Avaient-ils vu venir leur fin, les Romains, lorsque les Wisigoths mirent la capitale de l'Empire à sac ? Je suppose que les moins corrompus, les plus clairvoyants, ceux-là n'étaient plus là depuis longtemps, soit passés à l'ennemi soit partis se réfugier loin d'un symbole depuis longtemps déjà décadent, dépassé, obsolète. Mais il en restait forcément beaucoup qui vivaient encore là, qui croyaient encore au mythe et ceux-là tant pis pour eux. Aujourd'hui je vais vous parler de la différence entre le pillage d'un Empire et sa fin, la différence entre un signe avant-coureur (et sa prise au sérieux ou non) et un aboutissement.
Je vous repose la question : vous croyez qu'ils l'ont vu venir ? Prenons un autre exemple : imaginez, on est en 1976, ABBA, Queen et Stevie Wonder se partagent les charts, tout va bien, chocs pétroliers ou pas, et personne ne semble se douter que tout ça va prendre fin alors que tout de même l'année précédente Patti Smith publiait "Horses", Lou Reed "Metal Machine Music" et Neu! son troisième album... Personne n'avait senti venir le punk, la new wave et la fin définitive des sixties en tant que standard alors que Bowie avait rangé du jour au lendemain son costume de glamtraterrestre pour enregistrer en 75 un album de soul blanche cocaïnée et en 76 un manifeste futuriste. Personne ne semblait prendre au sérieux Rocket from the Tombs (futurs Pere Ubu) tout comme personne ne considérait Iggy Pop comme le messie. Personne ? Non. Une minorité d'auditeurs, de musiciens, de DJ's savaient, ou espéraient, et en réalité, j'aimerais savoir s'ils espéraient ou s'ils étaient convaincus que les choses allaient changer du tout au tout, et s'ils s'attendaient à un bouleversement si rapide et si radical. Les choses changent et pourtant elles restent les mêmes et ce renversement cyclique du sablier de l'Art, il est pour bientôt, je le prédis, et ça n'est pas prendre mes désirs pour des réalités, ça n'est pas un vœu pieux, car si je me fais Cassandre, chers amis, c'est qu'en bon rationaliste j'ai une preuve dans ma besace.
"Die Ewigkeit Lieder" (soit Les Chansons Éternelles) est le premier album de Duck Feeling, jeune homme guitariste du duo francilien The Snobs, dont le premier album remonte à 2003, ce qui fait, si vous comptez bien, que lorsque ce jeune musicien de 22 ans a choisi son pseudonyme, il n'avait tout au plus que 14 ans.
Ceux parmi vous qui connaissent les Snobs savent que du haut de leur avouée prétention, ces deux musiciens ont snobé à tort ou à raison toute collaboration avec un label (*1), préférant publier à leur rythme (plutôt rapide) des disques chaque fois différents, des brûlots punks para-dadas aux tentatives post rock en passant par du noise rock ne niant pas Sonic Youth et jusqu'à l'avant-garde progressive un brin pompeuse (et donc amenée à diviser l'opinion, l'auteur de ces lignes étant plutôt à ranger dans le camp des respectueux mitigés) de leur dernier LP, "Albatross", qui en 2009 avait remporté une massive adhésion auprès des lecteurs de ce magazine. Je reste convaincu que le succès populaire auprès du public indé des Snobs aurait été, avec l'aide d'un label investi et doué en promotion, une affaire de semaines, et que le duo serait aujourd'hui l'un des groupes français les plus en vue MAIS la solution adoptée tient la route. A l'écart, les Snobs ont pu façonner des disques à leur rythme, sans pression, et se permettre aussi de très grands écarts, tout en donnant régulièrement quelques concerts déchainés, en région parisienne pour la plupart, dont un auquel j'ai pu assister à l'OPA Bastille il y a quelques mois, et qui fut grandiose à la fois en tant que moment de rock'n roll et en tant que performance artistique. D'une certaine façon, l'élan des Snobs vers une musique de plus en plus élégante, audacieuse et "intelligente" est contrebalancé par leur amour pour la pop psychédélique de la fin des années 60 qui maintient les compositions à un niveau raisonnable d'acceptabilité populaire (ou du moins je le conçois ainsi) et leur prochain album (d'influence disco-funk ou quelque chose comme ça si j'ai bien compris) devrait ne pas enrayer une mécanique tendant à conforter ma théorie selon laquelle les Snobs pourraient fort bien jouer dans la cour des grands groupes français médiatisés (qui sont souvent médiocres, il faut bien le reconnaitre, au besoin demandez et je vous en citerai de tête une douzaine). A l'opposé, "Die Ewigkeit Lieder" ne pourrait pas cartonner.
Ceux parmi vous qui connaissent les Snobs savent que du haut de leur avouée prétention, ces deux musiciens ont snobé à tort ou à raison toute collaboration avec un label (*1), préférant publier à leur rythme (plutôt rapide) des disques chaque fois différents, des brûlots punks para-dadas aux tentatives post rock en passant par du noise rock ne niant pas Sonic Youth et jusqu'à l'avant-garde progressive un brin pompeuse (et donc amenée à diviser l'opinion, l'auteur de ces lignes étant plutôt à ranger dans le camp des respectueux mitigés) de leur dernier LP, "Albatross", qui en 2009 avait remporté une massive adhésion auprès des lecteurs de ce magazine. Je reste convaincu que le succès populaire auprès du public indé des Snobs aurait été, avec l'aide d'un label investi et doué en promotion, une affaire de semaines, et que le duo serait aujourd'hui l'un des groupes français les plus en vue MAIS la solution adoptée tient la route. A l'écart, les Snobs ont pu façonner des disques à leur rythme, sans pression, et se permettre aussi de très grands écarts, tout en donnant régulièrement quelques concerts déchainés, en région parisienne pour la plupart, dont un auquel j'ai pu assister à l'OPA Bastille il y a quelques mois, et qui fut grandiose à la fois en tant que moment de rock'n roll et en tant que performance artistique. D'une certaine façon, l'élan des Snobs vers une musique de plus en plus élégante, audacieuse et "intelligente" est contrebalancé par leur amour pour la pop psychédélique de la fin des années 60 qui maintient les compositions à un niveau raisonnable d'acceptabilité populaire (ou du moins je le conçois ainsi) et leur prochain album (d'influence disco-funk ou quelque chose comme ça si j'ai bien compris) devrait ne pas enrayer une mécanique tendant à conforter ma théorie selon laquelle les Snobs pourraient fort bien jouer dans la cour des grands groupes français médiatisés (qui sont souvent médiocres, il faut bien le reconnaitre, au besoin demandez et je vous en citerai de tête une douzaine). A l'opposé, "Die Ewigkeit Lieder" ne pourrait pas cartonner.
(Die Schönheit)
Chantées en trois langues (Allemand et Anglais, principalement mais aussi quelques lignes en Français), certaines Chansons Éternelles durent plus de huit minutes (The oblivion, The Temple), d'autres s'élèvent lentement vers l'infini avant de dégringoler les marches de la raison la tête la première (Die zukunft). Certaines consistent en une lente et péniblement mélodieuse avancée vers une coda libératrice (The Goy), d'autres sont l'évidence-psychédélique-même (Die Schönheit). Aucune n'a le potentiel d'un tube au sens radiophonique du terme, et ce parce que Duck Feeling n'a rien à foutre de la radio : son album est gratuit et offert à tous. La majorité des chansons baigne en sus dans une atmosphère pour le moins glaciale (de prime abord, en tout cas) qui semble annoncer au quidam trop fermé qu'il est temps de mettre les bouts. Cependant, je tiens à émettre une réserve sur ce jugement suite à une expérience en situation il y a environ une semaine quand, hanté par la mélodie de The Temple toute une journée de labeur durant, je m'empressais de la passer dès mon arrivée dans le salon d'un ami qui fêtait son anniversaire. Cette chanson, certainement la plus "dansante" du disque, ne fit pas vraiment réagir le reste des convives, et une fois terminée, avide d'en entendre encore un peu, je lançai Die zukunft, dont l'espèce de drone synthétique introductif, couplé au chuchotement teuton inquiétant de Duck, me procure généralement une sensation plus ou moins inédite, l'impression d'être "in the loop" comme disent les anglais, d'être "au jus" de la terrible blitzkrieg que s'apprête à lancer le musicien sur le concept de musique populaire et d'en retirer un immense plaisir. C'est là, dès les premières secondes de cette mise en garde, que les mots vinrent : "Non mais t'es sérieux, Joe ? Tu vas vraiment passer ça ?" Et encore, c'est rien, j'aurais pu lancer The Oblivion, un bien meilleur moyen de filer la frousse à quiconque, entre la guitare fantomatique au début, les exactions à la perceuse du milieu ou les hurlements sur du bruit post-moderne à la fin, non c'est un fait, "Die Ewikgeit Lieder", malgré ce que je vous annonçais tout à l'heure ne semble pas propice à lancer une quelconque révolution, et ce parce que personne ne l'écoutera...
Personne ? Bien sûr que non. C'est le propre d'une œuvre d'avant-garde de n'être pas diffusée à grande échelle, de ne pas convenir à tous, de heurter, et finalement d'amener un petit nombre d'élus à pousser plus loin leur propre art, usant des idées glanées et les diffusant par leurs propres moyens, rendant ainsi possible l'impossible tenté par leurs héros.
Au passage, si ceci est le premier album solo officiel de Duck Feeling, ça n'est pas non plus son coup d'essai puisqu'en 2006 était paru sous l'étiquette The Snobs' Dustbin (un équivalent de la distinction entre Sonic Youth et Sonic Youth Recordings) une tentative solitaire titrée "I like to kraut", où l'on trouvait autant d'influences germaniques que de noise rock psychédélique. Cet album très réussi (que vous pouvez télécharger gratuitement ici) est certes d'une efficacité psychotrope éprouvée, il n'en reste pas moins un essai, loin, très loin d'atteindre la profondeur des chansons que le Duck de 2011 ambitionne de léguer à l'éternité.
Non pas une apologie du cool ni non plus sa démonstration, cet album-ci s'éloigne dans un premier temps de la dimension glam des précédentes œuvres de Duck Feeling et propose davantage un manifeste artistique et idéologique. Chaque chanson est une ode aux principes fondamentaux prônés par le jeune Canard, avec parfois une certaine didactique (beaucoup trop absente du propos général dans le milieu de la musique depuis quelques années et donc terriblement de rigueur). Dans Die zukunft (L'avenir), le misanthrope intellectuel propose une doctrine :
(The Oblivion)
Désabusé, socialement comme psychologiquement par le monde qui l'entoure, il alterne froids constats et grandes déclarations d'intention à la façon d'un intellectuel "de gauche" (une précision que je fais mais qui n'a pas grand sens aujourd'hui, et encore moins vis à vis du discours non-politisé de Duck) avec de terribles pertes de sang froid, crises épileptiques du conscient, malmené par la réalité, et, alors, la musique l'emmène au plus profond de son animalité, lorsque par exemple, il fait référence à sa colonne vertébrale dans The Oblivion. Le rachis, souvent considéré comme la fondation (en terme de maçonnerie), le mur porteur de l'humain, Duck Feeling l'appelle, lui hurle un hymne tel un chaman amérindien dansant autour d'un feu, bâton de guérison en main, dans la nuit noire de son incompréhension, en appelant à la plus élémentaire part de son être, une part anatomique, animale, primant même sur son intellect :
Il est habité et ses cris sont ceux d'un animal qui, une fois atteinte la frontière de sa compréhension intellectuelle ne peut se replier que vers ses plus bas instincts, se laissant aller à exprimer les désirs de l'esprit primal qu'il renferme. Alors il se peint le visage (cf. la pochette de l'album - que je n'aimais pas de prime abord, considérant ce gros plan photographique un brin rentre-dedans, mais que j'ai fini par considérer comme une parfaite illustration de ce voyage interne, en plus d'une occurrence quasi-nécessaire du narcissisme Wildien dont "souffre" Duck Feeling et dont l'album ne regorge pas vraiment) et devient chaman pour oublier ses peines :
Die Jugend, die Erfindung und der Idealismus bewahren für die Hässlichkeit pflegen.
Werder Götze. Noch Enttäuschung.
Ich überflog die Kapitel, ich fand nichts über Sehnsucht.
Hör die Zukunft. Hör die Vakuum.
Soit :
Préserver la jeunesse, l'invention et l'idéalisme pour soigner la laideur.
Pas d'idole. Ni déception.
J'ai parcouru les chapitres, je n'ai rien trouvé à propos de nostalgie.
Écoute le futur. Écoute le vide.
(The Oblivion)
Désabusé, socialement comme psychologiquement par le monde qui l'entoure, il alterne froids constats et grandes déclarations d'intention à la façon d'un intellectuel "de gauche" (une précision que je fais mais qui n'a pas grand sens aujourd'hui, et encore moins vis à vis du discours non-politisé de Duck) avec de terribles pertes de sang froid, crises épileptiques du conscient, malmené par la réalité, et, alors, la musique l'emmène au plus profond de son animalité, lorsque par exemple, il fait référence à sa colonne vertébrale dans The Oblivion. Le rachis, souvent considéré comme la fondation (en terme de maçonnerie), le mur porteur de l'humain, Duck Feeling l'appelle, lui hurle un hymne tel un chaman amérindien dansant autour d'un feu, bâton de guérison en main, dans la nuit noire de son incompréhension, en appelant à la plus élémentaire part de son être, une part anatomique, animale, primant même sur son intellect :
Here is the truth:
the consciousness of being nothing but a creature made by accident.
He's aware of it, are you ?
so television's dropping bombs at his eyes full of crackles
so he paints his face with deep colors, hiding tears with circles of purple
(in The Goy)
Bertrand Hell avance (*2) que "le chaman est soit « celui qui sait », soit celui qui « bondit, s'agite, danse »". La dualité de cette définition ne pourrait pas mieux délimiter la personnalité de Duck Feeling, spectateur averti d'un monde qu'il rejette en dansant, en hurlant, faisant appel aux esprits des anciens pour conjurer un sort qu'il ne veut pas sien. Pascal Quignard a écrit (*3) "Un bon chaman est un ventriloque. [...] Ventriloquie bestiale, mimes dansés précèdent la domestication : le maître des animaux est pré-domesticateur."
La ventriloquie bestiale de ses valeureux aïeux (le chant mal assuré de Nico, au début de The Goy, les assauts de perceuse torturés d'Einstürzende Neubauten au milieu de The Oblivion, le jeu caractériel, le groove post-moderne et le bagou de Bowie sur The Temple, jusqu'à s'inspirer des dernières avancées psychédéliques de son propre groupe sur Die Schönheit) assurant l'épine dorsale de sa musique, le chaman Feeling n'a plus qu'à pré-domestiquer les élus qui entendront sa bonne parole et ses bons cris et s'inspireront alors, à souhait, de son constat, de son animalité ou bien de son optimisme, puisqu'il faut bien le dire, "Die Ewigkeit Lieder" n'est pas une œuvre déprimante mais bien une aventure intellectuelle, un voyage. Après avoir posé les bases de sa doctrine, avoir percé à vif dans la chair de son humanité, laissant libre cours à ses instincts, Duck Feeling ne vous laisse pas en plan. Dès la fin de la première face de l'album, close sur un ultime appel rageur ("Spinal column !"), une seconde phase s'entame qui fait la part des choses, propose, et renoue quelque peu avec les velléités de dandy fanatique d'Oscar Wilde qui sont ancrées en Duck :
La ventriloquie bestiale de ses valeureux aïeux (le chant mal assuré de Nico, au début de The Goy, les assauts de perceuse torturés d'Einstürzende Neubauten au milieu de The Oblivion, le jeu caractériel, le groove post-moderne et le bagou de Bowie sur The Temple, jusqu'à s'inspirer des dernières avancées psychédéliques de son propre groupe sur Die Schönheit) assurant l'épine dorsale de sa musique, le chaman Feeling n'a plus qu'à pré-domestiquer les élus qui entendront sa bonne parole et ses bons cris et s'inspireront alors, à souhait, de son constat, de son animalité ou bien de son optimisme, puisqu'il faut bien le dire, "Die Ewigkeit Lieder" n'est pas une œuvre déprimante mais bien une aventure intellectuelle, un voyage. Après avoir posé les bases de sa doctrine, avoir percé à vif dans la chair de son humanité, laissant libre cours à ses instincts, Duck Feeling ne vous laisse pas en plan. Dès la fin de la première face de l'album, close sur un ultime appel rageur ("Spinal column !"), une seconde phase s'entame qui fait la part des choses, propose, et renoue quelque peu avec les velléités de dandy fanatique d'Oscar Wilde qui sont ancrées en Duck :
Universe doesn't care aboutnever wears the same clothes two days running.
your little expectations.
It renews from itself,
(in Die Schönheit)
Et par le biais d'une musique laissant libre cours à l'imagination, aérienne, qui ne plaque pas l'auditeur contre le sol, ne le martèle pas, Duck relativise, apporte une dimension psychédélique à son message, se fait troubadour (Die Ewigkeit) puis DJ, apportant enfin groove et cool à un parterre d'auditeurs qui, si tout va bien, ne devraient en aucun cas être à l'instant où débute The Temple, prêts à remuer, à danser ("I'm dancing / I'm dancing / I'm trying to feel"), mais qui devront bien s'y plier s'ils veulent pénétrer dans le temple de la création où Duck les invite à s'épanouir : "and we're searching for a new chance of life / and we're trying to sing swan songs / and we're living with one only chord / and we're dying to create the cool".
Entre la mise à sac de Rome (410) par les Wisigoths et la Chute de l'Empire Romain d'Occident (476), soixante six années. Deux seulement pour que la culture punk remette à zéro le concept de musique populaire. Il n'y a malheureusement aucun moyen de savoir quelle prochaine Révolution nous attend ni quand elle nous tombera dessus mais si j'ai vu juste et que Les chansons éternelles de Duck Feeling annoncent bien une vague créatrice, celle que ce dernier appelle de tous ses vœux ("Blow your mind with something you create / [...] / The truth is you"), alors soyons patients et faisons nous tous apôtres de son message.
Joe Gonzalez
(*1) : L'affiliation des Snobs à un label pourrait bien se faire en 2011.
(*2) : Dans "Possession et Chamanisme - Les Maitres du Désordre", 1999
(*3) : Dans "La haine de la Musique", 1996.
Et ben, tu t'es pas foutu de notre gueule!
RépondreSupprimerRien à ajouter.
Pas tellement convaincu pour rester poli. Hum...
RépondreSupprimerahah bien vu anonyme :D
RépondreSupprimerJe ne m'attends pas vraiment à ce qu'un 5 donné à un tel disque fasse l'unanimité ^^
RépondreSupprimerquels sont, de tête, les grands groupes français médiatisés médiocres auxquels il convient tout de même de comparer le groupe cité mais pour en dire du bien à la place, par esprit de comparaison ?
RépondreSupprimerIl faut bien comprendre que "grand" s'attache à "médiatisé" dans ma phrase et que les artistes que je vise sont ceux qui disposent d'une large médiatisation pour un résultat artistique médiocre.
RépondreSupprimerJe peux parler des groupes de la vague baby rock genre Naast et compagnie, ceux de la pseudo-vague pop-folk du type Cocoon, Revolver, Hey Hey My My, ceux qu'on a considérés plus légitimement indés style The Do, Moriarty, La Maison Tellier, Karaocake...
Tous ces groupes (et d'autres encore) disposent d'une grande exposition et leur musique est niaise. Et je ne parle pas du nombre incalculable de prétendants au titre de next medium thing qui se bousculent au portillon de la boite mail de quiconque cause musique (de CE à Rock&Folk) via une quantité astronomique de promoteurs et autres publicitaires. On ne se doute pas avant ça de la masse gigantesque de groupes microscopiques, ambitionnant de leur indie rock ou pop souvent chanté en anglais (niais, cela va sans dire) de rejoindre au sommet ceux (énumérés plus haut) qui écument les festivals et sont déjà les micro-stars de l'indémonde franco-français.
Les Snobs pourraient aisément rejoindre ceux-là, tourner, apparaitre sur les affiches de Dour, de Rock en Seine et du Mo'Fo, et ils redresseraient un niveau de bas d'affiche que seuls quelques uns maintiennent à un certain seul d'acceptabilité (pensez Cheveu, Frustration, Zombie Zombie, Konki Duet, etc...).
J'espère t'avoir éclairé.
c'est quoi CE ??
RépondreSupprimerC'est Entendu.
RépondreSupprimerEtant un gros fan de "Cum to get her", je l'ai écouté et le style a radicalement changé ! Ceci dit j'aime beaucoup, bravo !!!
RépondreSupprimerTu te rends bien compte que "Cum to get her" est un album de Le Aids et pas de Duck Feeling, j'espère. :D Si tu t'en rends compte, c'est drôle !
RépondreSupprimerCOMPLAISANT ...
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