C'est entendu.

vendredi 6 novembre 2009

[Réveille Matin] Bertrand Burgalat - Gris Métal

Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je ne vais pas m'étendre très longtemps sur l'historique du quidam du jour, alias Bertrand Burgalat, étant donné que je maîtrise mal sa carrière, mais je peux vous poser quelques bases. Le monsieur fonde le label Tricatel (oui oui, ça vient de "L'aile ou la cuisse"...) en 1999, et y produit les albums de Valérie Lemercier et de Michel Houellebecq, sur lequel il fait jouer en "backing band" amélioré un jeune groupe de rock français, A.S Dragon, qui à l'époque ne s'était pas encore encombré de l'embarrassante Natasha Le Jeune. Le groupe accompagne également The Sssound of Mmmusic, premier album de Burgalat en 2000, certes très inégal et beaucoup trop long, mais contenant son bon quota de perles qui seront presque toutes sublimées dans un album live, Bertrand Burgalat Meets A.S Dragon, sorti l'année suivante.



(Gris Métal)

Cet album hybride, qu'on ne peut pas vraiment attribuer ni au groupe ni au chanteur est une vraie réussite au son précis et direct qui alterne morceaux tirés de l'album solo de Bertrand, inédits (dont l'excellente Follow Me) et jams instrumentales à la fois concises et cosmiques. Et le tout sublimé par un sens du groove pas croyable. Gris Métal, le morceau que je vous devriez écouter en ce moment même, est présent sur les deux albums, mais je vous propose la version live, aux parties de guitares plus riches et dont le son ne pâlit pas devant la version studio. Le morceau en lui-même est totalement sur le fil, entre distanciation ironique et raffinement élégant. Le flottement langoureux d'un riff de basse imprévisible, des paroles à l'esthétique de film érotique soft ("Fin de soirée, les vagues glissent / Sur le métal du casino / Et le ciel vire à l'indigo / Ta robe est très haut sur tes cuisses"), un chant maniéré juste ce qu'il faut et des arrangements élégants aux textures psychédéliques suffisent à figer le temps dans une ambiance de torpeur d'une soirée moite de Venise.


Thelonius.

8 commentaires:

  1. Thelonius, t'es un bon gars. Il faut néanmoins préciser que le texte de gris métal est de houellebecq.. et que le premier album de Burgalat n'est ni trop long, ni inégal. Je retourne écouter le aids. Merci.

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  2. Pas d'inédit sur ce disque, Follow Me est une reprise d'Amanda Lear, il y a une chanson de Count Indigo, une autre d'April March, et les morceaux qui ne sont pas sur l'album studio se trouvent sur une compilation intitulée "The Genius of Bertrand Burgalat" et étaient déjà sortis d'une manière ou d'une autre.

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  3. Arf, je savais bien que je n'aurais pas dû m'y risquer. Ma déontologie en prend un coup, désolé les gars.

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  4. Ne te blâme pas, et puis l'effort était valable quant à ta tentative de me faire apprécier le disque. Malheureusement... :D
    Un sur deux cette semaine, c'est déjà pas mal, et je suis déjà content d'avoir réévalué Pas Chic Chic. Le problème avec Betrand c'est que son chant me laisse de marbre. Tant pis !

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  5. Il y a quand même Aslthom qui est inédite sur le live si je ne m'abuse. Le riff principal donnera Dog Love Dog d'AS Dragon mais le reste de la chanson est très éloigné !

    En tout cas merci bien pour ces Réveille-Matin, après Pas Chic Chic, Burgalat, Thelonius est un sacré bon gars, ouaip. Bon par contre Natasha n'est pas DU TOUT embarassante, c'est juste que vous n'êtes pas des gars SEXUELS. Ahah !

    Duck.

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  6. AS Dragon, avec ou sans machine, ça sert à rien.
    Burgalat, de fait, aussi.

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  7. Donc en plus d'être ANTI-SEXUEL, tu n'aimes pas la PSYCHÉLÉGANCE.

    Hum.

    Duck.

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  8. Moi j'aime, merci à l'auteur de l'article!!!

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