On ne peut pas reprocher à The Horrors d'être un groupe d'affreux branleurs. Ces jeunes anglais ont créé leur propre scène dans la petite ville de Southend on Sea, sur la côte, à l'est de Londres, aux côtés de These New Puritans, The Violets ou Neils Children et fondée sur la base du Junk Club, à la fois salle de concert et association libre de fêtards fanatiques de garage/punk bien sale.
Après un premier album en 2007, inspiré par The Sonics et autres groupes garage mais incluant (chose alors pas si ordinaire) des claviers et lorgnant vers la cold wave, le groupe a connu une hype assez prononcée dans la presse anglaise (NME, Rolling Stone), notamment vis à vis de leurs looks de "freaks" (leur terme, pas le mien) et du Junk Club.
Deux ans plus tard, le groupe revient avec un album auquel ont participé Geoff Barrow, de Portishead, et Chris Cunningham, le réalisateur de clip, et avec des acquaintances nouvelles avec Damon Albarn et un discours porté sur l'évolution de leur style vers la cold wave et le shoegaze.
Concrètement, l'album voit les Horreurs suivre la tendance actuelle, purement et simplement, à savoir s'orienter vers un son shoegaze (mur de son des guitares à la My Bloody Valentine), tout en accentuant leur image de "freaks" (toujours selon eux) par le biais d'une plus grande ouverture aux groupes phares des débuts de la Cold Wave (Joy Division, Siouxsie & The Banshees, Suicide et surtout The Cure, cités en exemples par le groupe) au détriment de leur facette garage. Incorporant chacune de ces influences, l'album se veut avant tout un Pornography-wannabe ou Pornography-revival, comme vous voudrez. Et si The Cure est porté en si haute estime du côté de Southend, c'est parce que ce qui intéresse surtout The Horrors, c'est leur look.
Voici donc un florilège de certaines phrases des plus insolites dites par et à propos des membres de The Horrors :
Tout ceci, confronté à la réalité du look de The Horrors, se révèle d'un comique inépuisable. De "freaks" ils n'ont que l'idée. Habillés comme des pop stars, "mal" coiffés à la Robert Smith, mascara affiché, bottines et écharpes, on comprend difficilement ce qui a bien pu faire pleurer la petite fille. The Horrors sont en couverture de Voxpop, le magazine s'intéressant à la musique à travers le prisme de l'image, et ont une interview dans Modzik, le magazine s'intéressant à la mode à travers le prisme de la musique. Faris Rotter est sorti un moment avec la lolita Peaches Geldof, fille de. The Horrors sont portés aux nues par le New Musical Express. Vous l'aurez compris, The Horrors sont des poseurs.
Cependant cette facette peu réjouissante de la personnalité du groupe n'est pas forcément rédhibitoire. A une époque où tout est image, comment reprocher à ces provinciaux anglais d'aller au bout de leur ambition de devenir des pop stars ? Si l'on part sur ce postulat, peu nombreux seront ceux que nous ne mépriserons pas. The Horrors sont des gosses, avant tout. Ils veulent jouer, et c'est cela qui importe. Jouer de leur image, jouer de la musique, et ils sont suffisamment débrouillards pour en être arrivés là sans trop s'avilir, c'est plutôt une bonne nouvelle pour le rock anglais. D'autant plus que leur musique n'est pas simplement une copie conforme de leurs influences, comme peut l'être celle de beaucoup de groupes actuels (Pains of Being Pure At Heart les premiers), et qu'ils ont de la ressource, quelques idées (Mirror's image, ou encore Sea within a sea, en écoute dans le lecteur), et pas mal d'énergie (Do you remember).
Finalement l'on retiendra d'avantage leur envie d'enregistrer le Pornography de leur génération, sombre et violent, que celle de faire revivre les années 90 (surtout audible sur la pas-si-ratée Three Decades), et malgré un album loin d'être un chef d'oeuvre, on notera la tentative et on les encouragera à continuer dans cette voie (celle de l'évolution et de l'envie de révolution) en espérant qu'ils grandissent vite.
NB : Toutes les citations ci-dessus sont extraites du magazine Voxpop # 10 (Juin-Juillet 2009)
Deux ans plus tard, le groupe revient avec un album auquel ont participé Geoff Barrow, de Portishead, et Chris Cunningham, le réalisateur de clip, et avec des acquaintances nouvelles avec Damon Albarn et un discours porté sur l'évolution de leur style vers la cold wave et le shoegaze.
Concrètement, l'album voit les Horreurs suivre la tendance actuelle, purement et simplement, à savoir s'orienter vers un son shoegaze (mur de son des guitares à la My Bloody Valentine), tout en accentuant leur image de "freaks" (toujours selon eux) par le biais d'une plus grande ouverture aux groupes phares des débuts de la Cold Wave (Joy Division, Siouxsie & The Banshees, Suicide et surtout The Cure, cités en exemples par le groupe) au détriment de leur facette garage. Incorporant chacune de ces influences, l'album se veut avant tout un Pornography-wannabe ou Pornography-revival, comme vous voudrez. Et si The Cure est porté en si haute estime du côté de Southend, c'est parce que ce qui intéresse surtout The Horrors, c'est leur look.
Voici donc un florilège de certaines phrases des plus insolites dites par et à propos des membres de The Horrors :
Je me fous de ne jamais avoir connu les Sex Pistols. Ma génération a ses Sex Pistols, ils s'appellent The Horrors. [...] Ce n'est pas de la provocation à deux balles pour les magazines de mode ! C'est l'underground, le vrai !
Sam Kilcoyne, inventeur des soirées underage (réservées aux mineurs)
Il n'y a rien de préfabriqué dans notre look. [...] C'est d'ailleurs pour ça que tant de personnes se retournent sur mon passage, se foutent de ma gueule parfois. Il m'est même arrivé une fois de voir une petite fille pleurer car sa mère me montrait du doigt.
Faris "Rotter" Badwan, chant, The Horrors (photo ci-contre)
Nous sommes conscients d'avoir une identité visuelle forte. [...] Quand on regarde certaines de nos photos, on se dit qu'on est très lookés. Trop, peut-être...
Rhys "Spider" Webb, basse et claviers, The Horrors
L'image de The Horrors pue la crise.
Voxpop
Tout ceci, confronté à la réalité du look de The Horrors, se révèle d'un comique inépuisable. De "freaks" ils n'ont que l'idée. Habillés comme des pop stars, "mal" coiffés à la Robert Smith, mascara affiché, bottines et écharpes, on comprend difficilement ce qui a bien pu faire pleurer la petite fille. The Horrors sont en couverture de Voxpop, le magazine s'intéressant à la musique à travers le prisme de l'image, et ont une interview dans Modzik, le magazine s'intéressant à la mode à travers le prisme de la musique. Faris Rotter est sorti un moment avec la lolita Peaches Geldof, fille de. The Horrors sont portés aux nues par le New Musical Express. Vous l'aurez compris, The Horrors sont des poseurs.
Cependant cette facette peu réjouissante de la personnalité du groupe n'est pas forcément rédhibitoire. A une époque où tout est image, comment reprocher à ces provinciaux anglais d'aller au bout de leur ambition de devenir des pop stars ? Si l'on part sur ce postulat, peu nombreux seront ceux que nous ne mépriserons pas. The Horrors sont des gosses, avant tout. Ils veulent jouer, et c'est cela qui importe. Jouer de leur image, jouer de la musique, et ils sont suffisamment débrouillards pour en être arrivés là sans trop s'avilir, c'est plutôt une bonne nouvelle pour le rock anglais. D'autant plus que leur musique n'est pas simplement une copie conforme de leurs influences, comme peut l'être celle de beaucoup de groupes actuels (Pains of Being Pure At Heart les premiers), et qu'ils ont de la ressource, quelques idées (Mirror's image, ou encore Sea within a sea, en écoute dans le lecteur), et pas mal d'énergie (Do you remember).
Finalement l'on retiendra d'avantage leur envie d'enregistrer le Pornography de leur génération, sombre et violent, que celle de faire revivre les années 90 (surtout audible sur la pas-si-ratée Three Decades), et malgré un album loin d'être un chef d'oeuvre, on notera la tentative et on les encouragera à continuer dans cette voie (celle de l'évolution et de l'envie de révolution) en espérant qu'ils grandissent vite.
NB : Toutes les citations ci-dessus sont extraites du magazine Voxpop # 10 (Juin-Juillet 2009)
Zut, moi qui m'attendais à ce que tu vomisses cette daube qui insulte Joy Division en le passant à la sauce shoegaze parodique, je suis déçu !
RépondreSupprimerDuck.
Tu as décidé d'avoir un avis opposé au mien sur tout, toi !
RépondreSupprimerC'est toi !
RépondreSupprimerÇa se tient.
RépondreSupprimerJosh fait un article encensant The Snobs, pressé de voir la réponse de Duckfi !
RépondreSupprimerIl trouverait à redire, pour sûr !
RépondreSupprimerTHE SNOBS = NULLOS.
RépondreSupprimerEn vrai je viens tous les jours sur ton blog, Joe. Même si c'est pour t'embêter, c'est quand même une victoire et ça montre que tu es intéressant !
Ça c'est chouette ! Concernant l'album des Snobs, il se verra chroniqué, c'est certain. Par moi ou par Emilien, c'est encore à définir, mais il le sera.
RépondreSupprimerCe que je trouve triste dans les deux extraits que tu proposes dans ce chouette article joe, c'est à quel point ce groupe se contente de peu. A croire que le groupe a pompé des EFFETS mais pas des DIRECTIONS, que le groupe a retenu la FORME mais pas du tout le fond. Je ne parle même pas du look qui est grotesque et est la version anglaise d'un gothisme pour boutonneux. Non mais "Sea Within The Sea", avec sa basse à la interpol qui copie new order (dont ils réutilisent les synthés pas beaux d'ailleurs) qui copie le krautrock, et ses deux accords un peu bizarres pour faire the cure pour enfants (enfin, pas à la fin où ça redevient normal, dieu merci) ça peut vraiment faire rêver quelqu'un? Ça suffit? Genre "Who Can Say?". Bon, c'est de la grosse vulgarisation (à tout les sens du terme) de Joy Division, le shoegaze et la pop façon girl band 60's (dont s'inspirait déjà Jesus & Mary Chain d'ailleurs, preuve qu'on bouffe les cadavres bouffeurs de cadavres), ça, n'importe qui de plus de 14 ans (dommage que leur fan base ai cet age là) s'en rend compte. Mais de Joy Division, ils ont pris que le rythme et les synthés aigus, ils ont rien pigés à la détresse, ils ont perdu l'énergie du groupe, ils ont gardés que les tics. Pareil pour les maigres larsens et l'aspect "muret du son", c'est juste de la posture, je les imagine en studio "ouais, met des larsens là, ce sera supeeer rock", sauf que ces types ne savent pas se servir des larsens, c'est juste du gimmick pour faire genre c'est du rock indé, ils passent totalement a coté de l'effet. Et puis, pis encore, quand le chanteur se lance dans un spoken world sur la batterie de "Just like honey", heu non pardon, de "be my baby", et qu'il sort un monologue façon shangri-las de supermarché, au secours, c'est de l'effet pour l'effet, c'est foutre un effet de narration dans une chanson qui n'en a aucune ; c'est non seulement nul mais surtout très con. et pourtant, en ce moment, dans le monde, des gosses ont ça en sous-pseudo msn, et trouvent que c'est follement classe. Donc, non, je pardonne rien à The Horrors, parce que quitte à faire des readymades, autant y mettre le coeur. Ici, y'a pas de coeur, y'a que de la posture. Je propose qu'ils aillent se faire foutre.
RépondreSupprimerJe plaide coupable : je suis entièrement d'accord avec Emilien, au moins à 96% du moins...
RépondreSupprimerCe qui à mon sens sauve les Horrors d'une note sous la moyenne, c'est le fait que, contrairement à beaucoup de groupes copro-coprophages, ils écoutent au moins les bonnes choses. Et finalement, leur musique sans relief reste écoutable (ça c'est un avis très personnel).
Et dans la masse de groupes moyens que j'ai sous le coude en ce moment, ils restent parmi les meilleurs (triste mais vrai, sad but true).
RépondreSupprimerOui, voilà, mais toi tu es sympa, alors que moi je suis un puriste. Toi tu laisse passer ça en te disant "au moins, c'est pas un revival fluo 80's". oui, c'est vrai. Mais je peux pas me contenter de ça. Je ne tolère pas (plus?) la médiocrité de ce genre là. Et je préférerais ne rien aimer de 2009 plutôt que d'avoir à me contenter de peu. Plutôt la famine que la disette. Parce que j'aime la musique. Ouais.
RépondreSupprimerJoe, ne te laisse pas faire par ce sacré Emilien ! Il a raison mais quand même !
RépondreSupprimerSinon je ne me contente ni de peu et je ne suis pas non plus cet insensible moderne. Je trouve que si les derniers mois n'ont pas montré de formidables découvertes ou confirmations mainstreams, il reste de très bonnes surprises. Bien sûr personne n'écoute les nouveautés Constellation - qui, pour toute oreille raisonnable, valent pourtant largement plus que l'album de The Horrors -, mais il y a aussi l'album de St. Vincent, l'album de Grizzly Bear qui m'impressionne plus à chaque écoute, etc. Bon je dis ça dans le vide puisque je connais vos avis. Je vais appuyer "Publier un commentaire" en me disant : "hey le monde, regarde, il y a des gens heureux parmi nous".
Duck.
J'ai pas lu cet article, mais franchement, Joe, je suis pressé que tu puisses enfin toucher tes allocs!
RépondreSupprimerEmilien ton texte vaut son pesant de cacahuètes. On te sent haineux verbalement, j'adore ça, tu as du talent, saches le. Assassinat verbal !
RépondreSupprimerJe suis méga d'accord avec Emilien. Même si je connais pas certains groupes dont il parle. On sent qu'il a raison. Et Joe aussi.
RépondreSupprimerPar contre moi quand j'écoute les deux extraits là, je trouve pas que ça ait l'air d'une évolution ou d'une révolution, plutôt d'un truc méga vieillot et ringard, méga en retard.
Ben l'évolution, tu peux pas la sentir si tu n'as pas écouté leur premier album. L'envie de révolution, je la ressens quand un groupe de jeunes types venus d'un bled paumé comme Southend On Sea parvient à retenir toute l'attention des ces abrutis du NME, et à former toute une scène dans leur bled.
RépondreSupprimerCa Josh, chu désolé de te le dire, mais putain c'est triste ce que tu dis! Tin s'il suffit de passer dans NME pour former une scène dans un bled, comme si on limitait la musique à une unité de lieu, putain non, josh, c'est triste, et en plus ça me donne plus l'impression du mec de Ne M'Emmerdez plus avec ce journal les a écouté, a trouvé ça subitement cool, et a décidé d'en faire partager le monde entier, alors que putain c'est un groupe de bar, un groupe de fête de la musique, comme j'en avais déjà parlé pour Stuck in the Sound, j'aime bien appuyer mes théories. Ce groupe c'est une merde, disons le!
RépondreSupprimerjsuis déja allé voir the horrors sur scène pour leurs premier album et sa pète bien! leur styles vestimentaire ou scénique ne ressemblé à aucun autres groupes actuel! jai déja écouté d'une oreille a l'etat segond;le premier album et resultat c'est plutot satisfaisant si vous avait un doute sur la qualité d'un titre ou d'un album écouté le...; et si une autre perception se dessine alors,c'est qui en ont fait de meme! donc pas d'enculade!! et the horrors ont une part d'honneteté et une autre facette moins glorieu mais ca reste le groupe qui a marqué l'année 2006 2007!!! et jai crue a tord qui resterai dans le style garage punk60's et peu etre le seul groupe aussi médiatisé mais si lors d'une entrevue exellente entre faris et iggy pop
RépondreSupprimeront vois faris intimidé et respecteux d'iggy pop pas du tout de snobage!!! (ce qui est rare avec des groupe à l'égaux surdimentionné) et la je pense iggy pop aurai autre chose a foutre qu'a discuter avec faris lors de cette putin de bonne entrevue qui dure pas mal de temps!!§ s'il n'en valai pas la peine!!! faris reste un putin de chanteur,avec une putin d'identité vocale pas une voix de tapette comme certains !! un avenir attend faris badwan avec ou sans les autres membre du groupe et sa iggy à bien compris son talend et pour avoir vu faris posé sur un banc d'abribus tout seul ont a commencé à tapé la discut avec lui il est nickel ce type!!
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