Microcosme #7 - Avril 2011

par Hugo Tessier
art par Jarvis Glasses

Ce mois-ci, un numéro minimaliste comme un album de The Field, mais riche comme Strawberry Fields et chaud comme la moumoute à Michel Field : Hugo assure pendant qu'Arthur et Joseph, rentrés bredouille de Fukushima en espérant y découvrir des musiciens hors du commun, se cachent dans les coins jusqu'au mois prochain, rouges de honte et gorgés de plutonium.

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Microscope
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• Une webradio à la cool: Fresh Radio
  Ecouter Fresh Radio

Si vous recherchez une webradio éclectique, qui regorge de bonnes choses, et surtout qui fait s'enchaîner, par exemple, James Blake et T-Rex (!!), Fresh Radio est toute indiquée. CLIQUEZ ICI ET OYEZ. En écoute permanente et en dépit de son nom qui pourrait faire penser, un sourire aux lèvres, aux antiques compilations de tubes adolescents qu'on a tous achetées au moins une fois dans notre jeunesse, il y a là un réel intérêt: on saute du coq à l'âne, en un rien de temps on brasse très large, et il y a néanmoins des programmes, à certaines heures, qui amènent une structure cohérente à l'ensemble.

Pour en revenir à T-Rex, en écoutant Fresh Radio hier matin je suis tombé sur Cosmic Dancer (présente sur l'album "Electric Warrior", pochette ci-contre), dont j'avais entendu un extrait sans disposer d'aucune info, il y a de ça des siècles (sans rire). C'était je ne sais même plus où, et cela m'avait instantanément séduit. J'avais donc essayé par tous les moyens possibles, et il n'y en a pas des masses, de le retrouver, à l'aveuglette, sans succès. N'ayant pas vu Billy Eliott (c'est un autre débat), j'avais perdu tout espoir de mettre un jour la main dessus, ne me souvenant vaguement que du refrain. C'était sans compter sur Fresh Radio, qui me l'a apporté, comme ça, sans que je n'aie rien besoin de demander, presque sur un plateau d'argent. Du souvenir flou et mille fois ressassé, Cosmic Dancer est immédiatement devenu une réalité tangible à portée de clic. Je bloque dessus depuis hier, cela va sans dire. Fresh Radio, merci, je vous en dois une.

H.T.

• Mayerling - Coma
  Premier extrait de "Confession", prévu pour mai 2011

(une plus grande photo pour un plus grand plaisir)

Désolé si je fais des déçus, mais on ne va pas causer de "Mayerling", le film de 68 avec Omar Sharif. On est là pour s'envoyer plein de décibels, alors voici Coma, le single du premier album de Mayerling (le groupe), intitulé "Confession", et dont la sortie est prévue le 10 mai prochain.

(Coma)

Au menu, de la basse puissante et groovy, des claviers cools, et des breaks inattendus qui ajoutent ce qu'il faut de piquant à une composition délicieusement rock indé. Encore que l'on ne se cantonne pas qu'à l'indie rock, justement, Mayerling dépasse un peu le genre pour aller l'agrémenter d'une légère touche d'électro soft, et le mariage fonctionne plutôt bien. Ajoutez à l'écriture musicale inspirée de Rodolphe Bary la magnifique voix de Lucrèce Sassella et ses lueurs tant plaintives qu'émouvantes, et vous êtes dedans, dans le cœur de la bataille, dans l'œil du cyclone.

Le duo parisien est accompagné en live par François Gauer (Folks) à la guitare et Léonard Mule (Mama's Mule), qui touche à tous les instruments. En studio, le travail semble fouillé, le mixage est fin, en bref, Mayerling réussit à me faire attendre le 10 mai avec un soupçon d'impatience. Un bon gros soupçon, quand même.

H.T.