C'est entendu.

samedi 10 septembre 2011

[Alors quoi ?] La bande son estivale de Hugo Tessier






Ya no estoy des vacaciones, volví a la vida habitual ! Alors que le mois d'août s'achève tout juste et que le pénible retour sur la capitale et son périphérique saturé est relégué au stade de dernier souvenir de vacances (ou premiers symptômes de rentrée, selon la logique adoptée), j'ai envie de faire le point sur ma petite bande-son aoutienne bien à moi. Quel album, quel morceau fera mélancoliquement revivre à ma mémoire teintée de surexposition et de grain épais, ces chaudes journées oisives et tant regrettées d'août 2011 passées aux quatre coins de la France ? De quel bois était faite la malle à CDs et vinyles que je me trimballais alors, prenant la forme d'un petit rectangle d'environ onze centimètres sur six ? Sans plus attendre, sans vraie logique conductrice et en toute simplicité, voici ce qui a résonné dans mes oreilles tout au long de l'été.





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Tokimonsta - "Creature Dreams" (2011)










(Bright Shadow)


Le dernier EP en date de Jennyfer Lee, alias Tokimonsta, qui officie chez Brainfeeder (le label de Flying Lotus) ! Sept morceaux, soit un peu moins d'une demie heure d'écoute en somme, mais quelle demie heure ! Entre les basses vrombissantes, les claviers planant haut, très haut et le chant tout aussi aérien de la charmante coréenne, "Creature Dreams" esquisse une bienheureuse parenthèse au milieu de tout l'embrouillamini du quotidien, du prosaïque, du routinier, du pré-mâché et vous fait léviter au gré de son travail fouillé sur la rythmique hip-hop archi-structurée qu'elle a désormais pour habitude de composer. Je ne vous cache pas que j'ai énormément bloqué sur Bright Shadow, morceau d'ouverture que je trouve éblouissant, tant dans le choix des sonorités que dans l'atmosphère qu'il dégage.





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Pastor T.L. Barett & The Youth for Christ Choir - "Like A Ship (Without A Sail)" (1971)




(Like A Ship...(Without A Sail))






Vous avez bien lu, ce gars-là est un pasteur. Un pasteur noir américain avec du coffre, une voix, et un réel talent de compositeur. Il semble que tout l'album ait été enregistré dans une église (la sienne ?), ou du moins est-ce ce que j'en déduis, car l'ensemble des huit morceaux baigne dans une réverbération assez atypique, et puis, quoi de mieux que d'enregistrer des chœurs gospel là où ils résonnent de la manière la plus authentique ? Gageons donc que cet album provienne directement d'un lieu saint. Une grosse basse groovy, des paumes claquant dans l'air et beaucoup de tambourin : bien que je ne sois pas un grand fan de gospel en temps normal, je dois dire que j'ai été conquis par cette vigueur, par ce pasteur crooner et convaincu, par sa jeune chorale enthousiaste et par ce piano tout simple et très beau.





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Bibio - K is For Kelson EP (2011)




(Don't Summerize My Summer Eyes)






Bibio qu'on ne vous présente désormais plus cumule pour l'instant un album et un EP en 2011. Ici, cinq morceaux, pas de déchet (mais une mention spéciale pour Don't Summerize My Summer Eyes que je trouve absolument brillante). Stephen James Wilkinson reste fidèle à lui même et on retrouve avec plaisir les sonorités folk qui lui sont chères, ses soupçons de hip-hop et son chant haut perché. Bibio transforme l'essai et confirme qu'il est dans une très bonne année.







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Declaime - Andsoitisaid (2001)




(2MC Or Not 2MC)










On y vient nécessairement, au gros hip-hop west-coast, doucement mais surement. Declaime est californien, donc cool, et en plus d'autres talents il est doté d'une voix et d'un flow inimitables (un de ces types que l'on ne peut pas manquer de reconnaitre instantanément) qui, alliés à des instrumentations assez épurées, débouche sur un hip-hop marquant, agréable et peu répétitif. De nombreux featurings plus tard, on a entre les mains un album qui respire la bonne ambiance détendue de la côte ouest des États-Unis. Par contre, pour se faire "Andsoitisaid" d'une traite, il faut avoir une grosse faim : ce ne sont pas moins de trente morceaux qui vous attendent. Et ça ne se refuse clairement pas.






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Raashan Ahmad - For What You've Lost (2010)





(Pain On Black)





Toujours dans le hip hop californien, si vous cherchez du son chaleureux, tout en détente et que vous voulez aussi de la qualité, Raashan Ahmad, originaire de Pasadena, est l'homme qu'il vous faut. Plus sérieusement, "For What You've Lost" est bourré de featurings, de passages instrumentaux à la cool et très joyeux dans l'ensemble. Une de ces œuvres qui ne connait pas le succès qu'elle mérite. Personnellement, cet album me met dans de très très bonnes dispositions, je ne vous en dit pas plus.


Voilà, vous avez un aperçu de ce qui a accompagné mes pérégrinations aoutiennes cette année. J'espère que vous y trouverez de quoi aborder la rentrée de la façon la plus posée possible, si c'est, comme moi, ce que vous recherchez !

2 commentaires:

  1. Merci pour Raashan Ahmad, surement un des plus beau album hip-hop cool des ces derniers temps :)

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