Bonjour à tous ! Cette semaine, point de casse-gueule, point de béquilles, en tout cas pas pour vous réveiller. Nous vous proposerons plutôt une poignée de morceaux à la saveur identique. Le point commun de cette semaine sera un homme qui ne laisse généralement pas indifférent : Dave Fridmann. Ce type-là est un producteur, c'est à dire que c'est un musicien de studio, un musicos de l'ombre qui s'occupe pour d'autres artistes de jouer certaines parties sur leurs disques, de proposer des idées d'instrumentalisation, et au final, en général, d'enregistrer et mixer le disque.
Ce boulot-là, certains artistes le font eux-même, mais d'autres raffolent de ce genre de collaboration avec des producteurs de talent qui ont une patte. Si vous voulez des exemples de producteurs (plus ou moins) célèbres, pensez à Phil Spector (The Ronettes...), Steve Albini (Nirvana, Pixies...), Butch Vig (Nirvana, Sonic Youth...), Nigel Godrich (Radiohead, Beck...), Dave Sitek (TV on the Radio, Scarlett Johansson...), John Cale (Nico, The Stooges...), JimO'Rourke (Wilco, Stereolab...) ou encore David Bowie (Lou Reed, Iggy Pop...).
Quant à notre homme du moment, le gars Fridmann, sa patte a souvent été comparée (par moi, en tout cas) à un gros bol dans lequel on aurait mis sucre, des bonbons, des coquelicots, et une pincée de substances hallucinogènes, et qu'on aurait fondu en un mélange homogène, lequel serait injecté directement dans les veines de chaque artiste produit par le bon vieux Dave. Autant dire qu'en général, le résultat est plutôt suave, mielleux, un brin psychédélique et assez bucolique. Une production banlieusarde américaine, une production midwest si vous préférez.
Commençons avec un extrait du dernier album en date de Sparklehorse, le groupe de Mark Linkous, qui date de 2006 et s'intitule "Dreamt for light years in the belly of a mountain." A ce propos, je fais une courte parenthèse pour vous exprimer très clairement mon point de vue sur la fameuse compilation sortie en début d'année : "Dark night was the soul" par Sparklehorse + DangerMouse + David Lynch + plein d'artistes : c'est nul, passez votre chemin. Si vous voulez découvrir Sparklehorse, faites-le par l'un des quatre albums studios sortis depuis 1995, à commencer par le chef d'œuvre initial, "Vivadixiesubmarinetransmissionplot," et oubliez ce truc nunuche qui ressemble à une compilation des non qualifiés pour l'autre compile, celle des winners ("Dark was the night," sortie elle aussi en début d'année, et un brin plus intéressante, mais quand même pas indispensable). Fermons ici la parenthèse et revenons à nos moutons, avec l'introduction saccadée de ce Some sweet day dont les arrangements reflètent on ne peut mieux le titre, tout en piano et guitares moelleuses, allant langoureusement de couplets détendus en refrains simples comme bonjour. L'idéal pour une de vos dernières journées de vacances (si vous avez de la chance).
Joe
A demain pour une nouvelle chanson et un peu plus de détails sur "la patte Fridmann."
Joe
Demain tu nous mets "The Spark that Bled" des Flamings Lips pour nous faire écouter le meilleur de "la patte Fridmann" ? :D
RépondreSupprimer"Une production banlieusarde américaine, une production midwest si vous préférez." Je ne comprends pas cette phrase.
RépondreSupprimerVincent
RépondreSupprimerVincent
J'aime pas .
RépondreSupprimerMême si je m'écoute du sparklehorse de temps en temps, parce que it's a wonderful life est une super chanson, putain le reste, ca reste comme tu dis, du miel. Mais du miel pourri, le genre qui reste collé à ta cuillere, que tu le fous dans ta bouche pour nettoyer les cuilleres mais que du coup le gout est affreux. Putain DAve Friedrich, c'est vraiment une merde, merci de me l'avoir introduit, ce gars je le met en top de ma non wish list.
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