The French Semester - Open letter to the disappeared
Venus de la côte Pacifique des Etats Unis, ces gens ont beaucoup écouté d'indie pop des années 90, que ce soit Pavement, Daniel Johnston, ou surtout Luna (le chant y fait immanquablement penser), aiment Syd Barret, et sont l'une des plus belles surprises de l'année.
Leur premier album compte 15 chansons et ne se traine pourtant pas en longueur, leur son (voix doublée, guitares claires, riffs économes) les rend extrêmement attachants et leurs tubes (Me and the Mockingbird et Your Master Plan) sont des pépites de soft pop.
Vous qui avez aimé Brighten the Corners (Pavement) ou Penthouse (Luna), arrachez vous un poumon plutôt que de manquer ce disque !
Silver Jews - Lookout mountain, Lookout Sea
Certains se barrent en claquant la porte. D'autres partent dans l'indifférence totale.
Les meilleurs se tirent sur un coup d'éclat. C'est le cas de Joaquim Phoenix, parti rapper après une série de cartons au Box Office, c'est aussi le cas de John Holmes, dont la carrière prit fin dans les yeux de sa partenaire d'alors, en 1987, dont les paupières resteront à jamais "mi closes" après le bain de semence que lui adminsitra Big John Fallus lors de la scène finale.
David Berman, sacré Jew, dont on n'aurait jamais cru qu'il gèrerait sa carrière tel le type, au vu de son effacement quasi total pendant des années, est de ceux-là.
Eh voui, Siver Jews officient depuis la première moitié des 90's, et n'avaient jamais donné de concert. Jusqu'en 2005, lorsque Berman décida de partir pour de longues tournées, après s'être converti au (à sa version en tout cas) judaïsme. Deux albums aux arrangements classieux (celui-ci compris) directement hérités à Johnny Cash, Pavement et Gram Parsons, plus tard, Berman annonce que le groupe ne tournera plus (jamais) et sonne en même temps le glas définitif de sa carrière studio, préférant s'investir plus activement dans la lutte contre son père (Rick Berman, synthèse absolue du méchant capitalisme méchant).
Quoi qu'il en soit, on peut encore le féliciter (bravo!) pour ce bijou de pop américaine aux arrangements élégants (les guitares claires, la corne de brume sur Party Barge, le piano d'Aloysius...), aux textes comme d'habitude très inspirés (San Francisco B.C., dont les paroles sont à encadrer et à placer sur un mur en l'honneur du songwriting de Berman), et aux refrains à reprendre en choeur avec Madame Berman (Open Field, Party Barge), dont la voix a été mise très en avant.
Si l'on devait se quitter sur ceci, j'aurais été on ne peut plus heureux de vous connaître, Rabbi Berman !
Admirez le groupe une dernière fois, avant de chouiner vos races:
Live in Juan's Basement sur Pitchfork.Tv (interviews et lives de bonne qualité)
dimanche 8 février 2009
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très joli, ton éloge adressé à Berman.
RépondreSupprimerMerci bien, il la mérite.
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