Tel un Prunelle ou un Fantasio houspillant un gentil Gaston légèrement trop nonchalant, il aura fallu que Joe me botte les fesses et me promette de réaliser l'édition ET la mise en page de cet article pour que je donne une suite à ma première chronique.
La classe de musique donc, 2ème album du Klub des 7, et blabla le premier, et blabla Fuzati, et blabla Fuzati+sans+masque, et blabla Fuzati+Baste, la+bite+de+James+Delleck (Google se fera toujours berner), point de foin, le premier album est bien loin. Celui-ci, le deuxième, est bon, très bon. Le successeur de l'éponyme premier opus du Klub des 7 (que quelqu'un me sorte une phrase plus cliché "critique musique" que la précédente et je l'adule) le surclasse avec autant de force que Jonathan surclasse François Xavier dans Secret Story 3 (LoL jonr je rgaR2 tsé jonr jmaffiche tavu xdXDxo).
De l'introduction à Outreau N'importe quoi ! menée de main de Maître d'école par un Jonathan Lambert en petite forme à L'école est finie se terminant par une ponctuation Fuzatienne sombre, tout le disque a un méchant goût de reviens-y.
Voilà, l’esprit de l’album, une présentation des membres du Klub, un fil rouge sous forme d’année scolaire, un solo par membre, des duos, beaucoup de morceaux collégiaux collant au thème, l’école. En fait, "La classe de musique" aurait constitué un excellent premier album, posant les bases, montrant une unité. Le réel premier album n’étant au final qu’une compilation d’égos.
(Je bâche ci-après la partie explicative des morceaux parce qu’ils sont pour la grande majorité excellents et surtout parce que deux points ont besoin d’être développés plus avant.)
Donc en une (longue) phrase : Les instrus sont délicieuses, Fuzati a encore de beaux restes mais semble avoir délaissé ses textes au profit de la réalisation de l’album, Baste est égal à lui-même, gros, moustachu et bon et est tout de même un peu moins prout-prout, Le Jouage s’émancipe, Delleck devrait prochainement avoir une statue érigée à son effigie et Detect est définitivement un DJ à la cool.
I - De la pertinence d’avoir un nom de poison quand on rap en chamallow :
A l’instar de Candyman, Cyanure est une légende urbaine. Osez prononcer 3 fois son pseudo dans une flaque d’eau et vous verrez apparaître un gusse qui vous tuera à coup de phrases expédiées sans vergogne et sans articuler. Ne vous méprenez pas, je n’ai rien contre les mecs qui envoient 477 mots en une mesure, mais tout comme La Fouine ne sera jamais Lil’ Wayne, Cyanure ne sera jamais Busta Rhymes, André 3000 ou Big Boi.
Non.Lui se rapproche dangereusement de la branche flowS insupportableS. Oui, flowS, on retrouve dans Cyanure quand il s’énerve tout seul des flows ultra rapides à la Twista, des flows un peu ragga blanc (ahah !) à la Snow Informer et des flows un poil aïgus-j’ai-le-nez-plein à la B-Real. En fait, Cyanure est le mauvais Hip hop des années 90 à lui tout seul. Mais en réalité, il me fait mentir sur cet album en arrivant à se calmer sur quelques morceaux ma foi forts réussis (cet intermède était aussi destiné à acter le fait qu’il a pourri de son flow relou les très bons albums qu’étaient "Le klub des 7" premier du nom et "Le Buffet des anciens élèves," de l'Atelier).
Alors si fi des morceaux solos d'1'30" du premier album, fi des morceaux en duos et du seul morceau collégial qu'était "La réunion secrète", quel peut donc bien être ce deuxième sujet d’importance?
II - De la pertinence de ne pas mettre de chiffre dans le nom d’un groupe :
Freddy K s'étant probablement aperçu de la supercherie de sa présence au sein du Klub a décidé de le quitter de la plus belle manière qui soit, en mourant.
Et voilà que Le Klub des 7 se retrouve réduit à 6 membres, Freddy K ayant eu la présence d’esprit de poser avant de mourir, nombre de morceaux l’incluent et comme dans le premier album, il n’est que rarement à son avantage, là où Le Jouage semble avoir grimpé un échelon. Son phrasé plutôt agréable est décrédibilisé par des textes faisant le yo-yo entre moyen-moins et moyen-plus. Reste à voir la configuration scénique de ce Klub remanié.
III - Les métaphores sur les glaces, ça fait mal à la tête si c’est lu trop vite :
Si cet album était un banana split, Fuzati en serait la vanille, Gerard Baste le chocolat, Le Jouage la fraise, James Delleck la banane et Detect la cerise. Freddy K lui serait la chantilly, l’accompagnement idéal. Cyanure enfin, serait une boule de glace menthe-chocolat, n’ayant rien à foutre là.
Cet album prend donc son 4,25/5, la note étant pondérée par le fait que j’ai payé pour Le klub des 7, pas pour Le klub des 6.
Yvze
Hé, j'aime beaucoup la glace menthe-chocolat! (Même si c'est vrai qu'elle n'a rien à faire dans un banana split, enfin, ça fait longtemps que je n'ai pas mangé de banana split.)
RépondreSupprimerSinon oui, il est chouette cet album. : )
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