Hé, vous vous souvenez de ce groupe que vous aviez monté quand vous étiez plus jeunes, genre au lycée, ou un peu plus tard ? Vous jouiez quelques reprises d'une manière bien à vous - c'est à dire en les copiant mal - et puis quelques compos originales, et puis vous avez joué à une fête devant des amis, croyant vraiment que vous étiez bons, vous avez pas mal rêvé à un avenir doré avant de finalement splitter pour des raisons quelconques dans une indifférence générale assez méritée. Moi je me souviens. Mais même si vous ne l'avez pas fait, laissez moi vous dire qu'après une telle expérience, il y a peu de chance que vous ayez décidé de monter un truc comme Sonic Youth. Thurston Moore l'a pourtant fait, avec un petit groupe qui s'appelait The Coachmen en 1978. De ce groupe, il n'est resté qu'une année de musique répartie sur cinq petits morceaux sortis pour la première fois en 1988 en un nombre très limité d'exemplaires - pour les fans hardcore.
A l'époque, Thurston était encore un type soft, il n'avait pas écouté de no wave, il ne connaissait pas Glenn Branca, accordait sa guitare de manière normale, et il jouait dans un groupe de rock tout ce qu'il y a de plus classique, qui avait écouté avec trop d'attention le Velvet Underground période "Loaded" et essayait tant bien que mal d'en copier les codes, les ambiances. Et si le résultat est en grande partie maladroit, bancal, très imparfait, on doit tout de même à Thurston l'écriture d'un bien beau morceau qui porte son nom et que je vous propose d'écouter ce matin. Tout est dans le solo en fait, et la manière lumineuse dont il s'écoule et s'élance sur le milieu du morceau pour atteindre des moments de pure beauté. Après, la journée peut enfin s'avancer, grave mais lumineuse, éclairée souvent en pleine figure par la simplicité déroutante d'autant de nonchalance délicieuse.
A l'époque, Thurston était encore un type soft, il n'avait pas écouté de no wave, il ne connaissait pas Glenn Branca, accordait sa guitare de manière normale, et il jouait dans un groupe de rock tout ce qu'il y a de plus classique, qui avait écouté avec trop d'attention le Velvet Underground période "Loaded" et essayait tant bien que mal d'en copier les codes, les ambiances. Et si le résultat est en grande partie maladroit, bancal, très imparfait, on doit tout de même à Thurston l'écriture d'un bien beau morceau qui porte son nom et que je vous propose d'écouter ce matin. Tout est dans le solo en fait, et la manière lumineuse dont il s'écoule et s'élance sur le milieu du morceau pour atteindre des moments de pure beauté. Après, la journée peut enfin s'avancer, grave mais lumineuse, éclairée souvent en pleine figure par la simplicité déroutante d'autant de nonchalance délicieuse.
Emilien Villeroy
Le solo, il me rappelle par moments certaines lignes de guitare d'Electrelane. Miam!
RépondreSupprimerC'est très vrai!
RépondreSupprimerj'adore!
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