C'est entendu.

lundi 18 juillet 2011

[Réveille-Matin] Melvins - Joan of Arc

Pour comprendre les Melvins, surtout si vous les découvrez aujourd'hui, plus de quinze ans après leur gros œuvre (les albums "Houdini" et "Stoner Witch"), il faut bien s'imprégner du mot sludge, le terme anglais signifiant boue, eaux usées, gadoue. Les Melvins, comme chaque représentant officiel du sludge-metal, n'aspiraient (le gros de leur carrière est désormais derrière eux) pas à la beauté, et l'élégance n'a jamais fait partie de leur vocabulaire. Leur Art (je parle de la musique qu'ils produisent, de leurs pochettes, leurs paroles et jusqu'à leurs looks) est tout entier imbriqué dans le mot sludge et si les Melvins sont si réputés dans leur domaine c'est implicitement par un décret public instituant leur gadoue comme reine du marécage insalubre dans lequel elle surnage.




En 1993, le rock'n roll (terme ici générique englobant rock, metal et autres variantes du punk préfixées en post et suffixées en core) vivait un nouvel âge d'or, avec l'apogée du grunge de Cobain et de la production mythique sèche et métallique (aujourd'hui on parle de "production Albini" même à propos de disques que ce dernier n'a pas mixés) et le sludge-metal découle de ce contexte où les Beatles n'étaient plus la référence première de tout un chacun. Je n'ai jamais pu vérifier si cette chanson parlait vraiment de Jeanne d'Arc pour la bonne raison que les paroles elles-mêmes sont une bouillie de mots sans queue ni tête, mais la façon qu'a Buzz Osborne de hurler la fin de ses "couplets" après avoir trainé un lourd boulet rythmique a le don de me fasciner et de me donner envie d’ululer à mon tour. Pas vous ?


Joe Gonzalez

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