C'est entendu.

lundi 27 décembre 2010

[Réveille Matin] Simon and Garfunkel - For Emily, whenever I may find her

Ce n'est pas un Noël en particulier, pas un matin en pyjama plus qu'un autre qui aura incrusté la pièce représentant la pochette d'un best of de Simon & Garfunkel dans un coin du puzzle de ma mémoire, mais plutôt une sensation, une nostalgie. Ma mère avait ce best of et le passait de temps en temps quand j'étais ado et je me souviens qu'une fois, aux alentours d'un Noël, mon père m'avait expliqué que sur la version de Silent Night qui y est jouée, le speaker n'est autre que le présentateur des infos du soir, la veille de Noël, en 1966. (*)

Tout le monde tape dans ses mains pour Djizeuss ! (ben oui, on fête sa naissance, finalement)

Cela a du me marquer à l'époque et puis ce best of est devenu l'un de ces disques avec lesquels j'ai appris à aimer la musique populaire anglo-saxonne et je me suis mis à associer chacune de ces chansons à la nuit de Noël, et à l'ambiance si particulière qui en faisait (au sein du cocon familial) le havre de paix et de douce sérénité dans lequel le temps n'avait plus d'importance. Au point de finir par agacer, à force de passer de façon maniaco-méthodique ce disque-là et pas un autre chaque 24 Décembre.


Peu de chansons d'amour peuvent se targuer de me toucher autant, pas vous ?

Ne m'en veuillez pas alors, de vous imposer un peu de poésie romantique en ces jours enneigés. Dites-vous que c'est ma façon à moi de me sentir bien, avec vous, et prenez la voix d'Art Garfunkel comme une caresse amicale de ma part sur vos anoraks et vos polaires. On est en famille.


Joe Gonzalez


(*) : Je n'ai appris que plus tard que cet enregistrement avait été simulé et rassemblait en fait les informations d'un jour d'Août 1966, dont de nombreux rapports d'insurrections anti-Vietnam, de la part du Dr. King et d'autres, et l'opposition farouche à la paix de l'establishment de Lyndon Jonson et Richard Nixon, mais aussi l'annonce de la mort de Lenny Bruce et quelques autres informations pas vraiment folichones reflétant plutôt bien l'état socio-politique déprimant qui caractérisait les États Unis d'alors.

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