par Joe Gonzalez
art par Jarvis Glasses
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La vidéo de la semaine est évidemment celle de la nouvelle chanson de St Vincent, Cruel, qui me rend encore plus impatient que le premier extrait officiel. Une Annie Clark dont le visage semble plus maigre (c'en est effrayant) que jamais s'y fait enterrer vivante, métaphoriquement comme pratiquement par le cadre suburbain américain qui l'entoure tandis que des sons surprenants, des rythmes étrangement dansants et une guitare plus bizarrement bruyante que jamais pervertissent le cadre BCBG des arrangements de grande classe de la chanson. Vivement "Strange Mercy".
Kendrick Lamar est un tout jeune rappeur issu de Compton (en Californie, le même bled dont venaient N.W.A. et Ice Cube) qui participe d'une mouvance très smooth, voire lounge du hip hop de la côte Ouest. Définitivement moins trash que les mecs d'Odd Future, son rap est tout de même très introspectif et un brin emo. Je ne pense pas qu'il existe déjà un nom pour cette tendance-là (contrairement au horrorcore attribué d'office à Odd Future), mais avec quelques autres (dont Shabazz Palaces, je suppose), Lamar représente une alternative plutôt intéressante au classicisme habituel. La chanson s'appelle ADHD.
Après un premier clip complètement con (et donc trop bon), les Flaming Lips et Lightning Bolt continuent d'illustrer leur EP collaboratif avec la vidéo de 7 minutes et quelques de I'm working at NASA on acid. C'est une nouvelle fois l'occasion de mêler les talents de ces deux groupes avec un rock psychédélique transformé en cours de route en tempête sonique dont l'accalmie finale n'est, espérons-le, qu'une temporisation avant la publication de deux nouvelles vidéos toutes aussi réussies que les deux premières et qui feraient de cet EP un bel objet psychédélique inattendu.
Si je suis partagé vis à vis de la nouvelle chanson de Charlotte Gainsbourg (Terrible Angels), je ne peux qu'être dépité par la vidéo, en tant qu'implacable ennemi de sa personne physique. Une Gainsbourg c'est déjà pas la joie, mais alors toute une escouade, ça devient difficile quand on peut pas sentir le personnage. Et puis cette danse ridicule qui semble parodier Bad, bon... Malgré tout je crois que j'aime bien la chanson.
La nouvelle chanson de Beyoncé, 1+1, n'est pas forcément une tuerie. Elle a ce quelque chose cheesy de la ballade soul-pop qui fait que. Mais pour deux raisons vous vous devez de passer outre. La première, sonore, repose sur ces fins de vers marrantes "If I ain't got nothing / I got... YOU !" etc avec les rimes en "ou" haut perchées. La seconde, visuelle, c'est l'image de cette Beyoncé suant de partout qui fait tomber les bretelles de son haut quasi-transparent. Plus ça va et plus je me dis que les futurs clips de Beyoncé seront des soft p0rns. Pourquoi pas, hein, moi j'ai rien contre.
Pour sa collaboration avec Afrikan Boy, DJ Shadow s'offre un clip plutôt réussi, débile à souhait et enchainant les cuts avec autant d'assiduité que les samples s'enchainent. Pas mal du tout.
Ernest Greene interviewé par Yours Truly, avant d'enchainer sur le Far Away de son avatar Washed Out, donne du grain à moudre à ceux qui crient depuis longtemps déjà que la chillwave n'est qu'une nouvelle forme de soft rock. Le saxophone était-il vraiment nécessaire ?
Dans le show télé The Daily habit, GZA (du Wu-Tang) est venu interpréter son Liquid Swords et... Wavves l'a accompagné.
Et voici Cheerleader, Champagne Year et Year of the Tiger, trois nouveaux extraits de "Strange Mercy" joués par St Vincent le 25 août dernier. La qualité du son n'est pas fantastique alors à moins d'être fanatique, réservez-vous jusqu'à l'écoute à tête reposée des chansons telles qu'elles ont été enregistrées.
Au rayon des bizarreries, ce trailer du prochain album de Tom Waits voit le vieil homme interrompre fictivement sa promotion pour se lancer dans une diatribe contre l'impatience des gens de nos jours qui ne peuvent s'empêcher d'essayer d'être les premiers à avoir écouté le next (même pas big) thing et qui s'insinuent partout. Et du coup il se crée une sorte d'intimité à lui en faisant écouter son single Bas as me (pas très bon, d'ailleurs) à une file de fans que des mecs poussent dans une vieille auto où Waits les attend pour profiter du son en privé. J'aurais aimé que le coup de gueule soit réel. Dommage qu'il ne serve qu'à promouvoir un single (et un album) et donc à donner à bouffer à tous ceux qui en veulent toujours plus toujours plus vite. Une bande annonce de film, OK, une bande annonce d'album, ça n'a aucun sens, les enfants !
Enfin, pour ceux qui aimeraient poursuivre l'expérience (harsh)noise que nous vous avons proposée il y a quelques jours, ce documentaire d'une heure et vingt minutes intitulé People who do noise reprend certains des acteurs de l'article en question, et puis d'autres, à travers des images tantôt passionnantes pour qui ose s'investir dans tel boucan, tantôt peu rigoureuses et on en est désolé. Une bonne façon, en tout cas, d'approfondir la question du bruit.
tu triques sur Beyoncé ?
RépondreSupprimerIl trique sur Beyoncé le gars.
RépondreSupprimerJe pensais que tu triquais pas sur les blacks... si ?
RépondreSupprimerIl faudrait songer à greffer des bouts de Beyoncé sur Annie Lennox, elle va finir par clamser la pauvre.
RépondreSupprimerJe ne suis pas un fan inconditionnel de Beyoncé, je lui préfère Annie Clark (malgré sa maigreur), mais faut avouer qu'elle est pas repoussante !
RépondreSupprimerLe passage bien c'est quand elle dit "make love to me" aussi.
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