C'est entendu.

mercredi 23 décembre 2009

[C'est Ma Came] Dâm-Funk - Toeachizown

Il est difficile pour moi de terminer 2009 sans vous parler de Stones Throw, label référence pour les fans de hip hop et plus particulièrement de Madlib et ses différents alias. Cette année marquera l'ouverture du label vers d'autres horizons, tout d'abord avec l'album de Mayer Hawthorne, une réussite indéniable pour ce petit gars qui nous prouve que la soul n'a pas de couleur et, qui au passage se permet de signer deux des meilleurs singles de l'année avec Maybe So, Maybe No et Green Eyed Love. Si vous ne l'avez pas écouté, foncez, car je ne m'étendrai pas plus sur cet album sorti début septembre avec moult hype.

En effet, parlons plutôt de l'autre nouveauté de Stones Throw, un mec qu'on dirait tout droit sorti du Los Angeles des années 80 : Dâm-Funk. Et ce n'est pas une illusion, ce DJ - au sens selector du terme - semble bel et bien être passionné par une époque où le hip hop et l'électro n'étaient pas encore des mouvements tout à fait distincts et se confondaient dans un déluge de sons synthétiques. Et quand on écoute Toeachizown, on entend effectivement les sons qu'utilisaient Egyptian Lover, le World Class Wreckin' Cru (les débuts d'un certain Dr. Dre) ou Prince au début de sa carrière, à la sauce Dâm-Funk.

Cinq EPs compilés en un double album, c'est une quantité de musique certes difficile à ingérer. Malgré cela, Dâm-Funk arrive à nous faire hocher de la tête tout du long avec son groove électronique. Pour être honnête, la répétitivité des sons fait que même s'il apporte de nombreuses variations, on a l'impression d'écouter dix fois la même chose, mais toujours avec un plaisir non dissimulé. Et le pire c'est qu'on en veut plus, plus de solos de vieux synthétiseurs qui se portent comme une guitare, plus de chant passé à la talkbox. Sans s'en rendre compte, on est pris dans la spirale de son funk mutant.

C'est là qu'avoir ces deux disques prends tout son sens : calez-vous dans votre fauteuil, laissez tourner Toeachizown et vous vous perdrez à coup sûr dans son boogie funk démoniaque.


Mirrors

Dâm-Funk - Toeachizown [Stones Throw], sortie le 20/10/2009.


Thomas.

1 commentaire:

  1. J'avais complètement accroché au premier volume de Toeachizown, alors j'ai écouté tous les autres, et finalement celui que j'avais trouvé le plus cool c'était le 4 : Hood. Le "hood pass intact" me donne envie d'être un gros gangsta, de rider avec mon chill-buddy en plein coeur du territoire du gang adverse, les fenêtres ouvertes et ce truc boombant à donf sur le Pioneer de ma tire.

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