
Alors du coup, pour la crédibilité, un nom bizarre, ça, ça le fait. Prenez Tobias Lilja. On fait pas plus bizarre. En plus c'est son vrai nom. Impossible de deviner d'où il vient, à quoi ressemble sa vie : il n'existe pas vraiment, ce n'est pas un homme, non, sûrement un programme, plutôt. Quand il sort "Time Is On My Side" en 2006, Tobias a déjà quelques démos à son actif, et un album encore plus confidentiel, c'est dire. Pourtant, il se dégage une maturité assez impressionnante de ce disque : l'apanage de ces albums qui sortent sans aucune pression, puisque personne ne les attend.
Ce Pyromaniac que je vous propose d'écouter ce matin n'est en aucun cas représentatif du disque dont il est issu, pas plus que les dix autres morceaux qui composent "Time Is On My Side" d'ailleurs. Paradoxalement, trente secondes de The Pyromaniac vous donneront une bien meilleure idée de l'atmosphère de l'album : voix doublée electroniquement, beat étouffé, nappes de pads lancinantes, voilà pour le canevas. The Pyromaniac s'en démarque avec un piano léger et des changements de dynamiques surprenants car très rares sur le disque. Cela contribue à en faire l'une des pièces maîtresses de l'album, et la porte d'entrée qui ressemble le moins à une issue de secours.
Joseph Karloff
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire