C'est entendu.

mercredi 2 février 2011

[45 Tours] Frankie Goes to Hollywood - Relax

J'ai beau retourner le problème dans tous les sens je ne trouve pas la solution : qu'est ce que cette chanson peut bien vouloir dire et d'où vient-elle ? Si vous avez la réponse, aidez-moi.

Ne me dites pas que c'est quelque chose de générationnel, je ne vous croirai pas. Je sais qu'à l'époque des tas de gens se baladaient avec des t-shirts '"Frankie says Relax" mais je ne le comprends pas. A mes yeux, cette chanson et ce groupe sont une anomalie de l'Histoire, un non-sens paradoxalement accepté d'un commun accord par une large majorité du public alors que bon sans mais enfin QUOI ?! Je ne parle pas des sons de synthé, entendons-nous, en 84, ce genre de sons étaient même en retard sur leur temps et des gars comme The Human League ou Soft Cell avait déjà bien écoulé l'arsenal synthpop au début de la décennie, mais la VOIX du chanteur, d'où vient-elle ? Et ses espèces de vocalises au tout début, presque sexuelles (mais qui voudrait coucher avec un type aussi zarb ?), pourquoi, comment ?



(la version censurée du clip - on comprend vite pourquoi - qui fut par la suite remplacée par cette vidéo davantage MTV-approved)

Vous savez, il y a des fois où l'on sent exactement comment on est passé de telle chanson à telle autre. Par exemple, on comprend parfaitement qu'entre Sister Ray (du Velvet) et Transmission (de Joy Division), il y a eu la trilogie berlinoise de Bowie et on appréhende tout à fait le "Parklife" de Blur quand on sait que les anglais avaient dans leur collec' des disques de la scène Madchester ET d'autres des Kinks. Frankie Goes to Hollywood, je ne vois pas.

Au centre, le chanteur, Holly Johnson

C'est un groupe bâti sur la synth pop de 1980 à 82, certes, mais leur nom, leurs looks, leurs compositions et même leur album ("Welcome to the Pleasuredome", sacré titre !), une sorte de concept à une époque où il n'y avait plus beaucoup d'albums-concepts et qui a cartonné, tout ça je ne le comprends pas, ça me dépasse. Je ne dis pas que je trouve ça mauvais, hein, c'est différent, c'est tout simplement une aberration musicale selon moi, un OVNI venu de nulle part. Ou alors, je m'y prends mal et le lien entre Human League et Frankie n'est autre que les Village People... Ça doit être ça.


Joe Gonzalez

4 commentaires:

  1. la question est aussi pourquoi et comment ce single semble aussi efficace et pas trop hors de propos pour un truc paru en 1984 ?

    RépondreSupprimer
  2. C'est marrant de poser des questions et d'en même temps déjà y répondre en partie (new wave et Village People)!
    :-D

    C'est un épiphénomène gay. Sa sortie était accompagnée d'un clip éroto-provo qui avait été interdit en Grande-Bretagne. Ca n'avait pas empêché (=> ça avait favorisé) un succès énorme. C'est pour ça que la remarque de Vincent à propos de Lady Gaga tient la route : comment des choses aussi outrageusement "scandaleuses" et "provocantes" (vis-à-vis de la morale ambiante), mais bien maquillées et fabriquées deviennent-elles d'énAUrmes succès "mainstream"? Mystère!

    En concert, c'était une machine énorme pour un public où se mélangeaient décadants et ados accompagnés de leur maman...

    Don't forget Boy George ou Bronski Beat à l'époque.

    RépondreSupprimer
  3. N'oublions pas le véritable cerveau de cette affaire : Trevor Horn, génial manipulateur musicale derrière cette machination ou devrais-je dire ce péplum synth-pop. "ouh ahhh ouh ahhh ouh ahhh ouh ahhh". Vous l'aurez compris je suis un fan de Welcome to the pleasuredome !

    RépondreSupprimer