Ce matin, encore, nions l'éveil. Hans-Joachim Roedelius est allemand. Avec son compère Dieter Moebius, il a fondé Cluster au début des années 70 et ensemble ils ont contribué à la belle aventure du kraut-rock avec ce que cela implique d'expérimentations autour de l'électronique en matière de psychédélisme et d'ambient. Après des collaborations (plutôt réussies) avec Neu! (sous l'avatar Harmonia) et Brian Eno, Roedelius se lance en solo à la fin des 70's et s'il ne s'est jamais arrêté depuis, ses disques n'ont jamais trouvé un large public. L'un des plus intéressants, "Wenn Der Südwind Weht", date de 1981. Son titre signifie "Lorsque souffle le Vent du Sud" et l'on pourrait difficilement décrire mieux l'apaisement qu'il peut procurer aux âmes en mal de sérénité.
Il m'est arrivé ces derniers temps de reconsidérer les derniers travaux du leader de Pas Chic Chic (Le Révélateur) ou de Jonas Reinhardt à la baisse. Non pas qu'ils soient une totale perte de temps ni qu'ils ne représentent un bel espace de confort, mais à mesure que j'explore les disques de "second plan" de ces musiciens allemands précurseurs, j'ai tendance à penser qu'il y a trente ans déjà que ces sons, ces ambiances et ces voyages sont dans l'air. La preuve ce matin avec ces petits pas synthétiques silencieux qui vous inviteront peut-être, comme moi, à trainasser au lit et vous mettront peut-être, comme moi, diablement en retard.
Joe Gonzalez
dans le cas de Roedelius, que je ne connaissais encore récemment que pour Cluster,
RépondreSupprimerses derniers solo sont aussi très réussis,
et celui de 2011 réalisé avec Schneider, Stunden, fait même partie de mon top4 de l'année écoulée. Du très beau :-)
sur ce je file me procurer ce disque de lui, je ne crois pas l'avoir
La même pochette mais avec mes propres panards et ça se retrouve illico au sommet des "worst album covers of 2012" selon Pitchfork !
RépondreSupprimerarbobo > Les carrières solo de Moebius et Roedelius ont l'air de recéler de fameuses pépites, en effet ! J'ai encore des tonnes de disques à découvrir et ça c'est d'enfer. Il y a des disquaires à Paris et Bruxelles chez qui le rayon krautrock est à moitié comblé par des disques de ces deux-là.
RépondreSupprimerTANK > Putain de pas faux !