Peter Christopherson a quitté ce monde hier soir, dans son sommeil, à l'âge de 55 ans.
Peter Christopherson était un provocateur : il faisait partie des quatre membres fondateurs de Throbbing Gristle (le premier groupe de musique industrielle, réputé pour être aussi valeureux que sulfureux), a réalisé l'horrible "Broken Movie" de Nine Inch Nails, avait pris comme surnom "Sleazy" (puis "Unkle Sleazy") et ne cachait pas ses penchants pour l'homoérotisme et autres tendances iconoclastes…
Mais surtout, tout comme Jhonn Balance était un poète de la voix, Peter Christopherson était un poète du son. Celles et ceux d'entre vous qui écoutent Coil savent à quel point son esthétique (leur esthétique, le couple Balance / Christopherson étant quasiment indissociable au sein du groupe…) était unique. Les musiques composées par Christopherson étaient — et sont encore — étranges et déstabilisantes, pas du goût de tout le monde certes, mais avec une beauté reconnaissable entre cent. Les disques qu'il a sortis après la mort de Jhonn en sont encore un beau témoignage ; qu'il s'agisse de ses enregistrements solo sous l'alias The Threshold HouseBoys Choir, des derniers albums de Throbbing Gristle, ou de ses collaborations avec Ivan Pavlov sous le nom Soisong, Sleazy n'aura jamais cessé d'étonner, d'hypnotiser, d'émerveiller. Ayant passé ses dernières années en Thaïlande, il s'était aussi inspiré des musiques et des traditions de ce pays, et au final ses derniers disques étaient plus apaisés, plus lumineux, tout en gardant cette certaine (inquiétante ?) étrangeté qui faisait partie intégrante de leur son.
Même si vous n'avez jamais entendu sa musique (vous devriez…), vous avez peut-être déjà vu l'un ou l'autre de ses travaux : Peter Christopherson a aussi réalisé de nombreux clips pour des artistes aussi connus que Robert Plant, Paul McCartney, Diamanda Galás, Ministry, Nine Inch Nails, The The ou Marc Almond… ainsi que les pochettes des premiers albums sans titre de Peter Gabriel, et en partie celles d'"Animals" ou "Wish You Were Here" de Pink Floyd au sein du collectif Hipgnosis. Il avait aussi son propre site de travaux visuels, intitulé "Sacred / Profane".
Même séparé de l'irremplaçable Jhonn Balance, Christopherson restait et restera un artiste hors du commun.
J'ai envie de maudire quoi que cela puisse être qui l'ait fait mourir, tout comme Jhonn, bien trop tôt… mais plutôt que de fulminer contre le sort, autant se remémorer ce qu'il nous a donné pendant ces (nombreuses et pourtant trop courtes) années.
Merci Peter.
— lamuya-zimina
Peter Christopherson était un provocateur : il faisait partie des quatre membres fondateurs de Throbbing Gristle (le premier groupe de musique industrielle, réputé pour être aussi valeureux que sulfureux), a réalisé l'horrible "Broken Movie" de Nine Inch Nails, avait pris comme surnom "Sleazy" (puis "Unkle Sleazy") et ne cachait pas ses penchants pour l'homoérotisme et autres tendances iconoclastes…
Mais surtout, tout comme Jhonn Balance était un poète de la voix, Peter Christopherson était un poète du son. Celles et ceux d'entre vous qui écoutent Coil savent à quel point son esthétique (leur esthétique, le couple Balance / Christopherson étant quasiment indissociable au sein du groupe…) était unique. Les musiques composées par Christopherson étaient — et sont encore — étranges et déstabilisantes, pas du goût de tout le monde certes, mais avec une beauté reconnaissable entre cent. Les disques qu'il a sortis après la mort de Jhonn en sont encore un beau témoignage ; qu'il s'agisse de ses enregistrements solo sous l'alias The Threshold HouseBoys Choir, des derniers albums de Throbbing Gristle, ou de ses collaborations avec Ivan Pavlov sous le nom Soisong, Sleazy n'aura jamais cessé d'étonner, d'hypnotiser, d'émerveiller. Ayant passé ses dernières années en Thaïlande, il s'était aussi inspiré des musiques et des traditions de ce pays, et au final ses derniers disques étaient plus apaisés, plus lumineux, tout en gardant cette certaine (inquiétante ?) étrangeté qui faisait partie intégrante de leur son.
Même si vous n'avez jamais entendu sa musique (vous devriez…), vous avez peut-être déjà vu l'un ou l'autre de ses travaux : Peter Christopherson a aussi réalisé de nombreux clips pour des artistes aussi connus que Robert Plant, Paul McCartney, Diamanda Galás, Ministry, Nine Inch Nails, The The ou Marc Almond… ainsi que les pochettes des premiers albums sans titre de Peter Gabriel, et en partie celles d'"Animals" ou "Wish You Were Here" de Pink Floyd au sein du collectif Hipgnosis. Il avait aussi son propre site de travaux visuels, intitulé "Sacred / Profane".
Même séparé de l'irremplaçable Jhonn Balance, Christopherson restait et restera un artiste hors du commun.
J'ai envie de maudire quoi que cela puisse être qui l'ait fait mourir, tout comme Jhonn, bien trop tôt… mais plutôt que de fulminer contre le sort, autant se remémorer ce qu'il nous a donné pendant ces (nombreuses et pourtant trop courtes) années.
Merci Peter.
— lamuya-zimina
(Coil — Triple Sun)
(La première partie de "Form Grows Rampant" de The Threshold HouseBoys Choir, qui décrit le festival de GinJae en Thaïlande. Il ne se passe pas grand chose ici, mais les parties suivantes sont assez choquantes voire sanglantes…)
(Throbbing Gristle — Almost a Kiss)
(Coil — Heaven's Blade)
(Coil — Remote Viewing 1)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire