C'est entendu.

dimanche 1 mars 2009

[Vise un peu] Robert Forster - The Evangelist

Extrait d'un dialogue fictif:

"Qui est-ce, ce Robert Forster ?"
"J'ai googlé son nom et je crois que c'est le type qui jouait avec Pam Grier dans Jackie Brown ! Et plus récemment il jouait le père Petrelli dans Heroes !"
"Ouais ben non, t'es con, t'as faux."

Robert Forster est l'un des deux songwriters à l'origine du groupe australien The Go-Betweens, dont la carrière prend ses racines dans les années 80, durant lesquelles ils furent en quelque sorte les dauphins des Smiths, jamais réellement populaires, et pourtant bien plus productifs et tout autant reconnus par la critique.
A la fin des années 90, le groupe s'était même reformé encore une fois, et a sorti une belle série de réussites, jusqu'à ce qu'en Mai 2006, Grant Mc Lennan, l'autre moitié du tandem, ne s'éteigne, condamnant l'existence du groupe.

Premier album solo de Forster en douze ans, ce disque est une sorte d'adieu à son vieux camarade, et il baigne dans une tendre mélancolie très touchante sans pour autant tomber dans le pathos (It ain't easy, la chanson la plus directement liée au sujet, est uptempo et son refrain est assez entêtant, malgré la nostalgie des paroles).

Je vous propose de jeter une oreille sur It ain't easy, qui me rend jaloux de la facilité avec laquelle ce type sait écrire un tube.

Par rapport à la musique des Go-Betweens, point de révolution musicale, Forster étant toujours un inconditionnel de l'indie pop à tendance jangle (et aux guitares acoustiques, depuis quelques années). Il varie ballades (If it rains) et popsongs (Pandanus), le tout avec un son très océanien (j'en reparlerai à l'occasion de la scène pop océanienne, d'ailleurs), et des refrains frais et efficaces.
Mention spéciale à la très belle From a ghost town, jouée au piano, qui clôt l'album (écoutez-là ici) sur ces vers d'un homme vieillissant mais qui réagit comme un enfant face à la mort de son ami:

David wrote in his good-bye note ‘it’s all different now’
And it is there’s much I’ll miss as I go on as I move on

It’s gone, yes yes yes its wrong and why should this be so why why why

Si vous vous demandez encore ce qu'est l'indie pop, il faut d'urgence écouter ce disque.
Et si vous êtes au courant, vous n'avez aucune excuse pour ne pas encore l'avoir dévoré.

Ce disque est numéro 7 de mon top albums 2008.

5 commentaires:

  1. "Je vous propose de jeter une oreille sur It ain't easy, qui me rend jaloux de la facilité avec laquelle ce type un tube." il manque un mot :D

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  2. chouette review sinon, et j'aime bien ce disque aussi! Bonne surprise! Et t'en parles avec amour.

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  3. Son frère c'est Rié?
    Forster Rié.

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