C'est entendu.

mercredi 7 décembre 2011

[Réveille-Matin] Moon Duo - Run around

De manière générale, Sacred Bones est un label dont l'identité sonore est suffisamment homogène pour être saisie. En l'espace de quatre ans, ses responsables ont su rassembler derrière eux une quantité pas croyable de musiciens délaissés par les circuits indépendants de moyenne ou grande envergures, tous ne partageant pas exactement la même doctrine mais dont la gamme de talents s'est resserrée autour d'un rock plus ou moins psychédélique tendant vers le boucan guitaristique pour les uns et vers une folk habitée pour les autres, avec une option sur l'esthétique Do It Yourself. L'occasion est donc rêvée de vous proposer un autre versant d'une même montagne avec un duo de San Francisco beaucoup moins cracra et violent que The Men.




Lui, c'est Ripley Johnson, le chanteur et guitariste de Wooden Shijps. Avec la claviériste Sanae Yamada, il a formé un projet non seulement parallèle à son groupe d'attache, mais aussi tout à fait analogue. En effet, rien ici n'est à proprement parler différent de ce que produit Wooden Shjips : il s'agit de space-rock psychédélique, influencé par Spacemen 3 et le krautrock de Guru Guru ou Ash Ra Tempel. La principale différence réside dans la boite à rythmes qui donne une couleur inattendue à certaines introductions, notamment, et qui contraste parfois avec certains claviers sixties utilisés par Yamada. Quoi qu'il en soit, l'originalité en matière de son et de structure n'a jamais été l'idéal de ce genre de musique (même si certains se sont illustrés dans cette recherche d'un absolu toujours plus transcendantal, je pense notamment aux Acid Mothers Temple) et c'est davantage la transe psychédélique qui est à l'honneur, comme si on y était (dans les années 70), et ça fonctionne tout aussi bien sur scène d'après ce que nous avons pu en voir. Rien de neuf, donc, mais en dehors d'une erreur de casting (les fade-outs sur chaque morceau), c'est par nature un bon disque de plus pour le space-rock et pour Sacred Bones.


Joe Gonzalez

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