Encore aujourd’hui il arrive que la plus innocente chanson du Velvet Underground provoque chez certains une incompréhension totale pouvant aller jusqu’au dégout. Prenez Sunday Morning par exemple. Ou plus téméraire encore, The Gift. Ces derniers mois j’ai ainsi du subir des réactions du type « c’est du bruit » « eh il est hyper désaccordé leur truc là ! » et le toujours si savoureux « c’est nul. » Fort heureusement il existe aussi énormément de personnes qui lui vouent un culte démesuré. Parmi eux, quelques-uns avaient des instruments à disposition pour perpétuer la mission de Lou Reed & Co. C’est le cas du groupe qui nous intéresse aujourd’hui.
En 1989 Beat Happening sort l’album "Black Candy" chez Sub Pop, un label qui s’apprête alors à conquérir le monde. Entamée en 1982, la croisade post-Velvetienne de Beat Happening s’apparente clairement à un grand bras d’honneur salvateur adressé à une décennie putride et pour ceux qui s’offusquent, songez qu’à l’époque un type comme Prince était considéré comme crédible. L’intérêt de produire une musique à ce point influencée par un groupe dont les premiers faits d’armes remontent à vingt trois ans est bien entendu limité. Seulement voilà, trois accords appuyés par une batterie minimale, ça me parle. Je ne vais pas prétendre qu'écouter cette chanson changera votre vie mais ne boudons pas plaisir de nous replonger un moment dans une époque à laquelle le rock indépendant méritait encore totalement son nom.
Ça ressemble au Velvet, ça sonne comme le Velvet, c’était Beat Happening.
Arthur Graffard
P.S. : Et pour vous chers lecteurs voici une version du morceau présente sur la compilation "Covers" par Sonic Youth. Beaucoup plus bruyant, forcément.
la version de Sonic Youth est vraiment mauvaise..
RépondreSupprimerSur la photo ceux sont The Pastels ! cqfd
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