En plein semaine du métal, je me suis dit "autant parler DU groupe de métal que j'ai le plus écouté jusqu'à ce jour", celui qui m'a passionné, celui qui déchaine parfois les passions, Textures. J'ai découvert ce sextet néerlandais de (presque death) métal technique à la sortie de leur deuxième album, "Drawing Circles", en 2006. C'est certainement l'un des dix disques que j'ai le plus écoutés, et je peux vous assurer qu'aucun des neuf autres n'est un album de métal.
Une introduction d'album puissante, un son de guitares énorme, qui ne ressemble à aucun autre, un riff accrocheur, massif. Textures c'est un chanteur au coffre surprenant et un batteur ingénieux, fluide et précis. Le groupe sait jouer sur les ambiances, aménager des respirations nécessaires à leur dynamique : synthétiseurs de plutôt bon goût, guitares qui ne servent pas qu'à construire un mur du son mais qui s'attachent également à enrichir la palette sonore, et parfois même des cuivres (sur le premier album). Disons que le groupe porte vraiment bien son nom…
Le plus surprenant, je dirais même que c'est le point fatidique, celui où certains vont tout de suite couper leur platine : le chant clair du chanteur. Un sacrilège pour les puristes, pas pour moi. Ses lignes de chant clair couplées à la richesse de certains accords introduisent de l'amour au milieu de toute cette virilité. L'accumulation de tous ces éléments rend le groupe particulièrement "bordeline" et j'ai toujours eu un faible pour ce genre de formations, qui maîtrisent tellement bien les codes et les clichés d'un genre qu'elles peuvent s'en jouer au point de tromper le monde, d'agacer, de faire douter. Textures ne ressemble à aucun autre groupe de métal et c'est certainement cela qui les rend si peu visibles et qui a parfois même amené à les voir rejetés dans ce milieu. Personne d’autre ne dégage cette puissance positive, onirique, ne met sa technique au service de morceaux aussi forts. Des mélodies riches, des structures complexes, des atmosphères maîtrisées, des polyrythmies jouissives et des riffs conquérants, c’est cela Textures. Ils offrent un travail sérieux, acharné, perfectionniste sans pour autant se prendre au sérieux, bien qu'il faudrait sérieusement se pencher sur leur cas ! Pour cela je recommande donc "Drawing Circles" (2006) et "Silhouettes" (2008) son successeur plus frontal. Le premier album n'est pas mauvais, mais à cette époque, le groupe n'avait pas le même chanteur, et n'était surtout pas encore arrivé à maturité.
Mx
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