12 janvier 2011, déjà 703 jours que Lux Interior est décédé. Chez lui. A 4h30. Et, puisque c’est notre lot commun et que de toute façon Dieu n’existe pas, sans raison particulière.Voilà mon prétexte pour vous parler des Cramps ce matin.
Il était impensable de choisir une chanson en particulier, pour ne pas chercher l’exception, le titre emblématique ou la piste représentative dans l’œuvre pléthorique de Lux Interior et Poison Ivy, alors j’ai lancé l’album "Songs The Lord Taught Us" en mode aléatoire et c’est le fruit d'un heureux hasard si vous êtes en train d'écouter Teenage Werewolf, ce titre inspiré d’un film d’horreur éponyme qui ne prend toute sa saveur que lors de son absorption par "Sunglasses After Dark" - trouvez-vous le disque - qui démarre sur l'ultime note de I Was A Teenage Werewolf et la noie instantanément sous un déluge de distorsion. C’est comme ça chez The Cramps. On hurle des trucs pleins de frustration sexuelle qu’on couvre ensuite d’échos sur des rythmiques de rockabilly dégénéré et ça fait un bien fou. Du punk glauque et moite pour gosses écervelés. Parfait.
C’est ce que 2011 nous doit. Après un millésime 2010 correct mais pas vraiment nerveux, j’exige que la musique qui nous parviendra aux oreilles soit audacieuse, inspirée, débile s’il le faut mais avec des tripes et du souffle. Oubliez les postures et le moule Pitchfork, oubliez la retenue, faites qu’on ne ressorte pas de l’écoute de 2011 indemne. Et rendez-vous dans douze mois pour compter les points.
Arthur Graffard
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