Il n'y a qu'une seule chanson au Monde et c'est celle-ci. Elle va vous tirer du lit. Elle va vous réveiller avec un poing dans la gueule qui ne sera qu'une caresse en fait. Elle va vous mettre debout. Puis elle va vous foutre à poil. Et quand vous serez à poil, vous retournerez au lit. Mais pas pour dormir. Parce que c'est Donna. Qu'elle est là, devant vous, à faire le robot avec sa voix qui touche le ciel en vous disant "I Feel Love". Et que ce morceau est la version musicale d'un orgasme.
(Oui. Une version live. Qui enterre tout.)
1977, Bowie est en studio en train de faire sa trilogie berlino-française. Eno arrive vers lui et lui dit "hé, mec! j'ai entendu le son du futur!". Il met sur la platine I Feel Love. La folie. Eno lache cette sentence définitive : "non mais mec, tu vois, pas besoin de chercher plus loin, ça va changer le son de la musique des dancefloors pour les 15 prochaines années au moins". Et il avait raison. Donna accompagnée par l'italien moustachu Moroder avaient changé quelque chose. Un basculement. C'était un concept album à la base. L'idée était simple : faire un album qui résume la musique populaire selon les époques. Sur la Face A, des chansons soul un peu 40's. Et puis on avançait dans le temps. Peu à peu. Et la fin de l'album, un dernier morceau, celui de la musique de demain. I Feel Love. Ce qu'a inventé ce morceau, c'est la répétition ultime d'un rythme simple et extrêmement court joué par une machine et qui peut durer toute la vie, ou du moins le temps d'une danse frénétique. La transe. La dance music. Et dessus, Donna, déesse sexuelle, se démultiplie dans des harmonies élégiaques sorties de nulle part et qui vous appellent. Et quand, avant qu'elle se remette à chanter, un gros synthétiseur sourd joue sur le majeur et le mineur avant de disparaitre, il y a une tension, une intensité qui a de quoi vous faire salir vos vêtements. Ouais, il me fait ça ce morceau. Si ma mère me lisait.
Emilien Villeroy.
je trouve très ennuyeux et très plat, moi... c'est grave docteur??...
RépondreSupprimerMaman a mouillé sa culotte.
RépondreSupprimer:)
RépondreSupprimerPeter Shapiro a pondu dix pages d'anthologie sur ce morceau dans son bouquin sur le disco (Turn The Beat Around).
RépondreSupprimerUne pure merveille, mais j'trouve que cette version live lui fait pas honneur. Faut écouter la version studio, et bien fort !
en effet cette version est très quelconque!!!
RépondreSupprimerah bah oui la version studio quand même, tu déconnes Émilien et tu me surprends aussi je ne me serais jamais attendu a ce genre de chronique venant de toi ! one point !
RépondreSupprimerPour ma part, je préfère également cette version car:
RépondreSupprimer1. le tempo est plus rapide
2. le synthé majeur/mineur post-refrain est plus fort
3. les voix démultipliées sont mieux mises en valeur