En 2009, après quatre ans d'absence, Broadcast est revenu. L'un des meilleurs groupes anglais des années 00's, l'une des plus belles signatures du label Warp, la rencontre idéale du groove (la basse de James Cargill) et de la rêverie (la voix de Trish Keenan) était de retour avec un EP ("Mother is the Milky Way", long comme le bras) et un album en collaboration avec le Focus Group (alias Julian House, un musicien électronique, anglais, lui aussi) : "Broadcast and The Focus Group Investigate Witch Cults of the Radio Age", dont on vous avait brièvement parlé. Trop brièvement. Ce disque-là était l'un des meilleurs à paraitre en 2009, à tel point que l'on ne regrettait pas de ne pas avoir droit à du "pur" Broadcast quand cette nouvelle incarnation fantomatico-électronique donnait un second souffle au groupe.
En 2010, le supergroupe a eu la bonne idée de publier, sur le label fondé par Julian House (Ghost Box) un trois titres, numéro quatre dans la série des "Study Series" née sur le-dit label et dont le principe est de rassembler le temps d'un single deux entités artistiques distinctes (exemple Belbury Poly et Mordant Music, sur le volume 3). La chanson de ce matin ouvre cette quatrième "Study Series" et elle démontre l'habileté de ces musiciens lorsqu'il s'agit de s'aventurer sur le terrain glissant de Flying Lotus (à savoir l'imbrication en une seule entité d'innombrables idées, de plusieurs chansons, comme s'il était difficile pour eux de se concentrer trop longtemps sur une seule mélodie, un seul riff) sans pour autant y laisser des plumes puisque la "chanson" n'est jamais incompréhensible, tout juste hantée.
Joe Gonzalez
P.S. : Julian House est aussi un graphiste assez réputé dans le milieu de la pop anglaise et il a entre autres travaillé avec Primal Scream et Oasis, et notamment sur la pochette de "Dig out your soul", le Monde est petit, pas vrai ?
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