Je suis royalement passé à côté en 2010 et je le regrette un peu, à vrai dire. Cuthead est un DJ d'outre Rhin révélé en 2006 par la sortie du "Blocker EP", son premier boulot. Il confirme en 2008 avec un LP, "Murdoc", et revient une nouvelle fois deux ans plus tard avec un deuxième LP en béton armé, "City Slicker" (pochette sur votre droite). L'univers de Cuthead est vaste, c'est le moins que l'on puisse dire. Jetez un œil à son MySpace où il offre, de un sa musique, et de deux, un aperçu de ses influences ; vous pourrez y lire des noms tels que Raymond Scott, Flying Lotus qu'on ne présente plus, Gainsbourg, Gil Scott-Heron (R.I.P), MF Doom ou encore Isaac Hayes. Vous étiez prévenus, c'est large, et honnêtement ça vaut le coup d’œil, car grâce à ce ciment intemporel et super solide, Cuthead édifie de très belles choses.
(The Poncho)
L'electro qu'il met au point n'a pas de forme type, ses apparences sont multiples. Tantôt un hip-hop planant et armé d'une kyrielle d'arrangements originaux qui ne sont pas sans rappeler cette mouvance expérimentale du hip-hop plus que démocratisée désormais, tantôt un BPM s'approchant de la house music sans toutefois tomber dans les facilités sonores que cette dernière exploite à tours de bras. Quoiqu'il puisse se passer, quel que soit le style adopté, il y aura toujours un travail fouillé sur le son qui donnera de l'ampleur à la babiole. Au sein de l'album, les fréquents changements de décor sont amenés avec beaucoup de justesse ; "City Slicker" se déguste littéralement d'une seule traite, pas même besoin d'un verre d'eau pour faire passer le tout, on est comme porté par un courant providentiellement chaud au beau milieu d'une immensité gelée, et on n'a raisonnablement aucune envie de s'en écarter.
(Lost Weekend)
Comparé aux précédents travaux de Cuthead, "City Slicker" apparait vraiment plus abouti, plus riche et plus séduisant, aussi. Je vous la fait courte pour ne pas trop vous spoiler l'album, alors allez hop, vous m'écoutez ça dans les plus brefs délais, si ça vous plait vous me le dites, et si ça ne vous plait pas vous le dites aussi, je veux du FEEDBACK. C'est Entendu c'est le Far West faut pas croire, le design tout gentil, le Murray (le bonhomme vert) tout mignon, tout ça c'est rien de plus qu'une grosse feinte en carton-pâte destinée à cacher les Stetsons et les Long Rifles de la rédaction. On est à couteaux tirés et si je tire une bastos vous tirez aussi une bastos, et on voit lequel des deux reste debout dans ses santiags le plus longtemps. C'est donnant donnant. Je crache ma chique, vous crachez la vôtre, c'est comme ça que ça se passe, et pas qu'un peu.
Hugo Tessier
c vous sur la 1ère photo??
RépondreSupprimerNon, c'est Cuthead en personne :) !
RépondreSupprimerMec je vais pas être aussi coboye que ce que tu voudrais, mais ça sonne bien cette merde. Faudra que je mette la main sur l'album.
RépondreSupprimerA quand un article sur l'artiste asiat Shugo ?
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