C'est entendu.

mardi 10 novembre 2009

[Réveille Matin] Holy Shit - Maul is missing

Je vais vous dire, le problème avec Ariel Pink, c'est que malgré son statut de gourou underground de toute la nouvelle scène psychédélique de la Côte Ouest des États Unis, il n'en reste pas moins qu'il a encore besoin de changer d'avis sur le concept-même du lofi. Non parce que bon, c'est bien beau d'être un chaman poids lourd sur scène, encore faudrait-il sortir des disques écoutables ! A quoi bon composer de si fameuses envolées sonores si c'est pour les laisser planquées sous des couches de poussières sur CHACUN de ses disques ?
Chacun ? Non, j'exagère. D'abord parce que, Jésus m'en est Témoin, je ne les ai pas tous écoutés (ils sont pléthore) et ensuite parce que j'en connais au moins deux qui ont été enregistrées comme il faut, et je vous parle là des deux premières pistes de l'album "Stranded at Two Harbors" de Holy Shit, l'un des groupes dans lesquels Ariel a trainé ces dernières années, et qui était un trio composé de lui-même, de Matt Fishbeck et de Christopher Owens, alias le guitariste et chanteur de Girls. Le groupe n'enregistra d'ailleurs qu'un unique album, plutôt bon, mais comme d'habitude englué (à partir de la troisième piste donc) dans "le lofi."


On a dit ça et là que le prochain album d'Ariel, quel que soit l'avatar sous lequel il le signera, serait enregistré comme il faut, et croyez-moi quand je vous dis que je vais l'attendre la bave aux lèvres, parce que lorsque l'on connaît le potentiel de ses chansons et ce que cela peut donner avec un son de qualité, on peut s'attendre à un grand disque. J'en veux pour preuve la chanson de ce matin, Maul is Missing, qui est l'exemple parfait de ce dont nous parlions il y a quelques semaines : une musique bancale, qui semble avancer à tâtons, pas convaincue de sa destination, comme si les musiciens n'arrivaient pas à décider quel instrument ils comptaient utiliser (orgue ? guitare ?), quel tempo devait adopter la boîte à rythme, et à quel moment l'interrompre pour attraper un tambourin. De la musique de branleurs, gentiment psychédélique, totalement instrumentale, avec une seule guitare (lasse et cradingue) pour soutenir l'ensemble et un final très sobrement orchestral. Certains parmi vous auront du mal à comprendre ce qui en fait un bon morceau, ou tout simplement en quoi c'en est un, alors je vous réponds tout de suite que je ne vous donnerai pas de réponse. Je suis trop un branleur.


Joe

1 commentaire:

  1. merci pour cette mise au point au sujet de ce groupe dont j'écouterai bientôt l'album par curiosité :)

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