heureusement, Love évite d'être aussi mielleux que pouvaient l'être d'autres groupes aux tendances baroques de l'époque, et si chaque morceau offre des moments sublimes de mélancolie et de contemplation ensoleillée c'est pour mieux faire surgir de la tension au moment où l'on s'y attend le moins, et avec pourtant tout le naturel du monde. A titre d'exemple, The Red Telephone, ou comment faire de la musique psychédélique sans guitare électrique, sans effets sonores, sans collages, simplement en laissant une ballade folk s'aventurer plus loin qu'elle n'aurait dû et se perdre doucement dans une transe sombre et rêveuse.
(Love - The Red Telephone)
Avec "Forever Changes," chef d'œuvre qui n'a pas fini de fasciner et qui n'a été reconnu qu'après le fiasco humain qu'a été la carrière de Love par la suite, tout est plus subtil. L'album est d'un raffinement total, autant dans l'écriture très fluide et pourtant structurellement complexe (au point de perdre les musiciens de studio venus aider Arthur Lee alors que la cohésion du groupe commençait à battre de l'aile) que dans les arrangements amples de cordes et de cuivres. Fort heureusement, Love évite d'être aussi mielleux que pouvaient l'être d'autres groupes aux tendances baroques de l'époque, et si chaque morceau offre des moments sublimes de mélancolie et de contemplation ensoleillée c'est pour mieux faire surgir de la tension au moment où l'on s'y attend le moins, et avec pourtant tout le naturel du monde. A titre d'exemple, The Red Telephone, ou comment faire de la musique psychédélique sans guitare électrique, sans effets sonores, sans collages, simplement en laissant une ballade folk s'aventurer plus loin qu'elle n'aurait dû et se perdre doucement dans une transe sombre et rêveuse.
Thelonius H.
chouette réveille-matin ! :D
RépondreSupprimerBonjour, je suis Vagner Love, attaquant du Brésil et également propriétaire des droits de "Love". Tout ce qui est "Love" est à moi. Cet article m'appartient donc, et vous me devez 1 millions de pesos brésiliens. Amicalão.
RépondreSupprimerBonjour je suis Lova Moore et je suce des queues.
RépondreSupprimerHistoire de lâcher toujours plus de comz, j'ai une question à poser à Joe. Je vois que dans la rubrique "Nos amis" du blog, y'a une certaine Garance, or je voudrais savoir si c'est pas la meuf de 14 ans résidant vers St Michel que Vincent, Félix "Tank", et moi-même avons essayé de baiser un soir au Mulligan's, en lui donnant divers sobriquets tels que "Gavroche", "Garonne", "Garcimore", "Gargamel", "Gravats" ou encore "le Garçu". C'est elle ou pas?
RépondreSupprimerJosh je conseille de mettre Emmanuelle2000 dans les "amis" de ton blog, c'est un fameux blog qui rapporte gras de monde !
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