
En 2008 Yannis Philippakis et les siens se sont révélés être la formation la plus insupportable de Grande Bretagne avec le surestimé "Antidotes" et la campagne de presse qui l'avait accompagné. Et pourtant, pourtant, un espoir subsistait porté par le très bon Red Sock Pugies.
Hélas le problème est resté le même que lors de la précédente tentative du combo anglais : il est totalement impossible d’écouter tout l’album sans trouver quelque chose de mieux à faire entre temps. Oh bien sûr on peut tout à fait passer "Total Life Forever" en bruit de fond, lors d'une soirée ou en regardant NT1 par exemple. Mais là où le math-pop du groupe atteint sa cible sur les trois minutes et quarante deux secondes d’un Miami (comme auparavant avec Hummer), rallier ensuite le bout du bout de la dernière piste d’un trait relève de l'exploit. Le groupe conserve la plupart de ses désagréables manies : guitares staccato en vogue et traitement des parties vocales crispant qui font de la plupart des titres une bouillie insipide. C’est seulement lorsque qu’il quitte le registre trop facile de la mélancolie nappée de synthétiseur et de réverbération (What Remains, Spanish Sahara, Fugue, etc) qu’il retrouve une certaine consistance.

(Miami)
L’article aurait pu s’intituler "de la pertinence de réhabiliter le format 45t." En 2010 Foals est capable d'écrire de belles chansons, pas encore de beaux albums. Du potentiel ,de l’espoir contre notre aigreur : un jour Foals sera un bon groupe. Mes amis, un jour nous aimerons Foals. Ils nous livreront enfin le successeur de "Silent Alarm" que nous avons jusqu’ici attendu en vain et nous allumerons un grand feu de joie en leur honneur. En attendant il faudra se contenter de quelques bons morceaux. Ce seront Miami et Black Gold pour cette année.
.jpg)
Arthur Graffard