C'est entendu.

mardi 24 mai 2011

[Alors quoi ?] Le Festival de Dour 2011 - Samedi 16 juillet

Les jambes des festivaliers seront lourdes, les acouphènes se seront peut-être déjà immiscées dans leurs lobes. La musique n'en aura cure. Le festival de Dour offre, pour cette troisième journée, une affiche éclectique, du post-punk expérimental de Factory Floor à la disco aérienne de Lindstrom. Le climax de la journée sera atteint avec le beat mouillé de Flying Lotus, c'est le sternum et le cervelet qui seront ici visés.




Flying Lotus (glitch hop/experimental hip hop)

Le jour où le festival de Dour a annoncé, via Twitter, que FlyLo venait à Dour est devenu un jour férié dans les bureaux de la rédaction de C'est Entendu. Il mérite à lui seul le prix de dix tickets et d'un million de coups de soleil. Il est simplement l'un des hommes les plus en vogue sur la scène du glitch hop. Il est l'alchimiste délicieux expérimentant ses tubes à essais avec la folie d'un génie délirant. Sa musique est sans frontière, tantôt douce et voluptueuse, tantôt dubstep cheaptune. Vous pourrez dire à vos enfants "j'y étais !"

Album à écouter : "Los Angeles" (2008)

Le tout récent Kill Your Co-Workers (ci dessous) ou le délicieux Camel (ici)

Lisez aussi nos chroniques de l'album "Cosmogramma" (2010) et de l'EP "Pattern+Grid World".




House Of Pain (West Coast hip hop)

Après Cypress Hill, le premier jour, on retrouve un autre monument hip hop : House Of Pain. On les connait, on a tous sauté au son de leur tubesque Jump Around. Après leur dissolution en 1996, ils se reforment et nous donnent un pretexte pour enfiler nos maillots de basket afin de zoner à la cool. Cimer les soos' !

Album à écouter : "House Of Pain" (1992)

Jump Around ... jump jump jump jump !




Booka Shade (live) (tech house)

Les deux allemands de Booka Shade jouent une techno à toute épreuve. Surfant sur la corde fine de la tech house expérimentale, ils sont ce que la MAO (Musique Assistée par Ordinateur) allemande peut offrir de meilleur. Auteurs d'un "Dj Kicks" de qualité en 2007, ils serviront des rêveries soniques aux oreilles des festivaliers.



Album à écouter : "Movements" (2006)

Écoutez Night Falls




Lindstrom (live) (space disco)

Le froid norvégien a lui aussi sa disco. Lindstrom s'est fait connaître en 2008 avec "Where You Go I Go Too" dont le single n'a pas tardé à faire le tour de la blogosphère. Riche et pourtant éthérée, la musique de Lindstrom évoque la fraiche après-midi des plaines glacées de son pays nordique. On y danse pour oublier qu'on a froid.



EP à écouter : "Where You Go I Go Too" (2008)

Écoutez le très long Where You Go I Go Too




Factory Floor (electronic/post-punk)

Voilà une musique qui renifle le smog londonien dont elle est issue. Factory Floor donne la place à une poussière sonique, un spleen acide. Ces anglais proposent, sur une rythmique presque noisecore, un post-punk qui n'est pas sans évoquer les mancuniens Joy Division et à propos duquel Angus, de Liars, ne tarit pas d'éloge. Le sol du festival, en pleine tachycardie, y fera sa crise d'épilepsie mélancolique.



Disque à écouter : "Lying / A Wooden Box" (2010)

l'obscure Wooden Box




Saul Williams (hip hop)

Saul Williams, c'est le hip hop qui se met à la poésie, c'est un véritable talent et un amour des mots. L'américain fera une lecture sur beat de ses lyrics politiques et prosaïques. Saul Williams marie avec brio ses deux amours : la musique et les lettres. Méconnu, l'américain donnera à cette édition du festival ses lettres de finesses ... d'un swag ravageur.



Album à écouter : "Saul Williams" (2004)

Le groovy List of demands (reparations)



Il faudra aussi garder une oreille sur :

Suede (britpop)
Joker (grime)
The Gaslamp Killer (hip hop experimental)
Architecture In Helsinki (twee pop)
Aeroplane (nu-disco)
Erol Alkan (electro)

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