C'est entendu.

mardi 30 août 2011

[Fallait que ça sorte] Les Pourvoyeurs de Powerpoptimisme #3

Les contours de la scène powerpop aux Etats Unis à la fin des années 70 étaient plutôt bien définis et le mouvement était somme toute organisé, avec des groupes servant de locomotive aux autres. A la même époque, les choses n'étaient pas si simples en Angleterre. En dehors de quelques groupes stylistiquement incontestables (comme les excellents Records) beaucoup de formations avaient alors un son à la lisière de multiples genres musicaux comme la new wave ou le revival mod... Difficile alors de faire le tri et de déterminer avec certitude ce qui est powerpop et ce qui ne l'est pas . Doit-on considérer The Jam, les Buzzcocks, Squeeze, XTC, Elvis Costello ou Joe Jackson comme de la powerpop ? M'est avis que non (*1) mais j'en conviens, c'est une question d'appréciation... Ces groupes n'ont en tout cas pas subi l'influence de Big Star ou des Raspberries comme certains de leurs camarades des anciennes colonies (The Pop, The Scruffs) et il n'y pas non plus ces guitares claires et jangly dont les Byrds avaient fait une marque de fabrique. Il faut donc pour retracer l'histoire du genre de ce côté de l'Atlantique essayer de ne pas perdre de vue ce qui fait l'essence de la powerpop : l'énergie du rock associée aux mélodies pop.



Powerpoptimisme #3: "Pure pop pour les gens d'aujourd'hui", de 1975-1980 au Royaume Uni




(The Records - Starry Eyes)

En ce qui concerne les Records, aucun doute n'est possible : ils portent fièrement l'étendard de la powerpop et il y a une bonne raison à cela. Will Birch et John Wicks, les deux fondateurs du groupe, étaient des fans de Big Star et ne s'en cachaient pas (*2). Ces deux-là étaient membres d'un groupe de pub rock assez significatif quoique relativement oublié : les Kursaal Flyers. A l'époque Will repère les velléités mélodiques de John et songe à monter un groupe avec lui par la suite. Quand les Kursaal Flyers tirent leur révérence, Birch et Wicks passent de longues après-midi à écrire des chansons (*3) et désirant remonter une formation, ils passent une annonce dans le NME et complètent le line up. Dave Edmunds (*4) enregistre une compo à partir des textes de Birch et par la force des choses voilà les Records embarqués dans le Be Stiff tour en tant que backing band de Rachel Sweet. Malins, ils négocient de pouvoir faire également partie de l'aventure sous leur propre nom en plus de leur rôle auprès de la chanteuse. C'est à ce moment-là, à la fin de l'année 78, que sort leur premier single, le génial Starry Eyes (*5) qui allait s'imposer comme un classique. Il se passe un truc et Virgin décide de les signer pour trois albums, qui sortiront entre 1979 et 1982. En dépit d'une perte de vitesse sur "Music on Both sides", le dernier, "Shades in Bed" et surtout "Crashes" sont deux réussites et enveloppent l'amateur de pop dans un foisonnement de mélodies sucrées avec des merveilles telles que Girl in golden disc, I don't remember your name ou Held up the night... Les Records furent néanmoins accueillis plutôt tièdement chez eux, les anglais préférant alors s'exploser la tête avec The Jam. En revanche, aux USA, Starry Eyes fut un petit succès underground et les ventes du premier LP se révélèrent encourageantes. Malgré cela, le groupe prendra une douche froide avec leur second disque (*6), dommage...



(The Yachts - Yachting Type)

En parallèle aux Records, Birch et Wicks prêtèrent main forte à d'autres formations, et notamment The Yachts et The Searchers, deux groupes de Liverpool. La collaboration avec les premiers fut de courte durée : Birch a produit leur premier (et unique) single pour Stiff en 1977 : le délicieux Suffice to say. Cependant le reste de la discographie du groupe vaut aussi le détour et en particulier leur premier album ("The Yachts", 1979) contenant tous leurs meilleurs singles : Look back in love, Love you love you love you ou le génial Yachting type qui sonnent un peu comme du XTC des deux premiers albums (ceux avec l'orgue cheesy de Barry Andrews) ou comme un Elvis Costello qui se prendrait moins au sérieux et passerait son temps avec ses potes à faire des blagues qui tombent à l'eau. The Yachts ont un pied dans la modernité new wave et leur orgue apporte une petite touche rétro 60's tout à fait bienvenue et finalement assez originale.



(The Searchers - Hearts in her eyes)

Birch et Wicks offrirent aux Searchers, un groupe merseybeat actif depuis le début des années 60, le titre Hearts in her eyes, et ces derniers en firent une superbe interprétation qui marqua leur grand retour, avec deux albums (*7) ("The Searchers" (1979) et "Love's Melody" (1981)) d'excellente facture qui parvinrent à capter l'esprit powerpop, un genre que les Searchers avaient (un peu) contribué à créer, 15 ans plus tôt. Récemment j'ai acquis un single de Homeblitz, un groupe US lo-fi, parce que j'avais particulièrement flashé sur la face B (*8) et je me suis rendu compte en regardant les crédits qu'il s'agissait des Searchers. Non pas ceux des débuts mais bel et bien le groupe tel qu'il était en 1981, un hasard amusant. En tout cas, qu'elle soit interprétée par les Records ou par les Searchers, la chanson défonce.



(Any Trouble - Growing up)

Les mancuniens Any Trouble ont eux aussi ponctuellement bossé avec Birch mais pas nécessairement à un moment clef de leur carrière. Après un premier single auto-édité en 1979 (avec en face A le remarquable Yesterday's love), Stiff (*9) les récupère et sort leur premier album l'année suivante, le très bon "Where are all the nice girls" qui, s'il n'est pas forcément de la pure powerpop, s'en rapproche vraiment : les mélodies sont limpides et sont ouvertement accrocheuses, sans aucune peur du ridicule (*10). Le disque mérite que l'on s'y penche notamment pour les amateurs des premiers Joe Jackson, bien qu'Any Trouble soit unique. Growing up, Hononulu ou Second choice sont des rushes exaltants de pop pur sucre quand le magnifique Nice girls se révèle juste et sensible. A l'époque, le label avait proposé au chanteur Clive Gregson d'entamer une carrière solo à la Costello (auquel on le comparait fréquemment). Gregson refusa et quelque part on le comprend : avait-on besoin d'un clone de plus ?




(The Jags - Back of my hand)

On a souvent aussi comparé le timbre de voix de Nick Watkinson des Jags au petit prodige débusqué par Stiff, pourtant ce groupe méritait mieux que de se retrouver coincé dans la petite case wannabe-Costello. L'histoire du groupe démarre quelque part dans les collines galloises en 1978. Les quatre lascars répètent plus que de raison et affutent leurs chansons, puis ils montent sur Londres, trouvent un manager et écument les pubs et autres concerts organisés par des étudiants. Island et son boss Chris Blackwell (*11), aux aguets en vue de dégoter de nouvelles signatures tombent sur eux, l'affaire est lancée, c'était presque aussi simple que ça. En 1978 sort le premier EP du groupe sur lequel figure la première version de Back of my hand. Ce titre au potentiel évident est vite remixé par l'un des Buggles (le groupe qui avait fait Video killed the radio stars) qui ajoute une bonne dose de synthés et de lourdeur. Le résultat perd en spontanéité et fraicheur ce qu'il gagne en puissance de frappe, et ça marche pas trop mal : dix semaines dans les charts, jusqu'à la 17ème place, un petit tube en somme. Les Jags ne feront jamais mieux par la suite. "Evening Standards", leur premier album débarque en 1980. La pochette est typique : les quatre garçons posent en costumes colorés (pour la modernité) et cintrés (une petite touche 60's) devant un batiment d'obédience Bauhaus. Musicalement aussi, le groupe a le cul entre deux chaises avec ce son de guitare très sec et ces petites mélodies presque 60's mais jouées de façon moderne. On pense parfois à Costello (la voix) mais aussi à The Jam ou à un Joe Jackson plus porté sur les Beatles que le reggae. "Evening Standards" ne constitue pas un classique perdu mais c'est un bien bel album à redécouvrir, contrairement à son successeur, pas vraiment réussi.



(Eddie & The Hot Rods - Teenage Depression)

Eddie and the Hot Rods était une formation pub rock avec une énergie punk rock. En 1976 ils sortent leur premier LP, le classique "Teenage Depression", puis, avec l'intégration d'un ex-Kursaal Flyers, le groupe prend une direction beaucoup plus pop sur le très bon "Life on the Line", où l'on trouve notamment le classique Do anything you wanna do, grand frère du Starry Eyes des Records. Tout est lié (*12). En 1977 ce morceau devient un top 10 en Angleterre. Par la suite ils joueront par exemple avec Rob Tyner des MC5. Le groupe existe encore de nos jours, plus de 35 ans de carrière au compteur et toujours cette envie d'en découdre.



(Bram Tchaikovsky - Girl of my dreams)

Bram Tchaikovsky est un autre rejeton de l'école pub rock (*13). Guitariste chez les Motors lorsque ces derniers abandonnent les guitares au profit des synthés, il se met à bricoler des chansons de son coté. Sarah Smiles attire l'attention et permet à Bram de signer chez Radar. Deux anciens Heavy Metal Kids, Mike Broadbent et Keith Boyce (*14) forment l'ossature du groupe à ses cotés tandis qu'un autre membre du-dit groupe, Ronnie Thomas lui amène Girl of my dreams... Ce titre deviendra un tube mineur des deux cotés de l'Atlantique mais c'est surtout l'un des plus beaux morceaux de powerpop britannique, un instantané effervescent du genre, construit assez bizarrement mais avec un riff grandiose rappelant les plus belles heures des Who. Le premier album du groupe, "Strange Man Changed Man", est tout aussi recommandé.



(Nick Lowe - Cruel to be kind)

Nick Lowe et Dave Edmunds sont eux aussi passés par une phase pub rock. A la fin des 70's, les deux zigotos sont déjà dans le métier depuis une bonne dizaine d'années. Edmunds a fait ses armes dans Love Sculpture (*16) tandis que Lowe a tenté sa chance dans Kippington Lodge, qui deviendront Brinsley Schwarz, une figure sur le circuit, qui, à l'occasion, a aussi enregistré des titres foncièrement powerpop comme What's so funny about love peace and understanding (*15) ou le beatlesien Ugly things. Lorsqu'Edmunds fonde les studios Rockfield au Pays de Galles, Nick Lowe et son groupe s'y rendent pour enregistrer la musique de Brinsley Schwarz, permettant les prémisces d'une collaboration musicale fructueuse puisque les deux hommes se retrouveront associés au sein du groupe Rockpile, backing band de luxe pour les carrières solos respectives des intéressés. En tant que groupe, la formation a également sorti un très bon album aux accents country (“When i write the book” étant mon titre favori). La carrière d' Edmunds en dehors de ces aptitudes de producteurs est intéressante mais souvent un peu trop scolaire bien que ne manquant pas de sincérité. En revanche Nick Lowe a de quoi vous rendre dingue. Ce mec est un petit génie de la pop et son talent n'est à ce jour toujours pas reconnu à sa juste valeur. Déjà dans Brinsley Schwarz, ses morceaux étaient excellents mais ses deux premiers disques solos sont encore meilleurs. On y trouve So it goes et Cruel to be kind, deux chansons incroyables. Lowe est d'ailleurs aussi à l'aise derrières les manettes, et même s'il n'a pas la finesse de son pote Edmunds, il produit des classiques des Damned ou de Costello (*17). Enfin, Nick a un certain humour et un sens certain de la dérision, et c'est ainsi qu'à la sortie du "Low" de Bowie, il décida de sortir un "Bowi" EP. Il décida aussi d'utiliser les images de son mariage comme clip pour Cruel to be kind. Tout cela le rend encore plus attachant et je ne suis pas tellement étonné que Greg Shaw (cf numéro 1, NDLR) en personne ait été parmi ses fans, mais à l'époque du punk, y avait-il assez de place pour les traits d'esprit d'un mec qui avait déjà des cheveux gris ?



(Rich Kids - Ghosts of Princes in Towers)

Aux USA la powerpop a buzzé pendant environ deux minutes. En Angleterre aussi le genre a eu sa (courte) période next big thing sauf que les britanniques, même s'ils ont eu les Beatles, les Who et compagnie, n'ont pas cette culture-là, trop focalisés sur le punk rock peut-être, ou ne trouvant pas leur pays assez mélodieux sous l'égide de Thatcher pour apprécier les harmonies de ces groupes-là. Big Star était déjà peu connu aux USA mais en Angleterre c'était pire, les Raspberries pas mieux, et même Badfinger, des locaux, furent mieux accueuillis par les ricains... Bref, quand les britanniques ont découvert le concept de powerpop ils se sont mis à utiliser le mot n'importe comment pour qualifier le tout venant et par là même porter un coup fatal au genre en le vidant de son sens. Trente ans plus tard, on a vu la même chose arriver à des tas d'autres branches (par exemple qui se souvient de cet éphèmère genre “nu rave”?), c'est le cirque de la vie. Malgré tout, parmi les groupes considérés comme powerpop par la presse d'alors on en trouvait deux pour lesquels le terme était plutôt justifié. The Pleasers avaient décidé de nommer leur musique Thamesbeat, un petit clin d'oeil aux Beatles (*18). Ils n'ont jamais sorti d'album du vivant du groupe, probablement victimes du retour de flammes qu'a subi la powerpop. En tout cas on peut se délecter avec grand plaisir de leurs quelques singles sous forte influence fab four des débuts, c'est vraiment très bien foutu et des plus agréables. L'histoire des Rich Kids est un peu plus compliquée. Le groupe est créé par Glen Matlock, le premier bassiste des Sex Pistols après son éjection et son remplacement par Sid Vicious. Il faut dire qu'il a toujours préféré les Beatles et les Small Faces aux goûts intellos de Rotten qui ne devait pas trop apprécier les vélléités pop d'un simple bassiste. Glen remonte dans la foulée un groupe avec un jeune guitariste surdoué mais un peu bavard et un certain Midge Ure, qui assure le chant entre deux petits boulots (*19). L'association pète le feux sur scène mais sur disque le groupe est atteint d'une certaine schizophrénie, d'un coté il y a Matlock le partisan du guitare-basse-batterie et de l'autre un Ure de plus en plus fasciné par les synthés. Les chansons se séparent entre les deux camps avec quelques morceaux ballourds et grassouillets en prime. Le disque est produit par le vétéran Mick Ronson (*20) mais ce dernier ne signe pas là son meilleur ouvrage. Ça sonne un peu boueux par moments, ça manque en tout cas de précision. Malgré ces défauts "Ghosts of Princes in Towers" est un album plutôt bon bien que bancal, porté par le superbe morceau titre, une tuerie pop-punk digne des Buzzcocks en grande forme, un morceau fantastique qui montre ce que le groupe avait dans le ventre les bons jours. D'autres titres comme Burning sounds ou Rich kids tirent leur épingle du jeu mais ne parviennent pas pour autant à totalement faire oublier l'arrière goût d'échec qui émane de ce disque. Après un album au succès mitigé et ce malgré des débuts prometteurs, exit les Rich Kids. Ure rebondira très bien tandis que Matlock devra se contenter d'attendre que ses ex-camarades fassent appel à lui pour une reformation, super cool comme programme.



(The Vapors - Turning Japanese)

The Vapors furent eux aussi parfois associés à la powerpop. Leur musique s'apparente à une variante plus poppy des Jam avec une touche de new wave et une voix évoquant Bowie pour emballer le tout. Plus poppy ne veut pas forcément dire plus fade, leur premier album a en effet beaucoup de charme. Au delà de leur grand one-hit-wonder (*21) Turning japanese (*22) c'est une collection de chansons pop nerveuses d'excellente facture et on se délecte avec beaucoup de plaisir 31 ans plus tard de titres comme Spring collection, News at ten ou Waiting for the weekend. Le groupe se forme en 1979 à Guildford dans le Surrey et cette même année ils sortent leur premier single, l'excellent Prisoners. Ils sont managés par John Weller et Bruce Foxton, le nom de Weller vous dit quelque chose ? Normal c'est le papa de Paul, le meneur des Jam, et avec Foxton, bassiste du trio, on peut dire que la connexion avec The Jam n'était pas uniquement une question d'influences ! Le groupe splitte après un second album moins réussi artistiquement et commercialement, le lot de pas mal de formations évoquées ici en somme.



(Un coup d’œil à l'esthétique visuelle des disques phares de l'époque, répertoriés en fin d'article)

Vous avez là un bel aperçu des principales formations anglaises de l'époque. Citons aussi la powerpop/new-wave des Sinceros et son leader moustachu, les Tourists groupe des futurs Eurythmics, le single Drummer man de Tonight et enfin les déflagration pop-punk/powerpop de super groupes comme les Donkeys ou les Boys, et puis aussi pourquoi pas les Moondogs, The Out, les Freshies, et autres Protex. L'âge d'Or a engendré d'innombrables groupes plus ou moins indispensables et avec le début d'une nouvelle décennie, les guitares mélodieuses allaient avoir de nouveaux concurrents.


Alex Twist



(*1) : Voilà comment je les classerais spontanément : The Jam = revival mod / The Buzzcocks : pop-punk / Elvis Costello, Joe Jackson, XTC, Squeeze : new wave.

(*2) : Will Birch: "It was plain we had been listening to "Revolver", plus lots of stuff by the Raspberries, Big Star and Badfinger."

(*3) : Dont des classiques du groupe comme Teenarama ou Up all night.
Lien
(*4) : Dave Edmunds a produit le classique "Shake Some Action" des Flamin' Groovies, cf numéro 2.

(*5) : Une réecriture maline du classique Do anything you wanna do d' Eddie and the Hot Rods.

(*6) : Plus d'infos sur l'histoire du groupe sur le site des Records.

(*7) : Les Searchers étaient des contemporains des Beatles, cf numéro 1.

(*8) : En écoute sur hypemachine.

(*9) : Stiff est un label essentiel de la culture indie anglaise de la fin des 70's, ayant sorti le premier 45T anglais de punk (New rose des Damned). Le label a été fondé par Jake Riviera (manager de Dr Feelgood) et Dave Robinson (manager de Brinsley Schwarz), deux figures du pub rock. Très vite le label a élargi ses horizons et sera l'une des forces vives de l'Angleterre pendant la déferlante punk et new wave signant des groupes ou artistes comme les Damned, Nick Lowe, Elvis Costello, Ian Dury, Wreckless Eric, Adverts, Madness ou encore les Feelies ! En 1978 Riviera part fonder Radar, amenant dans ses bagages Nick Lowe ou Costello mais ça n'entravera pas le succès de Stiff. Ce label a marqué l'histoire de la musique autant pour les disques sortis que les techniques de marketing ingénieuses qu'il a déployées, et notamment un paquet de slogans géniaux.

(*10) : N'oublions pas qu'à l'époque on crache plus ses glaires que ses sentiments.

(*11) : Il a fondé le label en 1959 à l'âge de 22 ans. Island est connu pour son rôle pivot dans la reconnaissance de la musique jamaïquaine dans le monde occidental, en distribuant des disques de ska et plus tard en faisant connaître Bob Marley. Il a aussi découvert le Spencer Davis Group, signé Roxy Music et bien d'autres formations mythiques (King Crimson, Nick Drake, Free).

(*12) : Les Records, deux ex-Kursaal s'inspirent d'une chanson co-écrite par un autre ex-Kursaal !

(*13) : Le Pub Rock a vraiment eu un rôle fondateur dans la musique anglaise de la fin des 70's : Costello, Ian Dury, Graham Parker, Nick Lowe, Joe Strummer et bien d'autres sont passés par cette école. On ne compte plus les formations pub devenues punk suite à la vague de folie engendrée par les Pistols. Usuellement décriés, ces groupes ont parfois proposé de très bonnes choses (The Stranglers, qui ont eux viré vers le post punk à tendance gothique).

(*14) : Il a aussi joué avec Nino Ferrer ! Plus d'infos ici.

(*15) : La reprise par Costello est malgré tout plus connue que l'excellente version originale de Brinsley Schwarz.

(*16) : Un groupe qui a obtenu un petit succès avec une relecture blues rock de Sabre dance.

(*17) : Les cinq premiers albums d'après wikipedia.

(*18) : Les Beatles jouaient à leur début du Merseybeat, le Mersey étant le fleuve qui traverse Liverpool. Devinez d'où viennent les Pleasers...

(*19) : Plus connu pour être le chanteur d'Ultravox, l'écossais Midge Ure a refusé l'offre de McLaren de devenir chanteur des Pistols. Il a aussi fait partie d'une sorte de boys band appelé Silk.

(*20) : Le Papa de... mais aussi un producteur et guitariste accompli ayant bossé avec Bowie pendant la période Ziggy Stardust.

(*21) : les one-hit-wonders sont des groupes qui n'ont connu les charts qu'une seule fois. Il y en a eu énormément dans les 60's et dans la vague new wave. Petite ironie de l'histoire : les Vapors étaient conscients du potentiel de cette chanson et l'avaient donc sortie en second pour ne pas passer pour des one-hit-wonders, on peut dire que c'est raté !

(*22) : #3 au Royaume Uni et #36 aux USA, Turning Japanese serait une référence à la grimace faite pendant la masturbation même si le groupe dément...


P.S. : Pour aller plus loin, voici deux setlists à mettre à profit selon vos envies. Créez vous-mêmes votre mixtape anglaise et farfouillez chez vos disquaires favoris et tentez de retrouver à des prix dérisoires ces LPs qui ont jalonné les seventies de pépites mélodiques !


Royaume Uni, 1975-1980 : la mixtape :

01 The Records – Starry eyes (1978)
02 Yachts – Suffice to say (1977)

03 Searchers – Murder in my heart (1981)
04 Any Trouble – Yesterday's love (1979)
05 Jags – Back of my hand (1979)

06 Eddie and the Hot Rods – Do anything you wanna do (1977)

07 Bram Tchaikovsky – Girl of my dreams (1979)

08 Nick Lowe – Cruel to be kind (1979)

09 Rich Kids – Rich Kids (1978)

10 The Pleasers – Don't break my heart (1978)


Royaume Uni, 1975-1980 : les albums classiques :

01 The Records – Crash (1980)
02 The Yachts – The Yachts (1980)

03 The Searchers –
The Searchers (1979)
04 Any Trouble – Where are all nice girls? (1980)
05 Jags – Evening standards (1980)

06 Eddie and the Hot Rods – Life on the line (1977)

07 Bram Tchaikovsky – Strange man changed man (1979)
08 Nick Lowe – Pure pop for now people (1978)

09 Rich Kids – Ghosts of princes in towers (1978)

10 The Vapors – New Clear Days (1980)

1 commentaire:

  1. Super article.
    Marre d'entendre parler de Nick Lowe sans rien avoir de lui, j'achète ses deux premiers Lps... ça va chier.

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