... n'est pas encore arrivé, rassurez-vous. Néanmoins, nous avons eu droit à quelques sueurs froides la nuit dernière, lorsque le premier carton jaune officiel nous a été remis par Blogger, qui reste propriétaire de cet espace, dont nous ne sommes que les gérants. Plus de peur que de mal puisque la mise en demeure concernait un seul et unique article (la chronique du "Kairos" de White Hinterland), lequel avait été débouté (remis à l'état de "brouillon, non publié") par Blogger suite à une plainte déposée (par une source non-identifiée au moment où je vous parle, probablement le label de White Hinterland) à cause de la présence dans l'article d'une chanson en écoute libre dans un lecteur. L'article sera à nouveau visible dès lors que nous aurons retiré le lecteur incriminé (nous tenons d'abord à nous assurer que la plainte portait effectivement sur ce point précis et pas sur un autre).
Ni moi ni aucun autre membre de la rédaction de CE n'a (à ma connaissance) de problème avec les lois sur le droit d'auteur, ce fameux COPYRIGHT. Je veux dire que nous sommes pour la plupart CONTRE ce principe mais nous nous plions cependant à un système qui ne risque pas de changer du jour au lendemain et nous respectons évidemment la décision de Blogger (c'est à dire Google) consistant à nous mettre en garde. Google n'est pas le "méchant" de cette histoire et son action est tout à fait justifiée : l'espace que nous occupons, Google a la charge de l'administrer, et nous les remercions même de nous avoir donné un avertissement plutôt que de simplement détruire l'article incriminé (voire notre espace tout entier).
Ce qui nous chagrine avant tout, c'est qu'une plainte ait pu être déposée, et surtout vis à vis de cet article-là. Nous ne vendons rien, c'est un fait. D'ailleurs nous ne gagnons pas un rond avec CE. Nous avons vocation à mettre en lumière des groupes qui, parfois, en ont bien besoin. C'est le cas de White Hinterland, par exemple, dont très peu d'entre vous, je pense, avaient entendu parler avant de lire la chronique de "Kairos" (ou peut-être les découvrez-vous en lisant cet article-ci). Outre le fait que "Kairos" était critiqué et noté positivement, la chanson proposée en illustration de l'article ne l'était pas pour une durée indéfinie (nous les laissons en général deux semaines grand maximum), et était proposée au moyen d'un hébergeur dont nous ne nous servirons plus pour des raisons de bande passante insuffisante (ce qui implique que la chanson n'était peut-être même plus disponible). Dans ce contexte, que le label de White Hinterland (Dead Oceans, un très chouette label indépendant sur lequel on retrouve aussi le folkeux The Tallest Man on Earth, que j'aime beaucoup) dépose une plainte lorsqu'un site présente l'un de ses artistes et en dit du bien, je ne peux le comprendre.
N'est-ce pas un peu triste ? N'est-ce pas tordu ? Alors que des tas d'audioblogs proposent régulièrement des liens permettant de télécharger gratuitement l'intégralité d'albums tels que "Kairos" (on appelle ça des leaks, pour ceux qui auraient dormi ces cinq dernières années), n'est-ce pas exagéré que de porter plainte lorsqu'une chanson est proposée en écoute (même pas en téléchargement) ? Devrions-nous cesser de proposer des lecteurs au sein de nos articles ? Continueriez-vous à les lire ? Exprimez-vous via le sondage sur votre gauche et dans les commentaires.
Joe Gonzalez
Nah. On peut pas comprendre un article sans écouter la musique. Ce serait comme lire un article sur une peinture sans la voir... C'est sympa deux minutes.
RépondreSupprimerReste encore les liens youtube/viméo mais à priori ils ne seront pas non plus épargnés, si je ne m'abuse ?
Bref.
Bon courage à CE face à ces menaces du Grand Capital qui ne comprend décidemment rien à rien. Si les labels commencent à faire chier les blogs qui parlent de leurs artistes, ils risquent pas de s'en sortir de la crise du disque !!
RépondreSupprimerVolà sinon un petit lien vers un livre très bien fait, très clair qui a le mérite de résumer toutes les problématiques sur le sujet. Je ne suis pas toujours entièrement d'accord avec les thèse "creative commons" soutenues par l'auteur, mais il a le mérite d'éviter les tartes à la crème et fournir une batterie d'arguments assez bétons contre les Jean Foutre de tous poils : http://www.freescape.eu.org/piraterie/complet.html
C'est un peu triste mais c'est la LOI. On ne peut pas y faire grand chose, en tout cas sur c'est entendu (Sinon hein, le droit de vote tout ça mes couilles sur ton nez).
RépondreSupprimerM'est avis que vous pouvez arrêter de mettre les morceaux, ou alors, de vous lier avec les artistes directement, savoir ce qu'ils en pensent, s'ils ne veulent pas ben tant pis, on a toujours Spotify-solution légale bien pratique- ou les audioblogs cités. Quand à Youtube, je ne suis pas un spécialiste, mais si c'est dispo sur leur site, c'est eux (donc google) les responsables, et ils peuvent très bien bloquer l'intégration au site etc etc... Personnellement j'écoute que très rarement les morceaux sur le site pour la simple raison : boulot.
Vous foutez pas dans la merde parce que les faibles dans l'histoire, c'est vous, et ils ne se gêneront pas pour vous enculer s'ils le peuvent. Et honnêtement, je pense que le jeu n'en vaut pas la chandelle.
@Moutarde : N'abandonne pas, cher Moutarde, car nous n'abandonnerons pas. Il y a d'autres solutions (youtube/viméo/grooveshark, ce gros lecteur vert sur ta gauche) que nous continuerons d'utiliser. Je suis d'accord avec toi sur le principe évidemment : lire la chronique d'un disque sans avoir au moins une chanson ou un clip auquel s'accrocher, ça n'est pas réaliste, c'est rébarbatif. Il est des articles (de fond, de farce) pour lesquels ça n'est pas nécessaire, mais un Réveille Matin sans la possibilité de véritablement se réveiller avec la chanson, ça n'a plus aucun sens.
RépondreSupprimerIl est vrai que sans une chanson ou un clip par article, c'est un peu cloche. Bon courage les gars tenez bon et trouvez nous une solution à cette petite anecdote, pas bien méchante... restons positifs!
RépondreSupprimerAh ben ils font des progrès Blogger s'ils mettent les posts en brouillon, avant c'était la suppression pure et simple, sans avertissement préalable. J'y ai eu droit à plusieurs reprises à l'époque où je mettais des mp3s, après j'ai arrêté pour ne mettre que des lecteurs audio. Par contre ils régressent à ce niveau là alors si même juste en écoute ça ne va pas...
RépondreSupprimerDepuis j'ai quitté Blogger (pas que pour ça mais un peu, je sentais le Bloggericide arriver) et je ne le regrette pas!
@Erwan : Nous ne blamons pas vraiment Blogger. Nous savions à quoi nous attendre de leur part, c'est plutôt les plaignants (labels, artistes) un peu en dehors de la réalité que nous blamons.
RépondreSupprimerCependant, notre migration depuis Blogger vers des cieux plus sereins se fera (par étapes) dans les mois qui viennent.
Josh, continue à mettre les chansons en écoute, et trace le plus vite possible ta route vers un espace web à toi.
RépondreSupprimerPerso j'écoute quasiment jamais les chansons en écoute. Normal : quand ça m'intéresse, j'ai très vite ça sur mon dd !
RépondreSupprimerQui ici, en se levant, allume son ordi, attends le "talala" de windows ou le "touuuum" du mac, lance firefox ou safari ou IE, page d'accueil sur c'est entendu, pour mettre le réveille matin?
RépondreSupprimerCoupable à charge de ne pas le faire !
Incompréhensible, d'autant plus que Spotify et Grooveshark fournissent l'album complet sans le moindre éloge, alors pourquoi pas un blog?
RépondreSupprimerLe fair dealing n'a pas été pris en considération.
Sauf que Spotify (Grooveshark je ne sais pas) reverse une somme certaine à tous les labels ... C'est le début de la licence globale, un procédé plutôt intelligent.
RépondreSupprimerC'est bien de se poser la question maintenant!
RépondreSupprimerC'est un peu la rançon de la gloire. A être plus visités, on se fait plus vite gauler.
On est d'accord, c'est juste révoltant, vous leur faites de la promo gratos à ces gens. Et moi ça m'a toujours fait chier la presse musicale aussi à cause du fait qu'on aie pas la musique avec.
Après le problème ne sera pas résolu par un simple changement d'hébergeur. Ce sera pire puisque vous serez responsables de vos contenus.
Vous risquez de devoir évoluer vite vers une "professionnalisation" (comprenez, vous devrez rentrer dans le système), et de lier des contacts avec les labels de sorte à obtenir les autorisations pour diffuser des morceaux streaming.
C'est gérable pour les chroniques, moins pour les réveils matin.
C'était tellement bien en 99 quand on étais tous pirates...
@Flavie : Lorsque nous aurons migré vers nos propres eaux, nous serons probablement plus méfiants avec tout cela. Cela dit, si un label requiert le retrait d'un morceau d'un lecteur (comme grooveshark) il pourra le faire à tout moment et nous exécuterons, sans risquer l'annihilation totale de notre espace par un tiers.
RépondreSupprimerau fait, un carton rouge c'est combien de cartons jaunes?
RépondreSupprimerCa n'est pas précisé. A mon avis, ça dépend aussi de la fréquence des cartons jaunes.
RépondreSupprimerbizarre, je n'ai pas eu de souci moi (sur over blog) toute façon tu vas sur hype machine et tu trouves des tas de liens vers des titres de "Kairos" !
RépondreSupprimerLe seul problème c'est que tous les labels ne sont pas aussi mignons que dans ton histoire Joe, ils ne disent pas "S'il te plait retire le morceau", mais plûtot "On t'attaque". Et là tu te retrouves dans la merde, vraiment. Pour ça comme flavie, il faudra penser à rentrer dans le système. Après libre à vous, et je vous y encourage, à devenir militant, réfléchir en vous alliant avec les autres (quadrature du net, trucs du genre) sur l'avenir de la musique. Car c'est quelque chose de très passionnant à réfléchir, entre le "ben faut bien rémunérer les artistes/labels qui taffent etc" et "Putain mais à ce prix là on est pas des vaches à lait".
RépondreSupprimerEt ça permettrait sans doute à C'est entendu de grandir, encore.
A terme, "entrer dans le système" (d'échange commercial) serait forcément la solution et ce vers quoi nous tendons tant il est vrai que nous ne cracherions pas sur un peu plus de liberté d'action (proposer des mp3s, mais pas que). Le problème est que cela se fait par étapes, que l'on ne peut aisément brûler (en un peu plus d'un an d'existence, on en a déjà grillé quelques unes, je crois). Il nous faut encore du temps. Si quelqu'un a la solution miracle pour que les labels nous proposent toutes sortes de partenariats alors que notre lectorat, certes en constante grimpée, n'est pas encore suffisant pour "nous la péter," je veux bien l'entendre !
RépondreSupprimerOui, tu as raison. Mais les choses se feront sans doute naturellement si vous êtes amenés à grandir.
RépondreSupprimerPutain, qu'est-ce que c'est beau ce que tu dis ! <3
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