Lorsque le Temps vous accule, rien n'y fait, vous pouvez mettre toute votre volonté dans une tâche, elle n'en apparaitra pas moins régie par Lui, et c'est un peu ce qui m'arrive ces derniers jours. Il y a toutes ces choses sur le point d'arriver, mais que je dois attendre encore quelques jours et plus la date se rapproche, plus elle parait inatteignable. Cet après midi, j'étais censé visionner ce film ("Va et Vient" de João César Monteiro) dans le cadre d'un cinéclub auquel je participe et je n'ai pas pu m'y résoudre parce que le Temps m'était terriblement compté. Ce métrage de pratiquement trois plombes pas très rythmé représentait l'ennemi sournois dont la présence, les longueurs, et l'immobilisation spirituelle qu'il représentait étaient autant de dangers de sombrer dans une conscience profonde du Temps et une occasion supplémentaire de désespérer face à la distance me séparant de mon objectif. C'est alors tout naturellement, et j'espère que vous me concèderez cette manche, que je vous propose de commencer cette journée vite, très vite, par une chanson des Circle Jerks dont la durée est d'exactement une minute et quatre secondes.
Lorsque le punk est mort par surexposition aux alentours de l'été 1977, sa facette sonore avait déjà commencé à muter des deux côtés de l'Atlantique, et si en Grande Bretagne et dans les bas quartiers New Yorkais, la tendance majoritaire était au post punk et à la synth pop, sur la Côte Ouest des Etats Unis (mais pas seulement), les kids avaient plutôt décidé de faire aller le punk des Ramones, Stooges et autres Pistols vers plus d'intégrité, de vitesse et de violence : d'où le hardcore (dont le cousin oï sévissait dans l'arrière pays anglo-saxon) et des groupes tels que Bad Brains, Black Flag, Dead Kennedys ou Circle Jerks.
Le premier album de ces derniers, également intitulé "Group Sex" est sorti en 1980, et il est stupide, violent, bruyant, précoce et grossier, tout ce qu'il faut pour qu'un album de punk rock tienne la route.
La chanson de ce matin (co-écrite par Jeffrey Lee Pierce, de The Gun Club) est une sorte de spot de pub chanté par Keith Morris pour un club échangiste. Une invitation grassouillette à la partouse la plus gratuite, entre adultes consentants, dans une ambiance détendue qu'il termine en donnant un numéro de téléphone et un clin d'œil : "Call 213-659-3756 / Best time to call is friday and saturday afternoons / See you there !"
J'y serai.
Joe Gonzalez
P.S. : Il est vivement conseillé de passer la chanson en boucle pour en profiter comme il faut.
Le premier album de ces derniers, également intitulé "Group Sex" est sorti en 1980, et il est stupide, violent, bruyant, précoce et grossier, tout ce qu'il faut pour qu'un album de punk rock tienne la route.
La chanson de ce matin (co-écrite par Jeffrey Lee Pierce, de The Gun Club) est une sorte de spot de pub chanté par Keith Morris pour un club échangiste. Une invitation grassouillette à la partouse la plus gratuite, entre adultes consentants, dans une ambiance détendue qu'il termine en donnant un numéro de téléphone et un clin d'œil : "Call 213-659-3756 / Best time to call is friday and saturday afternoons / See you there !"
J'y serai.
Joe Gonzalez
P.S. : Il est vivement conseillé de passer la chanson en boucle pour en profiter comme il faut.
Pas mal le topo gratos sur Monteiro :)
RépondreSupprimerJ'aurais aimé avoir un lien à mettre vers ton article non-encore publié.
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