Aussi poilant que ça puisse paraitre, vous allez vous réveiller ce matin avec Lenny et promis ça ne fait pas partie d'un dossier "de la honte" et vous n'aurez pas droit demain matin à Jamiroquai. Disons simplement que j'ai été interloqué en voyant la pochette du nouvel album du plus fervent amateur de Babyliss for Men au sein de la communauté black internationale.
Probablement un souvenir du début des années 70 (ce pull abeille, on ne s'y trompera pas !) légué par Maman Kravitz, cette pochette m'a intrigué. Lenny peut-il vraiment enregistrer quelque chose de vaguement socio-politique ?
(L'album ne parait que dans trois jours, alors écoutez en des extraits pour vous faire une idée. Les premier et troisième extraits proposés sont mentionnés dans cet article, tâchez de les reconnaitre)
L'album s'appelle "Black and White America", tout comme la chanson qui l'ouvre, et c'est Lenny qui fait sa crise de la quara... cinquantaine et qui se rend compte qu'outre toute sa splendeur de star du showbizzzz, il n'a jamais marqué son temps en dehors de quelques coupes de cheveux inédites sur le crâne d'un afro-américain et qu'il serait peut-être temps qu'il se "place" dans la continuité socio-culturelle du peuple noir américain. EN GROS, Kravitz vient de se souvenir que, quelque part, il était noir. Jusque là, je doute que cette idée lui ait traversé l'esprit. Se lisser les cheveux, ça n'était pas sa tentative de blanchissement bambiesque à lui, c'était naturel ! Quand il reprenait American Woman, le classique du groupe tellement blanc The Guess Who, il ne faisait que s'inscrire dans la tradition du rock blanc dans lequel il avait toujours officié, parole ! Et puis quelque chose a changé, il a regardé Ali et en voyant Will Smith interpréter Cassius Clay, il se sera dit "oh j'aurais pu le jouer moi aussi, ce boxeur beau gosse, pas besoin d'être noir pour... attendez mais wow ! Oui ! J'aurais pu !"
D'où cette chanson, cet album et cette pochette. Kravitz ne démarre d'ailleurs pas si mal son disque en faisant jouer à ses sbires une sorte de funk mou avec cordes mais il entame son tour de chant en citant Martin Luther King comme un enfant citerait Dora l'Exploratrice. Sa dialectique de la lutte du Peuple Noir en prend un sacré coup et la suite s'en voit directement affligée. On se souvient alors instantanément que non, Lenny n'est ni capable de s'élever comme Voix ni capable de s'extraire du carcan commercial dans lequel il s'est enclavé depuis si longtemps avec son image trop propre, sa voix de James Brown bridé et ses guitares inoffensives. Plus loin sur l'album il y a une sorte de disco-hard-rock autotuné intitulé In the black. Quoi que puisse valoir l'album (il y a des morceaux pas entièrement ratés qui trainent ici ou là, si si), cette chanson-là anéantit toute chance de salut, de rachat ou de pardon.
Joe Gonzalez
P.S. : Pour ma part, je me repens de ma naïveté. Le Peuple Noir Américain n'a pas eu de héros depuis au moins trois ans et si je ne sais pas qui sera le prochain, j'aurais pu me douter que ça ne serait pas... lui.
C'est vrai que le premier morceau fait presque illusion...
RépondreSupprimerhoulà!!!!! Du sous-truc, du style machin, un peu de pshittt!!! Bref de la variet' qui recycle...mal comme bien souvent. Le monde va mal, faut faire dans le social...ça fait vendre et Lenny, son manager et sa major l'ont bien compris. Je suis certain qu'avec les millions de la promo et l'aide des radios et TV commerciales ils vont en vendre de leur came. Peut être même qu'Obama prendra un de ses titres pour sa campagne. Bref rien de nouveau sous le soleil...
RépondreSupprimerLenny Kravitz est un connard sans talent doublé d'un gros abruti.
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