Était-il nécessaire de l'écouter, est-il nécessaire d'en parler ? Je ne le croyais pas mais ce qui est fait (l'écouter) est fait et ce qui est entamé (cet article) doit être terminé. Un peu d'ordre. Chaque chose à sa place comme le miaulait Thom Yorke. Fleet Foxes en est à son deuxième album et s'il s'était agi d'un groupe différent, un par exemple qui n'aurait pas fait autant de bruit (à demi-mérité en tout cas) il y a trois ans, je n'en aurais rien eu à fiche et si je l'avais écouté malgré cela, j'aurais très vite changé de disque. Je le dis sans honte, tout comme je confesse me décharger de tout souvenir de ce disque dès le point final de cette note externe d'information jetable que vous êtes en train de lire. SAUF peut-être de la chanson qui a donné son nom à l'album :
Au milieu de la pléthore d'autres ballades bucoliques toutes de bois, de cordes et de chœurs vêtues, proposées par un groupe décidément fanatique de Paul Simon (et de son Art), on trouve une perle. Là où les autres chansons de l'album n'inspirent qu'une déception polie (puisque la même formule qu'en 2008 est resservie, avec certes quelques chevaux supplémentaires sous le capot) et un ennui certain pour qui n'avait déjà pas trouvé son compte dans l'inégal "Fleet Foxes" inaugural, là se trouve une boooonne chansoooon, qui donne envie de chanter en chœur avec Robin Pecknold et c'est l'essentiel (*1). Fleet Foxes n'est pas un groupe "folk", c'est une bande de mecs qui jouent le "camp" (*2) destiné aux indie kids : les chansons à jouer autour d'un feu avec une guitare et des amis. C'est à ça que s'est nourri Pecknold (comme l'ont prouvé les vidéos récentes de ses interprétations pubères de Radiohead et Simon & Garfunkel) dès l'adolescence : rejouer ses morceaux favoris sur une guitare. Il donne le meilleur de lui-même et son groupe avec lorsqu'ils offrent une suite logique à leur engagement, un héritage pour les amateurs d'indie camp de demain, qui joueront Helplessness Blues à leurs copains et feront peut-être chavirer le cœur d'une ou deux filles s'ils bossent bien leurs harmonies.
Joe Gonzalez
(*1) : C'est d'ailleurs une qualité de Pecknold qui sait avouer dès les premiers vers de son "J'y peux rien de toute façon blues" qu'il préfère être partie d'un tout plutôt que de se croire unique, le seul problème est qu'il ne sait pas de quoi il veut faire partie. A la fin de la chanson il se demande même s'il est bien utile de chanter son "J'y peux rien de toute façon blues" à quiconque, après tout...
(*2) : Le "camp" est une musique de divertissement caractérisée par l'interprétation, pas par l'interprète original, cf Camp Rock, Broadway et le label Camp Records.
(*1) : C'est d'ailleurs une qualité de Pecknold qui sait avouer dès les premiers vers de son "J'y peux rien de toute façon blues" qu'il préfère être partie d'un tout plutôt que de se croire unique, le seul problème est qu'il ne sait pas de quoi il veut faire partie. A la fin de la chanson il se demande même s'il est bien utile de chanter son "J'y peux rien de toute façon blues" à quiconque, après tout...
(*2) : Le "camp" est une musique de divertissement caractérisée par l'interprétation, pas par l'interprète original, cf Camp Rock, Broadway et le label Camp Records.
Je supporte plus la voix de ce gars. Quand il monte dans les aigus là... Pourtant j'avais plutôt apprécié leur premier album (mais je ne l'écoute plus).
RépondreSupprimerleur album est nazee!!
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