Les puristes diront que cet article a plus de dix ans de retard. Les casse-burnes diront que parler de disco c'est so 2007. Les autres se demanderont pourquoi, juste pourquoi. Mais comme vous le savez déjà, les Quitte ou Double sont l'occasion pour vous de vous exprimer, en bien ou en mal sur le sujet traité, et si les artistes présentés ici ne vous causent pas, vous aurez tout loisir de les brûler dans vos commentaires, nous fournissons le Sans Plomb.
Un come-back disco, donc. Italodiscoïde plutôt. Mais pas que. Avec le revival eighties qui rouleau-compresse la Pop depuis quelques mois, et les explosions en 2007 de Glass Candy et Chromatics, deux groupes du label Italians do it better, il était prévisible que nous vissions tôt ou tard apparaître quelques pousses nées de ces graines mêlant électronique, disco et ambiances rétro-futuristes. Je vous propose donc trois de ces "nouveaux venus," dans des styles pas forcément contigus, que je vous propose de mettre à l'essai.
I - Le coup de la savonnette, revu à la hausse : la rentrée selon Julian Casablancas :
Il est le dernier des quatre Strokes à se lancer en solo, et a décidé de marquer le coup en allant là où l'on ne l'attendait pas du tout. En interview circa 2003, il laissait entendre qu'il n'écoutait plus que du reggae, lui qui était La voix Rock New Yorkaise de sa génération, et l'on se demandait déjà "Pourquoi ?" avant d'écouter "Room on fire" et de piger que le meilleur album des Strokes intégrait bien le reggae en tant qu'influence assumée.
Ainsi est-on en droit de se poser mille et une questions quant à ce que sera "Phrazes for the young," son premier LP patronymé, à l'écoute du premier extrait, Eleventh Dimension.
Il est le dernier des quatre Strokes à se lancer en solo, et a décidé de marquer le coup en allant là où l'on ne l'attendait pas du tout. En interview circa 2003, il laissait entendre qu'il n'écoutait plus que du reggae, lui qui était La voix Rock New Yorkaise de sa génération, et l'on se demandait déjà "Pourquoi ?" avant d'écouter "Room on fire" et de piger que le meilleur album des Strokes intégrait bien le reggae en tant qu'influence assumée.
Ainsi est-on en droit de se poser mille et une questions quant à ce que sera "Phrazes for the young," son premier LP patronymé, à l'écoute du premier extrait, Eleventh Dimension.
Grand succès ou grand guignol ?
Une incursion de Casablancas sur le territoire dansant et outrancier de l'italo est-il scandaleux ? Pourquoi Lou Reed n'a-t-il jamais osé ça ? Tout cela n'est-il pas poseur ? A vous de me le dire.
II - La preuve par (deux mille) neuf, c'est facile avec Music Go Music :
Si vous ne connaissez pas Music Go Music, ça n'est pas grave, parce que vous connaissez forcément le groupe qui les a le plus influencé au moment de l'écriture (et surtout de l'enregistrement du clip) de Warm in the shadows, leur nouveau single, dont voici le fameux clip (filmé "comme si" le groupe jouait dans une émission de télé fictive des années 70 et appelée Face Time) :
Vous avez tout regardé ? Vous avez tenu pendant 9 minutes ? Ça n'est pas si difficile, avouez, même si de nos jours, les chansons de plus de 7 minutes sont en général réservées aux post rockers et - je le sais fort bien - même si la plupart d'entre nous a fini, par la force du Grand Internet, coincé avec une durée moyenne de concentration inférieure à 20 secondes. Si l'on sait comment s'y prendre, tenir 9 minutes n'est pas infaisable. Les garçons peuvent se concentrer sur la chanteuse ou les choristes, les filles n'ont qu'à se poser la question fondamentale "Est-ce que je pourrais entrer dans ce justaucorps American Apparel© un jour ?" Si vous tenez 9 minutes, je vous paie à boire. Si vous restez concentrés 9 minutes sur quoi que ce soit, je suis votre pote. Si après les 9 minutes de Warm in the shadows, vous n'avez pas le refrain en tête, et que vous ne remuez pas un peu dessus, flinguez-vous, z'êtes bons à rien.
La chanson est aussi téléchargeable très gratuitement sur le site de Secretly Canadian.
III - Le rétroviseur tourné vers le capot, Desire trace sa route :
Ici vous êtes au cœur même du label Italians do it better, ce projet (éphémère ?) est en effet mené par Johnny Jewel et Chromatics, auquel s'est greffé la chanteuse Montréalaise Megan Louise, qui donne dans les deux langues, sur une base dansante posée, étirant l'italo des influences vers l'électro-pop la plus pertinente. Vous pouvez streamer Miroir Miroir, ci-dessous :
L'album "II" sera d'ailleurs très bientôt chroniqué sur C'est Entendu, alors souvenez-vous de Desire.
Vous voilà briefés, vous connaissez la suite : un sondage, vous votez, une boîte de commentaires, vous débattez. J'attends vos avis sur ces trois chansons, et sur le revival italo en général. Et en guise de bonus, je vous propose dans le lecteur une piste extraite de la fameuse compilation "After dark" du label Italians do it better, sortie en 2007. Ça s'appelle La Grotta, et c'est prescrit par le Professor Genius.
Joe
C'est qui l'autre personne qui a voté "T'as mis dans le mille" ? Je veux que ce soit un beau garçon.
RépondreSupprimerOui, que cette personne se dénonce !
RépondreSupprimerEt je veux vos avis, les autres ! Qu'avez-vous aimé là-dedans ? Qu'avez vous détesté, et pourquoi ?
Mec si Room on Fire sonne Reggae et que c'est le meilleur Strokes, alors l'ONU est un pot de géranium.
RépondreSupprimerLe sommet de l'ONU est donc un toit puisque c'est vers les toits que tendent à pointer les géraniums (n'importe quoi).
RépondreSupprimerRoom on Fire le meilleur des Strokes : faut vraiment être culotté pour balancer ça, mais j'approuve !
RépondreSupprimerSinon la prog des trans est révélée et c'est là que ça se passe :
http://alter1fo.com/la-programmation-des-trans-musicales-revelee-11582
Oui, j'ai vu ça. Je comptais en parler dans la semaine. Je la trouve pas mal la prog.
RépondreSupprimerj'ai écouté donc.
RépondreSupprimer1/ Julian Casablancas, oh la la. Je sais pas quoi dire à part que je n'aime pas du tout. Je trouve ça très nul en fait. Ça ressemble un peu aux Strokes en plus. La totale.
2/ Music Go Music, non seulement j'ai tenu les 9 minutes, mais en plus, c'était la deuxième fois que je voyais ce clip/live, donc là, attention, je suis carrément un champion, paye moi un coup de jus d'ananas coco. A la première écoute, je dois dire que j'étais pas des masses convaincu. C'est ultra disco ce truc, non mais écoutez moi cette basse quoi, ce doo-doodoo, et puis cette mélodie! fichtre, BACK IN 1977. Mais en fait, c'est affreusement addictif. Et donc je trouve ça cool, surtout le pont. Par contre, ensuite, quand j'ai écouté la version studio, j'ai été déçu, parce qu'elle est plus electro, on perd le disco un peu je trouve. Mais dans la vidéo c'est ultra cool. en plus, la choriste de droite avec les cheveux long, on dirait la chanteuse d'electrelane un peu, ça me plait (?!?).
(par contre, un souci, dans le live, à la fin, la chanteuse monte dans l'aigu, et ça semble faux, mais c'est parce qu'en live, le guitariste oublie que l'accord passe du majeur au mineur. juste pour défendre la chanteuse)
3/ Desire : c'est sympa. j'ai rien de plus à dire.
Quant à professor genius, juste non.
1/ Julian Casablancas > "hey mec pourquoi pas remplacer les guitares par des gros synthés dans mes chansons ? Ca fera disco !"
RépondreSupprimerGiorgio Moroder > "NON."
On notera l'absence totale de groove de cette chanson.
2/ Music Go Music, j'ai pas tenu les 9 minutes, c'est trop long. Dans le style ca me parait plutôt excellent.
3/ Desire : ca marche pas au taf :/
Alors concernant Desire, j'espère vous convaincre (et vous permettre d'en écouter autrement) avec une chronique du disque, bientôt.
RépondreSupprimerJ'avoue que la chanson de Casablancas, si je ne la trouve pas nulle, me parait un peu fastoche. Ca ne m'empêche pas d'être très impatient d'entendre l'album (dont la pochette suffit à me choper), parce que j'ai encore foi en lui.
Et Music go Music me parait être du Abba ++ mais je n'ai pas encore écouté les versions studio, chose qui sera bientôt corrigée.
PS : La grotta est mon truc préféré dans tout ça. C'est entre l'italo et les bande originales de John Carpenter.
La première je la trouve nulle.
RépondreSupprimerLa seconde est chiante et la fille chante mal ou faux.
La troisième est chiante.
:D
Et je regrette que t'aies pas mieux expliqué le "italo" de "italo-disco". Du coup je comprends pas cette expression et l'article me paume, vu qu'évidemment je connais aucune des personnes dont tu causes. Pense aux merdes comme moi quand t'écris.
RépondreSupprimerJ'ai tenu 9 minutes, et je pense que cette chanson a un effet boeuf quand on est ivre : je compte profiter de la tournée du patron.
RépondreSupprimerPS : bravo pour tes progrès en marketing. En promettant des verres tu nous feras écouter n'importe quoi. N'en abuse pas (de l'alcool, et de la manipulation de tes lecteurs) !
Je reparlerai peut-être de Music Go Music, bientôt, mais cette fois sans proposer de chansons aussi longues. Cela dit, je te rends hommage pour l'avoir écoutée en entier. Au plaisir de te payer un coup la prochaine fois ^^
RépondreSupprimerc'est naze!
RépondreSupprimerpourquoi "italo" ?!
Italo parce que l'italodisco est un genre de disco née entre la fin des 70's et les années 80 en Italie (oui). Et c'est clairement naze quand on a pas les clés, je disais pareil que toi, ô Anonyme, il y a encore quelques temps de cela.
RépondreSupprimerles clés pour rentrer dans la maison italodisco, j'en veux pas!
RépondreSupprimerTu portes des baskets ?
RépondreSupprimerje suis nu pieds!
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