L'un des albums électroniques les plus réussis de cette année vient (si j'en crois le petit logo sur la pochette du disque) de la région Rhône-Alpes, une région fantastique à visiter si vous aimez le Rhône et les Alpes. Ne trouvez-vous pas que votre région manque cruellement de Rhône et d'Alpes ? C'est mon cas, et malgré tous les bretzels et toutes les Vosges que ma région peut offrir, chaque jour je verse une petite larme en pensant “Ah, que ma vie serait parfaite si j'habitais dans la région Rhône-Alpes !”… Enfin, peut-être bien. Je n'y ai malheureusement jamais mis les pieds. Mais je suppose que c'est une région fantastique.


(In D#1)

Et si la première piste, In D#1, peut sembler aux oreilles des plus critiques un peu trop évidente, voire un peu larmoyante, la suite du disque gagne en beauté et en finesse : In D#5 et #6 (deuxième et troisième pistes de l'album), plus minimalistes, viennent prouver qu'Arandel sait créer de très belles pistes avec moins d'objets sonores : les voix prédominent sur ces deux pistes, quasi-fantomatiques sur #5 (mon coup de cœur de l'album), lyriques sur #6, montant en volume et en puissance avant d'appeler de multiples chuchotements, seules "paroles" du disque qui rajoutent encore à la dimension humaine de l'ensemble.

La suite est plus discrète (In D#10 peut facilement passer inaperçue en contexte ; c'est là l'un des rares défauts du disque, toutes les pistes valent le coup d'être appréciées mais certaines brillent encore mieux en écoute individuelle) et continue d'évoluer joliment jusqu'à In D#3, sorte de pré-conclusion qui répond en partie à In D#1 et dont la ligne de basse donne un beau mouvement dansant final à l'album.
(In D#5)
Vous l'aurez compris, "In D" est un très bel album, qui part d'idées simples mais originales (un album d'électronique sans sons électroniques, dont toutes les pistes sont des variations sur la même note sans pour autant virer à la monotonie) et très bien exécutées ; un album comme on en entend rarement, à recommander chaudement (y compris aux personnes qui ne sont pas forcément férues d'électronique) et qui accompagnera agréablement vos soirées d'hiver dans le splendide massif du Vercors, tout comme vos belles journées d'été ailleurs. On attend la suite avec impatience !
— lamuya-zimina
— lamuya-zimina

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire