Non mais Émilien je vous jure, c'est parfois vraiment pas un type fin. Mercredi, ce qu'il a fait, j'appelle ça du terrorisme, c'est un attentat à votre moral, et je mâche pas mes mots. Hiver. Froid. Nuit. Bluesman dépressif. Non mais vraiment ? Son intro là, c'est le manifeste du Club du Suicide de Stevenson je crois, et le morceau c'est le futur lip dub des employés de France Telecom. Alors on recommence depuis le début si vous le voulez bien.
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Le plus brillant dans Sexx Laws, le morceau en question, c'est peut-être le tour de force de pouvoir créer un tube aussi instantané à partir d'une écriture et d'une production aussi tordues. Qui oserait parasiter un groove pareil avec ce solo de banjo trépignant, franchement ? Le blondinet surprend toutes les secondes, semble aller n'importe où mais retombe toujours sur ses pattes, et cet aspect à la fois urgent et maîtrisé (comme dans tous ses grands moments me direz-vous) au service de l'ambiguïté sexuelle, c'est trop bon pour être boudé sous prétexte d'une déprime hivernale auto-persuasive.
Et preuve ultime que Beck est un jeune dandy post-moderne, mais plus cool que tout : un clip en forme de joyeux bordel qui prend en référent Mr. Freedom, film pop ultime (millésime 1969) de William Klein.
Et preuve ultime que Beck est un jeune dandy post-moderne, mais plus cool que tout : un clip en forme de joyeux bordel qui prend en référent Mr. Freedom, film pop ultime (millésime 1969) de William Klein.
(Beck - Sexx Laws)
Thelonius.
J'ajoute que le clip, vers 2m40, avec des types qui dansent ensemble et en balançant de la peinture fait, il me semble, référence au début du téléfilm Anna (1967) avec Anna Karina et Jean-Claude Brialy sur une musique de Gainsbourg.
RépondreSupprimerFameux morceau et très bon article sinon.
(Et j'assume totalement mes choix quand je cherche à détruire le moral du lectorat sinon, je tenais à le dire)