Et la palme de la bonne compagnie revient aujourd'hui à The Dodos qui ont encore enregistré un album très sympathique où le jeu de guitare acoustique rapide, énergique et mélodique impressionnant de Meric Long n'a d'égal que la puissance rythmique de la batterie de Logan Kroeber. On y trouve encore de superbes envolées pop comme on n'en entend nulle part ailleurs, produites par un duo dont la vigueur associée à la voix juvénile de Long font oublier... ben qu'ils ne sont que deux. "No Color" est le quatrième album des Dodos et sa formule est la même qui avait fait le succès des (deux) précédents.
Et le Golden Globe du sur-place est donc naturellement décerné à The Dodos qui ont enregistré le... même album, encore une fois. Attention la chanson est très bien ! Je ne vous ai pas non plus sélectionné la plus nulle du disque, il faut dire. Avec Black night et Good, elle fait partie du haut du panier, surtout parce qu'elle débute sur ce si rapide arpège de guitare acoustique et aussi parce que lorsque Meric chante ses "Ah Aaah" sur le refrain, avec une grâce virginale, on le croirait sorti de l'adolescence, et c'est mignon tout plein.
Le problème c'est que les Dodos n'avancent pas d'un pouce. Vous me direz, j'avais dit beaucoup de bien de leur troisième album, qui ne révolutionnait rien non plus, mais c'était différent. D'abord, il y avait un troisième musicien d'impliqué (au vibraphone) et ensuite, l'orientation que prenait le son avait quelque chose de plus léger, de moins lourd, ce que l'on pouvait prendre comme une erreur de parcours mais que j'attribuais à une envie de changement. Il faut croire qu'avec ce "retour aux sources" (je cite la presse, et c'est vrai que l'on revient... en arrière, puisque le son redevient brut et que la formule à trois est de l'histoire ancienne), les Dodos ont tout simplement tiré un peu trop sur la corde et abusé de la patience de ceux qui, comme moi, trouvent que trois albums passent encore mais pas davantage, merci (à ce sujet, Beach House, dont on attend le quatrième LP, est dans le même cas et ne bénéficiera pas de plus de clémence en cas de sur-place lourdingue). "No color" satisfera ceux qui aiment que leurs Big Mac ressemblent à la photo, pas de doute là-dessus. Les autres, ceux que la pochette n'avait déjà pas fait bander, ceux-là se contenteront de grignoter Companions et d'aller s'acheter un Box-Master chez la concurrence.
(la bande-son de cette photo : Careless Whisper)
Le problème c'est que les Dodos n'avancent pas d'un pouce. Vous me direz, j'avais dit beaucoup de bien de leur troisième album, qui ne révolutionnait rien non plus, mais c'était différent. D'abord, il y avait un troisième musicien d'impliqué (au vibraphone) et ensuite, l'orientation que prenait le son avait quelque chose de plus léger, de moins lourd, ce que l'on pouvait prendre comme une erreur de parcours mais que j'attribuais à une envie de changement. Il faut croire qu'avec ce "retour aux sources" (je cite la presse, et c'est vrai que l'on revient... en arrière, puisque le son redevient brut et que la formule à trois est de l'histoire ancienne), les Dodos ont tout simplement tiré un peu trop sur la corde et abusé de la patience de ceux qui, comme moi, trouvent que trois albums passent encore mais pas davantage, merci (à ce sujet, Beach House, dont on attend le quatrième LP, est dans le même cas et ne bénéficiera pas de plus de clémence en cas de sur-place lourdingue). "No color" satisfera ceux qui aiment que leurs Big Mac ressemblent à la photo, pas de doute là-dessus. Les autres, ceux que la pochette n'avait déjà pas fait bander, ceux-là se contenteront de grignoter Companions et d'aller s'acheter un Box-Master chez la concurrence.
Joe Gonzalez
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