C'est entendu.

lundi 2 août 2010

[They Live] Fuse On The Beach

Les vacances d'été, c'est la saison des festivals musicaux. Ils se multiplient et sont, chaque année, un peu plus importants. Les affiches s'étirent, les line-up deviennent de plus en plus impressionnants et les prix, de plus en plus chers. C'est Entendu s'est coupé du monde sain et propre pendant un mois et s'est enfermé dans des campings brulants et transpirants. De la Mer du Nord aux plaines de Dour, faisons le point sur quelques festivals majeurs de Belgique ! On coupe les bracelets et on se souvient !



FUSE ON THE BEACH, trop beau pour ne pas être vrai !

3 juillet, ZeeBrugge

L'idée est audacieuse, osée voire risquée. Douze heures de musique déployées sur le sable de la Mer du Nord. L'idée avait de quoi plaire. Imaginez la déception générale lorsque les premières gouttes d'une pluie moqueuse s'affalèrent sur la plage de ZeeBrugge ! Après un début de festival malheureusement un peu entaché par ce mauvais temps, nous pûmes malgré tout compter sur la magie de ces instants où le soleil finit par reprendre ses droits pour offrir un ciel magnifique, à l'image de cette journée.


Deux scènes, une plage, quelques milliers de personnes, des DJ's de renom, comment le Fuse On The Beach aurait-il pu être un rendez-vous médiocre ? Une fois l'entrée (et son organisation parfois un peu chaotique) passée, les beats de Seth Troxler ouvrirent le bal, offrant un début de set très housy, doté d'un groove imbattable. Malgré la pluie, ce sont bien des éclaircies qui illuminent la scène principale. Les choses commencèrent à s'emballer à partir du moment où Seth se mit à lancer bombe après bombe pour nous amener dans un registre plus druggy. Très belle prestation, personnelle et subtile !


Robert Dietz prend la relève sous la plus grosse pluie de cette journée. Son but est simple, la rendre salvatrice et rafraîchissante ! Malheureusement, son set ne tiendra pas sur la longueur et pèchera par son conformisme. Au contraire de Seth Troxler, Robert n'a pas pris de risques et se contente d'un set efficace mais répétitif et sans réelle âme.

Reboot enchaîne alors avec un live act très intéressant doté d'une finesse et d'une efficacité remarquable. Le soleil veut être de la fête et réapparaît sur ce groove en son honneur. Un live act qui a tenu ses promesse ! Il achève les clubbers avec son désormais culte "Caminando", la chaleur qu'il commençait à manquer à cette journée.

Sur les coups de 17H30, Luciano fait son entrée. Après le live de Reboot, on aurait pu s'attendre à une suite tout aussi énergique et pourtant, Luciano nous prend à contre pied et nous montre ce que tout dj se devrait de faire : oser ! Il introduit son set par un sublime track (nouveau morceau de son nouveau projet "Lucien-n-Luciano" ?), très douce, jazzy et vaporeuse pour ensuite s'amuser a nous rendre fou pendant deux heures en offrant des "plaques" tantôt old school, tantôt teintées d'influences latines. Le Fuse On The beach prend avec ce set tout son sens : une musique solaire totalement festive !

Nous attendions beaucoup de Peter Van Hoesen. Présent sur la "petite" scène, c'est discrètement que l'auteur du très bon "Entropic City" prend place devant la foule de clubber. Son dernier album étant très peu dansant, un gros point d'interrogation était a mettre à coté de ce nom. Et, il faut le dire, c'est peu convaincu que l'on a quitté le bruxellois. Incohérent avec son temps et son espace (fin d'après-midi, aux premières lueurs d'un soleil timide), Peter Van hoesen a offert une techno trop sombre, trop froide. Idéal dans les sombre recoin du Fuse un samedi de fin de nuit, ce live fût décevant et a contre-temps des Luciano et autre Villaloboss. La déception n'est que minime car on sait qu'il sera facile de le revoir entre les murs du club de Bruxelles pour lui redonner sa chance.

C'est Raresh, suivit d'un back-to-back avec son père spirituel, Ricardo Villalobos, qui achèveront les milliers de jambes fatiguées. Agréable découverte, le jeune Raresh rappelle d'ailleurs Villalobos autant dans son style que dans ses mimiques. Ce dernier, comme a son habitude, a proposé un set de qualité. Même si l'on peut déplorer quelque baisses de régimes par moment. Quoi qu'il en soit, ces deux-là étaient exactement ce qu'il fallait pour achever cette soirée.

Il est 01h00, la musique s'évanouit. C'est fatigué que les quelques milliers de clubbers quittent la plage endolorie de Zeebrugge. Certains cherche une voiture pour rentrer, d'autre en veulent encore et cherchent une boite voire un café ... on a même pu apercevoir certain se baigner dans l'eau glacée de la Mer du Nord. Peut importe comment on l'aura finie, cette journée et ce festival restera l'un des meilleurs de l'été 2010 ! On espère à l'année prochaine ...


Prochain article : "Les Ardentes de Liège"


Julien Masure et Diego Cortez Salas

1 commentaire:

  1. De beaux noms il est vrai mais une prog un peu trop téléphonée à mon goût.
    Il ne manquait que Magda et notre Gourou à tous : PAPA HAWTIN - pour compléter la fête de l'autoroute minimale..
    Par contre, Seth troxler avait une réput de super DJ (voir chronique de la compil Boogybyte sur la label BPtich Control par le blog Chroniques Electroniques), il ne l'aurai pas usurpé! faudra aller voir un jour!
    Luciano a deja sorti un album sous Lucien N Luciano intitulé "Blind Behaviour" sur la label PeaceFrog (Label de Carl Craig), plutôt très bon même si on a parfois l'impression d'entendre la lambada version électronica :) un petit lien pour un des meilleurs morceau de l'album :http://www.youtube.com/watch?v=hmQy312QECQ

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