par Joe Gonzalez et Joseph Karloffart par Jarvis Glasses
On y pense toute l'année, on trépigne engoncés dans nos bureaux, mais ce coup-ci c'est pour de bon ! Quoi donc, me direz-vous ? Les primaires socialistes ? Les soldes ? Les maladies vénériennes aux noms exotiques ? LES VACANCES, les mecs ! Le seul VRAI moment où l'on peut s'installer peinard devant son ordi, sans aucun scrupule, en parcourant la liste des albums obscurs grâce auxquels on va emballer comme des bonobos cet été (*).
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Microscope
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- Blackthread - I Got Lost (2011)
Écouter I Got Lost et d'autres titres de Blackthread
Si je vous dis drone, puis spoken word, à quoi pensez-vous ? Grand Corps Malade en freestyle sur un set de Tim Hecker ? Vous n'y êtes pas. Issu de la scène rock lyonnaise (il est la moitié de One Second Riot), Blackthread a laissé de coté l'agressivité précédemment déployée avec son groupe pour simplement poser sa voix sur des riffs lents et des textures noise. Cela ne pourrait être qu'un side-project-exutoire de plus, l'étape obligatoire pour tout leader rock qui se respecte, mais il s'avère que les morceaux qui complètent peu à peu la page Bandcamp de Blackthread sont absolument captivants. Dans ce registre parlé, apaisé, sa voix porte plus loin que les cris de rage entendus avec One Second Riot.
Je devrais normalement me cantonner à un seul morceau en streaming, mais difficile de passer sous silence la superbe reprise de Fever Ray, If I Had a Heart :
J.K.
Combien de nouveaux groupes calquant la new wave avez-vous entendu ces derniers mois ? Cinquante ? Soixante ? OK, maintenant essayez de vous rappeler de leurs noms.
Arrêtez, vous vous faites du mal. J'ai une solution plus simple : oubliez-les et mémorisez Inca Gold à la place. Huit lettres, deux mots, et pour le reste, pensez à Tintin et le Temple du Soleil et le tour est joué ! Vous avez tout à y gagner, car ce jeune groupe londonien est au milieu d'une trilogie d'EPs qui une fois assemblés deviendront probablement un premier LP l'an prochain, date à laquelle vous pourrez jouer les blasés sur le thème "Quoi, les Inrocks font leur couve sur ce vieux groupe Inca Gold ? Ils sont vraiment à la ramasse" .
"Inca Gold II" (les plus tintinophiles d'entre vous auront compris qu'il s'agissait du 2ème EP de la susdite trilogie) puise certes dans un patrimoine fluo déjà allègrement pillé, mais le groupe distille ça et là quelques touches délicates qui font toute la différence, notamment sur le plan rhythmique : Into Hiding ou League seraient presque déconcertantes s'il ne s'agissait pas avant tout de bonne vieille pop. Le planant Gone Fishing annonce un troisième EP que nous ne manquerons pas de couvrir !
J.K.
A tort ou à raison, j'ai immédiatement pensé à The xx en parcourant les titres de "Bellow" pour la première fois. Pas tant sur la forme, même si les deux groupes partagent, à différents degrés, un certain minimalisme, que sur le fond, où l'on retrouve un sens commun de ce que je qualifierais en bon analphabète de posage d'atmosphère instantané : à la seconde même où un morceau débute, on connait exactement le sentiment qui va nous accompagner tout au long de ce morceau.
Aussi, je conseille à ceux qui n'ont pas mordu à l'hameçon The xx de passer leur chemin, car ils ne trouveront sans doute aucun charme à ce simili-trip-hop échappé des 90's, tellement loin de Bristol qu'il s'est lui-même déprimé à force de faire du stop en vain sur les routes désertes du Grand Ouest, et n'essaie même pas de nous émouvoir. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y arrive pas. Ce qui ne veut pas dire qu'il nous émeut toujours comme on le voudrait : Souls of Gold clôt l'album de bien curieuse manière, et vous avez bien compris ce que j'entends poliment par "curieuse". Reste, malgré cette tendance à la dispersion, une poignée de titres qui fonctionne bien, parfaits pour s'allonger sur le canapé pendant un orage et somnoler, pendant qu'au gré de ce premier album de Sister Crayon, s'effeuille Bristol.
J.K.
(cependant j'octroie un solide 3.5 à mon jeu de mots final)
(*) : Pour les plus timides, il reste le porno.
Je devrais normalement me cantonner à un seul morceau en streaming, mais difficile de passer sous silence la superbe reprise de Fever Ray, If I Had a Heart :
J.K.
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Macrodisques
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Macrodisques
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- Inca Gold - "Inca Gold II" (EP, 2011)
Écouter, télécharger et/ou acheter "Inca Gold II"
Combien de nouveaux groupes calquant la new wave avez-vous entendu ces derniers mois ? Cinquante ? Soixante ? OK, maintenant essayez de vous rappeler de leurs noms.Arrêtez, vous vous faites du mal. J'ai une solution plus simple : oubliez-les et mémorisez Inca Gold à la place. Huit lettres, deux mots, et pour le reste, pensez à Tintin et le Temple du Soleil et le tour est joué ! Vous avez tout à y gagner, car ce jeune groupe londonien est au milieu d'une trilogie d'EPs qui une fois assemblés deviendront probablement un premier LP l'an prochain, date à laquelle vous pourrez jouer les blasés sur le thème "Quoi, les Inrocks font leur couve sur ce vieux groupe Inca Gold ? Ils sont vraiment à la ramasse" .
"Inca Gold II" (les plus tintinophiles d'entre vous auront compris qu'il s'agissait du 2ème EP de la susdite trilogie) puise certes dans un patrimoine fluo déjà allègrement pillé, mais le groupe distille ça et là quelques touches délicates qui font toute la différence, notamment sur le plan rhythmique : Into Hiding ou League seraient presque déconcertantes s'il ne s'agissait pas avant tout de bonne vieille pop. Le planant Gone Fishing annonce un troisième EP que nous ne manquerons pas de couvrir !
J.K.
- Sister Crayon - "Bellow" (LP, 2011)
Écouter ou acheter "Bellow"
A tort ou à raison, j'ai immédiatement pensé à The xx en parcourant les titres de "Bellow" pour la première fois. Pas tant sur la forme, même si les deux groupes partagent, à différents degrés, un certain minimalisme, que sur le fond, où l'on retrouve un sens commun de ce que je qualifierais en bon analphabète de posage d'atmosphère instantané : à la seconde même où un morceau débute, on connait exactement le sentiment qui va nous accompagner tout au long de ce morceau.Aussi, je conseille à ceux qui n'ont pas mordu à l'hameçon The xx de passer leur chemin, car ils ne trouveront sans doute aucun charme à ce simili-trip-hop échappé des 90's, tellement loin de Bristol qu'il s'est lui-même déprimé à force de faire du stop en vain sur les routes désertes du Grand Ouest, et n'essaie même pas de nous émouvoir. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y arrive pas. Ce qui ne veut pas dire qu'il nous émeut toujours comme on le voudrait : Souls of Gold clôt l'album de bien curieuse manière, et vous avez bien compris ce que j'entends poliment par "curieuse". Reste, malgré cette tendance à la dispersion, une poignée de titres qui fonctionne bien, parfaits pour s'allonger sur le canapé pendant un orage et somnoler, pendant qu'au gré de ce premier album de Sister Crayon, s'effeuille Bristol.
J.K.
(cependant j'octroie un solide 3.5 à mon jeu de mots final)
(*) : Pour les plus timides, il reste le porno.
Wouaw, je viens d'écouter l'EP d'Inca Gold et j'adore. Merci beaucoup!
RépondreSupprimerMoi je retiens surtout Blackthread, dont je trouve le son froid et violent à sa façon, très intéressant en somme !
RépondreSupprimerJe dois dire que la reprise de Fever Ray me fait assez penser à Bonnie Prince Billie qui refait du Björk: bien tenté mais inutile. Par contre, très bon Sister Crayon, même si leur nom est vraiment pourri (mais j'aime bien The XX donc ok ça compte pas trop). Merci en somme ;)
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