C'est entendu.

vendredi 19 mars 2010

[Réveille Matin] Madvillain - ALL CAPS

Bonjour à tous ! Ce matin et dans les quelques jours à venir, C'est Entendu continue le who's who du hip hop contemporain et il est grand temps de vous parler de Madlib, ce DJ, producteur et MC américain (dans l'ordre d'importance) qui après avoir participé à certains des albums du genre les plus acclamés de la dernière décennie, décide d'aborder tranquillement 2010, par exemple en ayant déjà à son actif cette année par moins de quatre albums. Vous avez bien lu : en moins de trois mois le type a sorti autant d'albums que Portishead en seize ans. Mais ce n'est pas tout hein, si tout se passe bien, il devrait encore en sortir onze autres avant la fin de l'année. Mais je laisse à Joe et Thomas le soin de vous en dire plus ce weekend sur l'actualité foisonnante du bonhomme et quant à moi je m'occupe de vous réveiller en causant de Madvillain, ce duo de héros que Madlib (instrus enfumées) forme avec MF DOOM (masque de fer et flow endolori) et qui en 2004 a offert au monde "Madvillainy," chef d'œuvre foisonnant "écrit de sang froid avec un cure-dents" (?) comme l'indique le livret intérieur.




(Madvillain - ALL CAPS)

Des références perpétuelles à la pop culture la plus impénétrable, tendance comics et série-B fauchée (ce qui amène souvent à des collages hilarants de répliques sur-excitées et de vieux programmes radios un peu allumés), des moments de bravoure de non-sens que mâchonne avec nonchalance la grosse voix molle de DOOM, et surtout des instrumentations hautement improbables qui se permettent de passer de Frank Zappa aux Temptations en passant par les B.O. des films de Russ Meyer : tout dans "Madvillainy" dégage une étrange aura de cool, une ambiance tordue qui le rend à la fois incompréhensible et immédiat. Si l'album entier semble aller n'importe où, il faut bien avouer qu'il touche sa cible à tous les coups, si bien que l'on se surprend à se repérer très vite dans ce dédale bordélique débordant d'idées. Réussir à faire accepter sans problèmes ses parti-pris les plus tordus, c'est un peu la marque des grands albums, non ? En guise d'exemple, le tube inattendu ALL CAPS, c'est MF DOOM qui nous explique pourquoi son nom doit s'écrire en majuscules dans une ambiance pop art délicieuse.


Thelonius.

1 commentaire:

  1. J'aime bien Madlib en général, enfin je suis loin d'avoir écouté tous les genres de trucs qu'il a fait mais il est cool. : )

    J'aime moins (MF) DOOM, parce que... ben, comme tu le dis, il a une grosse voix molle. J'ai jamais accroché à Madvillainy, mais apparemment je suis une des seules personnes sur la planète à ne pas le trouver génial donc bon.

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