C'est entendu.

mardi 1 septembre 2009

[Réveille Matin] Mercury Rev - Holes

Bonjour à tous ! Ce matin, laissez-moi vous parler de Mercury Rev, un groupe américain à la trajectoire peu commune. Après le départ au milieu des années 90 d'un premier chanteur/leader (David Baker) après quelques bons albums de soft-rock psychédélique, l'autre chanteur, Jonathan Donahue se voit prendre les rennes et après un album de transition ("See you on the other side," 1995), le nouveau style de Mercury Rev apparait en 1998 sur "Deserter's song," l'album qui les expose à un plus grand public.

Ce nouveau style, l'on pourrait le définir comme de la pop baroque sucrée à tendance bisounours sous acide. Il faut dire que Donahue est un chanteur un brin maniéré, dont la voix s'aventure rarement loin des aigus, ce qui pourra aisément en irriter plus d'un. Moi-même, je maudis sans honte certains disques récents du groupe. En fait, après "Deserter's song" est sorti "All is dream," qui est un album du même acabit, mais en dix fois plus cucul la praline, contenant malgré tout encore quelques chansons super, et après ça est sorti "The Secret Migration" et celui-là, je vous le dis, m'a vraiment mis par terre. Je vous le dis tout net, je n'ai pas écouté ce que Mercury Rev a sorti après cet album-là, tant celui-là m'a dézingué, tant il est vrai qu'il y a des limites à ne pas dépasser dans le crooning suave outrancier, des limites que Donahue et sa bande ont largement perdues de vue.

Jonathan Donahue, se prenant pour une pie.

Enfin peu importe, ça c'est le présent, et je vous parlais du passé. Lorsque le Rev sortait encore de fameux disques. Il y a dix ans. Et la fameuse "patte" Dave Fridmann, dans tout ça, me demanderez-vous, où est-elle ? C'est simple : Fridmann est le bassiste de Mercury Rev. Et il a participé à la production de "Deserter's song," comme les arrangements de Holes le laissent entendre, avec cet amoncellement de violons, scie musicale, trompettes par-dessus la voix mièvre de Donahue. Soyons clairs : si vous trouvez ce morceau trop dégoulinant de gelée à la groseille, n'écoutez rien de ce que Mercury Rev a sorti après 1998, mais ne croyez pas pour autant que le groupe se résume à cela, tant la période Baker regorge d'intérêt (écoutez les albums "Boces" et "Yerself is steam" pour vous faire une idée).

En attendant, si comme moi vous n'avez rien contre une pointe de plaisir baveux de temps à autre, vous serez bien heureux de débuter la journée par Holes.



Joe

3 commentaires:

  1. C'est avec cette chanson que j'ai découvert Mercury Rev, groupe que j'ai ensuite beaucoup aimé pendant un laps de temps non négligeable, surtout à cause d'All is Dream et de Deserter's Songs, qui étaient deux albums que j'appréciais beaucoup (et que je n'écoute quasiment plus aujourd'hui, mais je les aime bien).
    Je ne sais donc pas si en la découvrant aujourd'hui cette chanson m'aurait plu, parce qu'elle a un côté trop tire-larme qui m'agace un peu désormais. Mais bon voilà, je la kiffe et je la trouve assez belle malgré ce défaut, les arrangements sont joliment chiadés.
    A part ça, tu causes drôlement bien de Mercury Rev et tu fais bien de dire qu'il faut s'intéresser à la première période du groupe. :)

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  2. Les arrangements sont drôlement chiassés ouais. Franco j'ai du mal à encaisser ce groupe à la con, et encore plus ce qu'ils ont fait de meilleur et que je peux pas blairer. Cette chanson-là, mais ça me fout mal. Je me sens pas bien. Je suis mal. Je vais mal quand j'écoute ça. Pas que ça me file le bourdon, mais c'est vraiment chiant. C'est pas bien.

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  3. Les trois albums là, jusqu'à Secret Migration, c'est les mêmes, juste l'un a eu la chance de sortir avant l'autre qui a eu la chance de sortir avant l'autre. J'aimais bien, à une époque. Maintenant je dois bien le dire, les mecs qui chantent avec le couteau sous la gorge, genre "bouffe halal" moi ca me fout en l'air.

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