C'est entendu.

mercredi 6 avril 2011

[Nuit Blanche] Zombie Zombie redonne l'Assaut de Carpenter

En marge de sa réputation de "Maître de l'Horreur", John Carpenter a aussi inscrit à son palmarès bon nombre de bandes originales, celles de ses propres films. L'histoire est connue : avant de se lancer corps et bien dans le cinoche, Carpie jouait dans le groupe The Coupe de Villes avec des amis et histoire d'économiser sur le budget de ses métrages avait eu la bonne idée de composer lui-même (ou en compagnie de son ami Alan Howarth) des thèmes au synthétiseur, plutôt minimalistes, lents, souvent angoissants et accompagnés de boites à rythmes simplistes pour un résultat du tonnerre (je vous rappelle qu'il s'agit là du meilleur cinéaste américain de sa génération et son talent de compositeur n'y est pas étranger). En 1976 sortait son deuxième long métrage, Assault on Precinct 13.



(La version originale du thème composé par John Carpenter)


Et depuis 2010, le duo français Zombie Zombie (dont le sobriquet révèle d'emblée l'amour qu'ils portent au cinéma de genre des années 70 et particulièrement à Romero) ont décidé de matérialiser leur passion pour la musique cinéma(synthé)tique de la fin des années 70 (Goblin, Carpenter, mais aussi Moroder, et tous les rétro-futuristes que l'on entendait derrière le premier album du groupe, "A land of renegades", sorti en 2008) en publiant un EP-hommage :


Dans une veine dont raffoleront les amateurs de ce genre de revival (duquel sont coutumiers un certain nombre d'autres musiciens depuis quelques années, dont Majeure, Zombi ou encore Etienne Jaumet, sur son album solo), Zombie Zombie reprend donc cinq thèmes mythiques, à savoir ceux d'Escape from New York et de sa suite, Escape from L.A., celui de The Thing, l'archi-connu piano inquiétant de Halloween et, vous vous en doutez, le thème d'Assault on Precinct 13 :


(Zombie Zombie à Brighton en Juillet 2010)


Insufflant une vigueur nouvelle au rythme martial de l'assaut du commissariat, la batterie maigrichonne de Neman (par ailleurs batteur de Herman Düne) et la large panoplie de synthés d’Étienne Jaumet ne seraient qu'un chouette témoignage de respect sans la dimension live qui est finalement le principal intérêt du concept.

Mise en situation

Et ça tombe bien puisque Zombie Zombie jouera de nouveau ces morceaux-là sur scène, et pas n'importe où puisque ce sera dans le très joli cadre de la Fondation Cartier, à Paris, le 12 Mai prochain, à 21h. A cette occasion, le groupe a invité Alan Howarth à se joindre à eux et des extraits des films seront projetés pendant le concert. En attendant de vous y retrouver, je vous conseille de voir ou revoir The Thing ou Dans l'antre de la folie un de ces soirs, avec des copains pour éviter de trop flipper et du popcorn pour déstresser, parce que l'on n'a pas fait beaucoup mieux depuis et qu'il n'y a pas qu'à Halloween qu'on a le droit de se filer la frousse.


Joe Gonzalez


P.S. : Et envoyez-vous aussi ce très bon live d'Escape from L.A. joué chez Agnès B et filmé par l'équipe de Grandcrew.

3 commentaires:

  1. C'est cool de réentendre ça :)

    Toutes les BO du vieux John sont fameuses. Et je me rappelle que la musique qu'on entend sur l'intro de "L'antre de la folie", un peu dans les sonorités de Metallica d'ailleurs, nous avait valu un regard noir de la part de notre voisin du dessus quand on créchait au 32 rue du rempart, ainsi qu'une lettre en recommandé de la part de la copropriété pour tapage nocturne.

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  2. La meilleure ça reste celle de They Live :D

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