C'est entendu.
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lundi 7 juin 2010

[Réveille Matin] Galaxie 500 - Don't let our Youth go to Waste

On a souvent dit de Dean Wareham qu'il était le digne successeur de Lou Reed. Par là, je suppose que personne n'entendait qu'il était à sa façon un nouveau porte-étendard de la Sainte Cause des freaks et des junkies, ni non plus qu'il s'était démarqué par une carrière en dents de scie aux allures de perpétuel suicide commercial et certainement pas qu'il était une nouvelle icône punk. Immigré Néo-Zélandais, Wareham était avec Damon Krukowski (batterie) et Naomi Yang (basse) le représentant à la fin des années 80 d'une certaine idée du rock'n roll urbain, de la poésie des rues de New York, directement dessinée par le Velvet Underground et quelques autres.

Dean Wareham, à gauche, est devenu extrêmement charmant avec les années. Mais c'était après cette photo, donc.

En l'espace de trois ans, Galaxie 500 publia trois albums entre 1988 et 1990 (date à laquelle ils se séparèrent pour former Luna et Damon&Naomi) et sur chacun d'entre eux figure au moins une reprise de l'un ou l'autre de ces artistes qui ont eu une influence sur la création du trio (qui créa lui-même un paquet de vocations, notamment en Angleterre et en Océanie pendant la première moitié des années 90) avec par exemple le Ceremony de Joy Division/New Order ou le Here She Comes Now du Velvet. Ce matin, c'est avec une reprise de Jonathan Richman, lui-même fanatique convaincu de Lou Reed et consorts, que je vous propose de vous réveiller.

Il ne vous reste plus qu'à vous ruer sur les rééditions récemment parues des trois albums (accompagnées de bonus connus des fans depuis bien longtemps, certes) et à vous envoyer Don't let our Youth go to Waste tant que ce genre de formule veut encore dire quelque chose pour vous, ou si ça a jamais été le cas d'ailleurs.


Joe Gonzalez

mercredi 21 avril 2010

[45 Tours] Jonathan Richman - Velvet Underground

C'est tous les ans la même chose pour moi : je passe tout l'hiver à m'envoyer de l'électronica, du hip hop, et tout ce qui se fait de mieux en matière de récentes envolées pop (cette fois-ci c'était le tour de la chillwave), mais, immanquablement, lorsque les premières chaleurs reviennent, le besoin d'écouter le Velvet Underground revient, et avec lui ressortent en masse de mes étagères les disques de ses membres ("The Marble Index" de Nico, "Vintage Violence" de John Cale...), de leurs contemporains ("Ptooff!" des Deviants) et de leur filiation, représentée aujourd'hui par un Jonathan Richman dans le rôle du fils caché de Lou Reed. Sachant que ce désir brûlant naît chaque année au même moment, je lutte pourtant inconsciemment pour le réfréner, pas à cause d'un désamour vis à vis du Velvet, mais plutôt parce qu'à un certain niveau de conscience, je me sens prisonnier de cette coutume contre laquelle je ne peux me prémunir, et qui me coûte, en quelque sorte, ma liberté.


(Velvet Underground, live en Italie, 1993)

Le fait est que cette année, comme à chaque fois, mon combat fut vain et, comme à chaque fois, j'ai pu farfouiller un peu plus avant dans la périphérie du Velvet et y découvrir un album solo de Jon Richman que je ne connaissais pas (je m'étais jusque là arrêté aux disques des Modern Lovers, peuchêre), "I, Jonathan" (1992) sur lequel se bousculent des perles de songwriting (I was dancin in the lesbian bar, You can't talk to the dude...) servies épurées et jouées comme des rock'n roll basiques et entrainants pour lesquels Richman se sert essentiellement d'une guitare électrique et de sa voix. Velvet Underground (en écoute sur votre gauche) y est l'hommage pas vraiment surprenant de l'un des premiers fanatiques du groupe, qui ne manquait aucun de leurs concerts lorsqu'ils passaient à Boston, dès 1967, et avait même publié un article "New York Art & The Velvet Underground" (lisible ici, notez le schéma explicatif) avec lequel il expliquait comment le groupe allait connaître un parcours sans faute avec le temps, allant jusqu'à rejoindre les Beatles au sommet de l'échiquier pop (en 1967, il n'y avait pas grand monde, critiques ou public, pour partager cet avis - à part peut-être Lou Reed lui-même). C'est aussi l'occasion pour Jonathan de reprendre un couplet de Sister Ray en plein milieu de sa chanson, comme si de rien n'était, le meilleur moyen pour lui de vous donner envie de réécouter "White Light / White Heat" puisque le beau temps est là, que la chaleur afflue, et que rien ne vaut le boucan du Velvet Underground lorsque le mercure grimpe et que les filles portent leurs jupes haut, très haut.


Joe Gonzalez