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Le changement avait déjà eu lieu avec les excellents trois premiers volumes des "Black Tar Prophecies" (réédités en vinyle l'an dernier), puis s'est confirmé avec "Burning Off Impurities", sorti en 2007,
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La "bande-annonce" du nouvel album, encore plus déroutante
que celle pour "Doomsdayer's Holiday" ; à noter que la musique n'est pas
tirée de l'album, elle ne fait qu'en présenter certaines idées et influences.
Attention, certaines images peuvent choquer.
Bonne nouvelle, Grails ne s'est pas reposé sur ses lauriers avec "Deep Politics" : si ce nouvel album n'est pas d'emblée aussi surprenant que "Doomsdayer's Holiday" et si les sons psychédéliques sont toujours là, le groupe est bel et bien en territoire nouveau et s'attaque cette fois (entre autres) à l'esthétique des bandes originales de films italiens des années 70. Ainsi All the Colors of the Dark n'est autre qu'une reprise (en beaucoup plus noire et plus rock) d'une piste de Bruno Nicolai composée pour le film du même nom ; et il est difficile de ne pas entendre l'influence d'Ennio Morricone et consorts sur d'autres pistes, comme Daughters of Bilitis avec son ambiance feutrée et sulfureuse malgré certains sons (faussement ou carrément ?) rétro voire kitsch : on pourrait presque imaginer un film B (giallo ?) pour aller avec…
Daughters of Bilitis
"Deep Politics" ne s'apparente pourtant pas à ces nombreuses "bandes son de films imaginaires" que de nombreux artistes ont sorti : le groupe n'a rien perdu de son dynamisme et cet album est peut-être même, par certains aspects, le plus rempli d'énergie que le groupe ait sorti à ce jour. De bien des façons, ce que semble avoir accompli Grails sur "Deep Politics", c'est une étendue de leur territoire musical : rock, psychédélisme, prog, musiques de films, il y a tout ça là-dedans — mais les associations se situent à l'intérieur de chaque piste et l'album forme un tout cohérent, contrairement à "Doomsdayer's Holiday" qui partait en trombe, surprenait agréablement à plusieurs reprises, mais s'affaiblissait un peu en fin de course. Ici, les compositions sont encore plus fines qu'à l'accoutumée, les passages cinématiques mémorables contrastent avec les envolées rock, ne laissant aucun temps mort ; l'album est excellent du début à la fin et révèle de plus en plus de qualités au fil des écoutes.
I Led Three Lives
votre accroche facebook "Influences psychédéliques et morriconiennes, montages apocalyptiques : il y a une vie après le post-rock !" m'a filé méga envie, j'écoute ça bientôt.
RépondreSupprimerOH, AM-E-RI-CA-A
RépondreSupprimerSi ça vous intéresse, l'histoire derrière la pochette : http://www.redefinemag.com/2011/year-end-list-album-cover-art-collage/
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