C'est entendu.

jeudi 25 février 2010

[Gueule de Bois] Surfer Blood - Swim (To reach the end)

J'avais prévu de vous chroniquer le premier album de Surfer Blood ("Astro Coast") le mois dernier et je n'en ai rien fait. Il y a deux raisons à cela. D'abord, il a assez vite arrêté de tourner chez moi (disons-le franchement, sorti des deux ou trois premières chansons, c'est très inégal, voire franchement moyen) et ensuite il faut dire qu'au même moment tout le monde en parlait sur le net (extase face au premier album rock de la décennie bababa n'importe quoi) et ça a eu tendance à m'en lasser avant que je ne m'en lasse réellement.



Vous l'aurez compris, Swim est située sur la première moitié du LP, celle qui "passe" et elle est plutôt coolBON OK J'AI TOUT DE MÊME UN BÉMOL A ÉMETTRE car, lorsque toute la musicosphère entend Pavement en écoutant Surfer Blood (non mais ça va pas), je me demande où est passée leur mémoire auditive tant je m'ébaubis devant une telle resucée du Needle in the Camel's Eye de Brian Eno (sur "Here Come the Warm Jets," 1973) !


(Needle in the Camel's Eye)

Comprenez-moi, je ne suis pas de ces marioles qui s'espantent devant la réutilisation d'un ou deux accords (exemple : "ah non mais David Ivar Herman Düne sur Baby's a long way ahead and I'm two birds away from my bicycle - un titre fictif et pourtant crédible - il a totalement piqué les accords de Love me Do des Fab Four !") mais ça ne m'empêche pas de remarquer l'évidence lorsqu'elle apparait comme le nez au milieu de la figure, d'autant plus lorsque tout le monde semble avoir besoin de verres progressifs. Ici c'est le son explosif et la mélodie des couplets de Brian Eno que Surfer Blood s'approprie, et je dis... pourquoi pas. Oui parce que tant qu'à s'inspirer d'Eno, autant le faire avec l'une de ses quelques bonnes chansons, n'est-ce pas ? Et puis c'est aussi l'occasion pour Surfer Blood de donner dans le "rock" (de stade ou presque) pendant une minute supplémentaire avant de revenir à sa manie (si peu originale) consistant à suivre les traces encore fraiches de Vampire Weekend en jouant une pop blanchâtre se rêvant africaine.

C'est ce que j'appelle un Réveille Matin qui pue du bec.


Joe

4 commentaires:

  1. pour moi, c'est tout simplement un des pires morceaux de l'année. le refrain est une abomination pop-punk de stade noyée dans la pire des reverb.

    par contre, le morceau de Brian Eno, oui, là, oui, totalement, oui.

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  2. L'album est beaucoup moins bon que ce qu'on lit un peu partout, oui, notamment sur Pitchfork. Et je rapprocherai plus Surfer Blood d'un truc comme Weezer que de Pavement, pour ma part. Tout comme je parlerai plus de college rock que de rock de stade... surtout après avoir vu le morceau en live, et ses 4 gosses avoir du mal à envoyer du bois ! Bref, on s'en fout un peu finalement. Mais tout ça pour dire que l'album s'est assez vite arrêter de tourner chez moi aussi. Je précise toutefois que ma préférée est sur la deuxième moitié du disque : "Anchorage".

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  3. Ben oui, c'est vrai qu'autant la polémique autour des multiples sources de Viva la Vida était ridicule tellement les accords de cette chanson (et même la mélodie) étaient rebattus, autant là ça craint autant que le "are you gonna be my girl" des Jets.
    Par contre pas d'accord sur "autant le faire avec l'une de ses quelques bonnes chansons". Here come the Warm jets est un pur chef d'oeuvre où je vois pas un truc à jeter.

    PS : premier post. Je lis votre blog depuis un moment et j'aime beaucoup. Continuez comme ça !!

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