C'est entendu.

jeudi 16 avril 2009

[Vise un peu] Ce qu'il faut retenir de la Tradition Américaine au quart l'an (suite et fin).

Clem Snide - Hungry Bird

Clem Snide est un groupe originaire du New Jersey, dont la majorité d'entre vous n'aura certainement jamais entendu causer, vu qu'ils n'ont jamais eu de single marquant, d'album encensé ou de trivia dégueulasse.
Cependant, il m'a été donné de connaître ce groupe par leur album de 2001, The Ghost of Fashion, un agréable bien que non-sans-défaut mélange d'indie pop, de folk et d'une mince touche de country.
La curiosité aidant, je me suis intéressé à leur tout nouvel album, et j'ai été tout de suite raccolé par la très sexy ouvreuse, Me no, l'archétype de ce que peut réussir le groupe: l'accent nasillard d'Eef Barzelay survolant des guitares lorgnant vers la "montée" tant attendue.
Comme je m'y attendais, ce genre de saillies n'est pas monnaie courante, et l'ensemble de l'album tend vers une sorte de pop mêlée d'easy listening très américain, comme sur Born a Man.
Cependant, ce choix de poser à plat le débat, et de très rarement élever le rythme, la voix, au dessus de la moyenne, aboutissent aussi à ériger des monuments de (pseudo) calmes, sur Burn the light, notamment, qui ne mettent que mieux en exergue les quelques "explosions" qui les parsèment.
Malgré tout, lorsque la simplicité prime (Beard of Bees), le résultat est d'autant plus appréciable.
C'est un album plutôt réussi mais pas indispensable que je vous propose ici, qui ne vous parlera peut-être pas, mais qui mérite tout-de-même qu'on lui donne une chance.
Dans le lecteur de gauche, vous trouverez Beard of Bees, mais je n'ai pas pu m'empêcher de vous faire écouter Me no, d'une façon ou d'une autre:




















Alela Diane - To be Still

Le succès est arrivé il y a deux ans pour Alela, si je ne me trompe pas. Avec la réédition de son second album, The Pirate's Gospel, et grâce notamment à des blogs indés et surtout La Blogothèque, qui s'en sont vite fait le relais.
Eh bien je l'affirme haut et fort: c'était une hype non méritée. J'ai écouté TPG, comme tout le monde. J'en ai même fait cadeau à ma génitrice pour son anniversaire, tellement je suis indé, tellement la folk c'est facile à offrir, tellement Alela Diané, comme j'aime à l'appeller, en insistant sur la dernière syllabe, Dianhê, était à la mode.
Eh bien le verdict de ma maman fut sans appel, lui aussi: "c'est pas mal ce disque que tu m'as acheté, Alela Dianou. Elle a une belle voix. Par contre ses paroles sont un brin répétitives, j'ai l'impression qu'elle dit toujours pareil..."
Qu'ajouter à cela ? Comme je dis souvent, une bonne voix ne suffit pas à faire un bon artiste, et TPG était endeuillé par des textes et des chansons assez moyens.
Hourrah cependant, puisque ce défaut a été réparé (il s'est passé cinq ans entre les deux albums, cela dit, ce qui laisse le temps de bosser) sur To Be Still.
Du coup, entre la magnifique voix d'Alela et de très belles folksongs comme Dry grass and shadows, The Alder Trees, ou encore la somptueuse My Brambles, dont je vous avais proposé une très belle interprétation il y a quelques temps, c'est un album frais et très réussi auquel nous avons droit cette fois. Alors si comme moi vous avez été déçus par la hype d'il y a deux ans, haut les coeurs !




Voici Dry grass and shadows, pour vous:











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire