En 1994, le rock avait pris un sacré poids. Finies les légères seventies, adios le minimalisme post-punk, Nirvana, les Pixies et Steve Albini avaient changé la donne et insufflé du heavy et du hard dans tout ça. A l'époque, le hard rock ça n'existait plus, ou bien il fallait demander à des dinosaures comme AC/DC ou Ozzy Osbourne de le jouer et bonjour les ringards. C'est alors que des gaillards sortis du désert Californien sont arrivés et ont inventé le stoner.
Le concept était simple, jouer du heavy rock à en faire tomber le ciel, et continuer jusqu'à ce que mort de tout s'en suive. Le stoner rock peut se définir ainsi : une grosse cylindrée lancée à pleine puissance droit, tout droit, sur l'une de ces longues routes ensoleillées traversant l'un des déserts américains, et ne ralentissant jamais d'un pouce, quitte à défoncer deux ou trois obstacles. Le son de Kyuss est tel l'enfant du hard rock à qui l'on aurait donné à apprendre le Grand Livre du Psychédélisme et qui n'en aurait jamais lu que les deux premiers chapitres. Certes, c'est une musique pour "gros bourrin", ou en tout cas ça en a l'air, mais il y a bien plus derrière ce préjugé qu'une simple envie de décaniller la concurrence, la preuve, le guitariste du groupe, un certain Josh Homme, finirait par récupérer des membres du groupe (Nick Oliveiri à la basse, Alfredo Hernandez à la batterie, tous les deux absents de l'album "Welcome to Sky Valley", dont est issue la chanson de ce matin) pour former les Queens of the Stone Age, un brin plus subtils dans la méthode même si terriblement plus violents dans le fond et le son.
Si la reconversion J-Pop de Boris (un autre grand talent du stoner rock dans un genre plus radical) vous a foutu le moral à zéro, il est encore temps de sortir de chez vous avec des cojones en ébène massif, les cheveux gominés en arrière, et l'envie de foncer, peu importe où.
Joe Gonzalez
Si la reconversion J-Pop de Boris (un autre grand talent du stoner rock dans un genre plus radical) vous a foutu le moral à zéro, il est encore temps de sortir de chez vous avec des cojones en ébène massif, les cheveux gominés en arrière, et l'envie de foncer, peu importe où.
Joe Gonzalez
ah c'est marrant, je me rappelle très bien avoir acheté ce disque à l'époque, par contre, j'aurais daté ça bien avant. Je pensais qu'à cette époque je n'écoutais déjà plus ce type de musique. Enfant de Black Sabbath tu es, enfant de Black Sabbath tu resteras.
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