C'est entendu.

mercredi 9 février 2011

[Réveille Matin] The Passions - I'm in love with a german film star

Bonjour à tous ! A vrai dire je n'ai pas grand chose à vous dire ce matin alors plutôt que de broder trois paragraphes sur un groupe de synth pop que je pourrai résumer en une phrase à la fin du présent article je vais vous raconter une anecdote sans aucun rapport.

Hier, en sortant de chez moi, j'ai suivi un chemin qui me conduit en bordure d'un hangar de la RATP dans lequel je suppose sont stockées des rames de métro. Ce hangar est taggé jusqu'à la garde, recouvert de graffiti depuis aussi longtemps que je me souvienne, et lorsque j'ai longé ses murs, de jeunes graffeurs étaient occupés à détruire le travail éphémère de leurs pairs afin de déposer leur vision colorée provisoire, comme souvent.
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A mon retour, les jeunes gens étaient toujours occupés mais ils n'étaient plus seuls : des passants s'étaient arrêtés pour les regarder faire. Couple avec enfants, vieux, il y avait même un musicien qui s'était installé face au mur, de l'autre côté de la rue, avait sorti son violon et improvisait des airs.
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La morale de l'histoire ? Oh je ne vais pas aller jusqu'à vous la servir sur un plateau. A vous de vous décider. La culture hip hop et graff originelle avait notamment pris sa source dans l'aventure de ces artistes de rue new yorkais prenant à chaque fois de considérables risques pour tagger les wagons du métro (et pas les murs du hangar stockant les rames) et dont le travail, tout signé d'alias qu'il était par essence, se faisait dans la clandestinité et à l'abri des regards. Peut-être graffer un hangar (paumé je le précise dans la petite rue des Maraichers du 20ème arrondissement parisien) devant un public familial au son d'un violon est-il une autre mort culturelle ? Ou peut-être est-ce une ouverture ? Je n'arrive pas à me décider.




The Passions ont joué une new wave proche de Siouxsie et The Cure mais sans l'aspect gothique, sans véritable fond du tout, d'ailleurs, de 1978 à 1983 et leur chanteuse Barbara Gogan a écrit ce single (leur unique réel tube) en pensant à un roadie occasionnel des Clash et des Pistols qui avait fait des apparitions dans des films allemands. C'est l'exemple typique d'un "groupe-à-un-hit" et puis c'est tout. La chanson est jolie, non ?


Joe Gonzalez

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