On est indie ou on ne l'est pas. Pour l'être, c'est facile, ça n'a rien à voir avec une quelconque histoire d'avoir signé ou pas sur une major : il suffit de ne pas avoir de succès, ou plus précisément, de n'avoir qu'un succès dit "de niche". Christian Fennesz a sa niche de nerds (les rares qui n'écoutent pas de Viking Metal mélodique), Animal Collective a sa niche (géante) de hipsters, MGMT a sa niche de gens qui prennent au sérieux les chroniques musicales du Grand Journal, Ani DiFranco a sa niche de lesbiennes, et Le Tigre a sa niche de mecs qui aimeraient bien coucher avec des lesbiennes (*).
Le Tigre est ainsi un groupe indie. C'était obligé de toute façon, on en avait eu la preuve définitive en 2004. Cette année-là, rien d'autre n'avait pu expliquer que TKO ne demeurât qu'un single modeste (un tube "indie" quoi) tandis que Baby One More Time avait tout balayé sur son passage quelques années auparavant.
Car ce sont bel et bien les mêmes chansons, à peu de choses près. La différence étant qu'en lieu et place de la fadasse baby Britney en écolière (pas crédible !) on a l'autrement plus sexy Kathleen Hanna avec son regard qui vous fait vous sentir tout nu, sans parler de la troublante JD, plus beau, plus belle, plus beaulle que jamais et qui en aurait fait douter plus d'un(e) sur son identité sexuelle, et peut-être qu'aujourd'hui on n'en serait plus à l'âge de pierre de la sexualité à se demander si c'est normal ou pas d'être attiré à la fois par les roucouleurs goitreux et les petites bûcheronnes québécoises.
La musique ? On s'en fout de la musique, c'est un tube pop con, on met le son à fond et on gigote en hurlant jusqu'à ce que ça se termine.
Joseph Karloff
La musique ? On s'en fout de la musique, c'est un tube pop con, on met le son à fond et on gigote en hurlant jusqu'à ce que ça se termine.
Joseph Karloff
(*) Ca marche aussi avec Electrelane.
Non.
RépondreSupprimerSi si.
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